Nous n’avions pas encore passé la limite de l’an neuf, qu’une bonne nouvelle venait réjouir tous les cœurs : la libération du père Georges Vandenbeusch. Notre vœu le plus ardent est que 2014 nous ouvre à des perspectives aussi heureuses. Malheureusement, nous savons qu’il nous faudra beaucoup de détermination pour triompher des difficultés que l’année écoulée n’a pu résoudre. Il y a toujours la question de la crise économique et du chômage, avec le sentiment que nous ne parvenons pas à sortir des défis de la mondialisation. Chaque semaine est porteuse d’une catastrophe : fermeture d’entreprise, plan social… La Bretagne s’est soulevée et on nous annonce pour bientôt une journée de la colère où se trouveraient coalisées toutes les causes de mécontentement.
Si l’on s’évade de notre hexagone, les choses ne vont pas mieux. Attentats kamikazes en Russie, guerre civile sans horizon de résolution en Syrie, avec des conséquences insupportables pour le Liban. En Afrique, c’est toujours le cauchemar avec un Soudan qui ne parvient pas à réaliser un équilibre qui permettrait un minimum de coexistence. Et nous autre Français sommes confrontés à nos responsabilités historiques. Après le Mali, il nous a fallu intervenir en République centrafricaine, et les événements se sont chargés de nous démontrer qu’une simple opération armée ne suffirait pas à résoudre une situation sans cesse aggravée par la surenchère des ressentiments.
Pourtant, il y a des moments d’espoir dans les pires moments de dépression. L’armée française a tout de même réussi à sauver nombre de vies au cours des derniers mois. Et là où la haine paraît régner sans recours, à Bangui, un archevêque catholique, un pasteur évangélique et un imam musulman se sont coalisés pour rétablir la paix des cœurs. Il y a donc en notre humanité des ressources infinies pour conjurer le mal. C’est la raison d’être de cette journée spéciale vouée à la paix. Alors, pour cette nouvelle année, tous mes vœux les plus fervents, à vous tous chers amis en particulier, et à vos familles !
Chronique lue sur Radio Notre-Dame lue le 1er janvier 2104.