Xi Jinping a obtenu ce dimanche la possibilité de rester le maître absolu de la Chine jusqu’à la fin de sa vie : un vote quasi-unanime des députés chinois le lui a permis, par 2958 voix favorables contre… deux voix opposées et trois abstentions. Un changement de la Constitution a supprimé la limite de deux mandats de cinq ans qui avait été décidée en 1982 par l’ancien dirigeant Deng Xiaoping après la mort de Mao Tsé-toung, afin d’éviter le retour d’une dictature semblable…
Aujourd’hui, Xi Jinping conquiert un pouvoir comparable à celui de Mao, après avoir acquis une certaine popularité du fait de la campagne qu’il a lancée il y a cinq ans contre la corruption à différents niveaux. Un culte de la personnalité commence à lui être consacré. Considéré comme « un Bouddha vivant » et quasi-divinisé dans certaines régions de Chine, le nouveau dictateur a fait entrer un autre amendement à la Constitution qui officialise la « pensée Xi Jinping », en même temps qu’une affirmation du « rôle dirigeant » du Parti communiste.
Un accroissement de la lutte contre toute dissidence est à prévoir. Dès maintenant, le nouvel « empereur rouge » a annoncé son intention de transformer la Chine en superpuissance avec une armée de « première classe » : ceci laisse entrevoir des lendemains difficiles pour les pays voisins d’Extrême-Orient, Taïwan, le Vietnam, le Japon et la Corée du Sud actuellement en conversations avec le Nord, mais peut-être aussi pour le reste du monde…
Denis LENSEL
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