Veillée à Notre-Dame - France Catholique
Edit Template
Le martyre des carmélites
Edit Template

Veillée à Notre-Dame

Copier le lien

Le 8 décembre prochain, nous sommes donc invités par l’archevêque de Paris a une veillée à Notre-Dame, afin de méditer sur la Passion et vénérer la couronne d’épines. C’est la façon la plus directe de répondre à la provocation de la pièce de théâtre Golgota picnic, qui, ce soir là, au théâtre du Rond Point des Champs Élysées, présentera de façon burlesque et même injurieuse, la mort du Seigneur en croix. Bien sûr, certains voudraient aller plus loin et faire interdire la provocation. J’ai eu l’occasion ici de m’exprimer à propos du danger présenté par un certain style de manifestations qui établit un rapport de force violent et risque de défigurer le message chrétien. Cela ne signifie pas que je condamnais les jeunes gens, qui, avec courage, signifiaient leur douleur et leur refus. Il me semble simplement qu’ils n’ont pas été compris par une grande partie de l’opinion, et qu’ils ont révulsé le monde de la culture, qui n’admet pas que l’on porte atteinte à la liberté d’expression et à celle de l’art.

Je ne suis pas pour autant en faveur de l’abstention silencieuse. J’ai toujours préconisé une forme de réponse à l’outrage qui passe par une explication franche et ouverte. Nous ne sommes pas d’accord et nous expliquons pourquoi. Et nous pouvons le faire d’une façon qui marque l’opinion sans la violenter. Rodrigo Garcia nous adresse un message ? Plus encore : il entend nous agresser dans nos convictions intimes ? Alors expliquons nous avec lui et tous ceux qui se reconnaissent en lui. Pourquoi tant de véhémence ? Vous ne seriez pas aussi violents, si vous n’étiez profondément, culturellement et existentiellement attachés à ce que vous dénoncez !

Je voudrais attirer l’attention de nos auditeurs sur une manifestation qui aura lieu aussi le 8 décembre et qui précédera la veillée à la cathédrale. Un groupe de chrétiens a pris l’initiative de manifester à côté du théâtre du Rond Point, en proposant aux Parisiens de déposer une fleur blanche devant une icône du Christ. Ce sera le signe évident de l’amour que nous portons au Sauveur. Face à la dérision, il y aura ainsi la simple attestation de la part de la population de sa vénération pour Celui qui a donné sa vie au monde.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 28 novembre 2011