Vous avez dit violences ? - France Catholique
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Le trésor des psaumes
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Vous avez dit violences ?

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Il faudrait que je prenne un peu de recul tant la somme des informations reçues ressemble à une immense vague du genre à envoyer un pétrolier de 300.000 tonneaux par le fond… Je ne veux retenir que les suspicions de violence, les violences apparentes : les violences confirmées.

Me restent cependant quelques images conservées dans la zone de la mémoire qui montraient indubitablement des agents des forces de l’ordre en civil, armés de bombes à gaz lacrymogène, qui remettaient promptement leur brassard de policier dès que pris en flagrant délit et donc peut-être et dès lors désignés à la vindicte des dangereux terroristes à poussettes de bébés : juste pour laisser entendre qu’il est impossible aujourd’hui de faire retomber les violences dont la presse de gauche et toutes les chaînes de télévision ne cessent de proclamer que tout cela vient de la Manif pour tous : comment en effet, pour ces gens chargés de nous informer et de nous condamner sans vrai procès, ce qui suppose un jugement ad hominem et sans défenseurs, oser relever la responsabilité de l’État ?

Madame Bourges a tenté de se faire entendre sur le Grand Soir 3 – à mon sens hier soir minable plutôt que grand – mais sans cesse rappelée à l’ordre par le présentateur de l’émission « Des racines et des ailes » et sans cesse houspillée par une Caroline Fourest très en forme, déclarant que les manifestants du 24 mars n’étaient que des bourges, très éloignés des préoccupations du petit peuple… Elle a eu son moment de grand comique en disant qu’elle savait de quoi elle parlait : « J’ai vu leurs chaussures… », preuve absolument indubitable de la plénitude de leurs portefeuilles et donc de la disqualification de leurs opinions homophobes.

Ah ! La gauche bien pensante – comment ne le serait-elle pas ? – nous a rangés pour toujours et sans vergogne dans le tiroir de l’homophobie : vous dites « droits de l’enfant » (et non « à » l’enfant) : sale homophobe ! Ou bien : pas d’adoption possible pour les duos de semblables : « Tuez Frigide Barjot » (décidément je n’aime pas son surnom mais j’apprécie vivement sa détermination et son énergie) : un jeune homme ou fille – c’était difficile sur la photo de la manif gay de Lyon de choisir –, portait, presque « sentencieusement » si je puis me permettre de qualifier ainsi son silence de papier, son panneau incitant au crime. Un certain Cyril envoie un « touit » à un certain Y. Rivière, lui disant : « C’est bien mignon la Manif pour tous, mais il va falloir que vous creviez maintenant »…

Je ne donne que peu d’exemples, (il faudrait mille pages pour tout relever)… Ce peuple qui est le nôtre a été éduqué à 80% par notre République, et l’on sent très bien que la dégringolade des trente dernières années a rabaissé le niveau général de l’activité neuronale d’une façon dramatique – elle se poursuit hélas, malgré Peillon, qui, au demeurant jette de l’huile sur ce brasier destructeur !

Mais la pire des violences reste le mépris affichée par toute la gauche – sauf par quelques politiciens décents – et d’abord par le gouvernement, qui s’octroie le droit de nous faire changer de civilisation, ce qui n’est en rien sa mission ! (Est-il inscrit dans la constitution qu’il en a le pouvoir ? Je ne le crois pas…) Ce que personne de chez nous ne peut admettre, aussi bien hier qu’aujourd’hui et demain ! Ne serait-ce que parce que nous comprenons parfaitement de quoi il retourne tandis qu’une Caroline Fourest démontre son peu de jugeote en clamant depuis longtemps et notamment hier au soir, façon perroquette, qu’il ne s’agissait que d’établir « l’égalité pour tous » alors qu’il s’agit de situations différentes.

Depuis quand un droit se fonderait-il sur les différences de situation quand en fait cette égalité n’est due qu’à leur similitude ?

Je ne reviendrai évidemment pas sur l’ensemble des considérations et réflexions que j’ai pu accumuler depuis des mois – j’étais amusé hier soir par ce que réclamait l’animateur du débat sur le Grand Soir 3, rien de moins que soit « enfin » exposé l’essentiel sur ces événements ! – mais je voudrais juste encore souligner ce que je puis penser des violences du type « saccage d’une boutique tenue par un duo »1 : s’il s’avérait que cette mauvaiseté fut authentiquement le fait de gens issus de la Manif pour tous, il conviendrait que le Comité organisateur dénonce vigoureusement l’acte en question2 . Il me semble d’ailleurs qu’il ne cesse d’appeler au calme, ce que 99,95%3 des partisans de la Manif pour tous acceptent sans la moindre hésitation et que ne font pas les chiens de garde des manifs cégétistes… tant aimées de nos gouvernants.

Cependant, l’exemple ou scandale des policiers déguisés du 24 mars, l’énormité des dispositifs répressifs, les violences policières des derniers jours contre de jeunes « veilleurs », les mesures incroyablement disproportionnées adoptées (par exemple des gardes à vue du samedi au lundi après-midi…), les violences verbales, insultes comprises, des partisans de la loi en train d’être votée (etc.), qui donnent à penser qu’en haut lieu on nous soupçonne depuis le début d’être de sales extrémistes, des gens d’en bas grossiers, incultes, fervents d’un Dieu à jeter aux oubliettes médiévales, au surplus attachés à des vieilleries conceptuelles et familiales du temps des néanderthaliens, incapables d’éprouver le moindre respect et amour envers ces « autres » que sont les duos de semblables mais capables par contre du pire à leur égard, a laissé en mon in (ou sub)conscient une sorte de soupçon récurrent : il faudrait être certain qu’il n’y a pas eu, chez les policiers par exemple ou chez des homos particulièrement virulents, création de groupes d’action dont le but serait de faire retomber sur nous une suspicion automatique…

Un message qui vient de « tomber » dans ma boîte : « Alors que l’Assemblée nationale, après deux suspensions de séance décortique les événements de ce soir, Manuel Valls confirme qu’il n’y a pas eu de blessé à la manif de ce soir », c’est-à-dire celle d’hier soir… Or le député Nicolas Dhuicq, député de l’Aube, aux propos souvent trop courts et pas assez argumentés, de surcroît devenu cible privilégié du Nouvel Obs, ayant reçu une photo sur son portable, a vu qu’il y en avait eu un, allongé sur le sol devant les Invalides et en train d’être soigné par un gendarme : il le dit à tous ceux qui étaient présents dans l’hémicycle mais les députés de gauche refusent de le croire : ce qui n’a rien d’étonnant ! La preuve en image ne vaut rien comme les développements sur ce que la nouvelle loi va initier, ce à quoi les elgébétés font mine de ne rien comprendre simplement parce qu’ils sont d’accord avec le « changement » de civilisation, projet qui va bien au-delà du prétendu mariage gay mais qui a besoin de cette « introduction » piège.

Je vais me répéter, mais comment faire autrement : l’homophobie ou, pour être plus exact, la haine éprouvée envers ceux qui s’avouent homosexuels, est une ignominie : mais existe une hostilité plus radicale, qui n’est pas de l’ordre de l’attaque stupide commise par des imbéciles mais de l’ordre du mépris des êtres. Ici ce mépris s’adresse aussi bien aux familles habituelles et normales qu’aux duos de semblables : on ne leur dit pas la vérité. Les projets qui suivront inévitablement la loi réduite au seul mariage avec adoption mais sans l’indispensable outillage mécanique adapté, dit-on, pour permettre le renouvellement des générations, ces projets ne tarderont pas à compléter la loi et à ouvrir grandes les portes aux concepts développés par Monsieur Peillon. J’ajoute que le mépris universel touche les enfants, puisque ceux qui seront adoptés ou commandés à des marchands ne connaîtront jamais leur véritable filiation, ne connaîtront jamais la complémentarité naturelle d’un vrai père ou d’une vraie mère procréatifs.

2017 est encore très éloigné pour tirer des plans sur la comète : mais l’ensemble de ce que j’ai développé en divers écrits, de ce qui a été soutenu par des écrivains, des philosophes, des professionnels de l’enfance, des psychologues, des pédiatres montre d’une façon claire, précise, indubitable, que s’il fallait donner aux duos d’homos des droits concernant leur vie commune et les conséquences à en tirer, notamment sur les plans de la santé et du fisc, il n’est pas possible de mettre des duos, à propos des enfants, sur un pied d’égalité avec des couples traditionnels. Là encore, le souci qui hante le gouvernement, l’égalité, ne peut se justifier que si les situations sont semblables. On cite des « cas » de couples ordinaires qui élèvent fort mal leurs enfants : on oublie que des cas du même genre se découvrent très aisément dans les milieux elgébétés.

Ici, il faut maintenir les principes hors desquels toute civilisation se perd ou se meurt.

Dominique Daguet

  1. Deux ans auparavant la même boutique avait été attaquée par des « semblables », mais on n’en avait pratiquement rien dit dans la presse…
  2. En allant jusqu’à demander l’application à ces sales gens du dispositif d’amnistie déployé en faveur des militants syndicalistes auteurs de dégradations d’une amplitude très souvent incomparablement plus sauvage, mais accueillies avec grande indulgence par le gouvernement ?
  3. Soit environ 7.000 personnes… à inciter au calme et à renoncer aux actes excessifs.