Vingt ans après - France Catholique
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Noël : Dieu fait homme
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Vingt ans après

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mémorial lumineux, 11 septembre 2010.

mémorial lumineux, 11 septembre 2010.

© Bob Jagendorf / CC by

Vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001, l’Occident s’interroge sur son destin. La reculade spectaculaire accomplie par les États-Unis en Afghanistan ne peut qu’accroître sa perplexité et ses doutes. Face à l’offensive mondiale du djihadisme, serions-nous réduits à l’impuissance ? Le Figaro a publié, à l’occasion de ce fâcheux anniversaire, un débat passionnant entre Pierre Manent et Pascal Bruckner, qui sont tombés d’accord sur un constat : « Le pire ennemi de l’Occident, c’est l’Occident lui-même. » Du coup, c’est la thèse de Samuel Huntington sur le choc es civilisations qui prend le dessus à l’encontre de l’optimisme qui prévalait après la chute du mur de Berlin et donc l’effondrement de l’empire soviétique. À ce moment, un autre politologue, Francis Fukuyama, avait développé la thèse contraire, celle d’une fin de l’histoire, grâce à l’avènement universel de l’économie libérale et de la démocratie.

Il faut donc déchanter. Comme le remarque Pierre Manent : « La guerre revient partout, le djihadisme triomphe en Afrique, en Asie centrale, la Russie agresse ses voisins, les chrétiens d’Orient vivent une extermination progressive, les cartels de la drogue ensanglantent l’Amérique latine. La paix perpétuelle promise en 1989 ressemble étrangement à un charnier. » Et Pascal Bruckner s’insurge contre une mauvaise conscience qui nous paralyse devant l’ennemi. Impossible de conclure face à l’énormité d’une telle situation et à toutes les questions qu’elle soulève. Comment envisager, en particulier, l’horizon dune paix évangélique pour laquelle le pape plaidait encore dimanche à Budapest ? Nous aurons d’amples occasions d’y revenir, d’autant que les événements se chargeront de nous y presser.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 14 septembre 2021.