Suite à votre article sur les vitraux du père KIM à Brioude, et l’indication qu’on peut voir ses œuvres à St-Joseph artisan à Paris, je m’y suis rendu cet après midi. Grand soleil.
Y êtes vous allé vous-même ? sinon allez y, vous serez grandement déçus.
Peut être que lorsque c’est neuf cela peut être agréable, chatoyant, même beau.
Mais que cela a mal vieilli, que cela a mal vieilli !
Il y avait des coulures noires sur les vitraux ( les joints ?)
Les couleurs avaient coulé aussi, on aurait dit que cela avait été fait avec de la gouache.
L’eau s’était infiltrée et de grandes marques grises.
Ces marques mangeaient le soleil et rendait le tout fort laid.
On voyait que quelqu’un avait essayé de nettoyer mais avait dû vite arrêter :
peut être que tout venait sur le chiffon.
Pour les ateliers Loire : signez moins grand sur le vitrail, c’est vraiment pas une bonne publicité. Néanmoins comme votre peinture a l’air de s’effacer, on ne verra bientôt plus rien.
C’est le problème du non figuratif : comme aujourd’hui on construit vite et mal,
au bout de quelque temps on ne voit plus que les défauts, qui bloquent le regard et empêchent toute transcendance.
Les vitraux industriels posés au dessus de ceux du père Kim, qui n’ont pas l’air récents n’ont pas bougé d’un poil. Ils sont peut être nuls, mais en bon état et laissent passer le soleil.
Peut-être suis-je sévère : allez donc voir par vous même et en même temps pensez aux fidèles qui ont financé tout çà et qui peuvent se demander à juste titre si on se paye pas gentiment sa tête, car on ne lui demande jamais son avis, tout juste si on ne lui reproche pas sa radinerie.
Bien à vous
L. MOTTE