« Montagnes, portez au peuple la paix / collines, portez-lui la justice » : ces mots du Psaume 71 ont ce matin retentit d’une façon vibrante dans mon petit cerveau de « nul et de larve spirituelle ». La justice est en effet sans cesse revendiquée par tout le clan des « bonnes âmes », citée sans vergogne par les membres de notre gouvernement, chacun doté naturellement d’un cerveau enrichi d’une multitude de logiciels sur le sujet d’une totale fécondité, (comme sur bien d’autres d’ailleurs, l’économie notamment) : ne nous ont-ils pas donné des exemples fulgurants de ce que doit être la justice, même si parfois les conceptions de l’une se heurte à celle d’un autre (voir l’affaire des Roms, le problème des immigrants, la vertu des voyous, le traitement sévère appliqué à certains et le laxisme très doux dont bénéficient certains autres) ; l’amour de son plus proche (voir la façon si amicale dont furent traités les jeunes gens de la Manif pour tous) ; l’élévation philosophique de ce qu’est ou devrait être la nature de l’être humain (voir la loi Turbina qui relève également de la justice) ; la richesse de leur commune compréhension et science de ce qu’est le corps humain (voir leur rejet de l’âme, trop envahissante, de l’esprit, si castrateur, de Dieu trop exigeant, si tragiquement hostile aux jeux de la chair que je qualifierai, par respect envers notre langue, indéfiniment « hards »)…
Comment peut-il se faire que tant de Français ne comprennent rien à leur ambition la plus profonde, n’agir que pour leur bien, qui se confond, cela va de soi, avec leur bonheur ? Qui peut ignorer que le bonheur d’un peuple se fait contre ou malgré lui car lui ne sait rien de ce qu’est cet inconnu sans cesse invoqué et convoqué ? Madame Belkacem, par exemple, qui use de l’étrange pouvoir de son joli minois pour nous contraindre, en toute « Justice » – vertu qui « consiste dans la constante et ferme volonté de donner moralement à chacun ce qui lui est universellement dû » –, à penser que nous ne devons pas défendre la vie de ‘’ce’’ qui n’est rien ? Des embryons, vous pensez ! Il est vrai que chacun de ces infimes « morceaux de viande », selon Madame Groult, ne ressemble en rien à ce qu’est cette dame (par bonheur, non ?), sans doute installée auprès de Monsieur Ayrault pour rendre tout gouvernement agréable à regarder.
Madame Taubira a privilégié l’amour à tout autre qualité : réservé, par contre, aux semblables et non aux différents. En aurait-elle oublié que dans son cas il faudrait y joindre la foi et l’espérance ? Nullement, l’espérance du « Grand Soir qui ne vient jamais » l’habite depuis toujours de même que la foi en ces amis Grands Orientalistes lui tient lieu de religion. Ma compassion envers elle est grande, même si je n’approuve en rien ce qu’elle veut et ce qu’elle fait.
J’oublie l’émouvante pratique de la vérité, des plus sportive, qui illumine le visage de Monsieur Hollande : jamais l’idée même de tromper son monde n’a effleuré le moindre de ses neurones : quelle santé ! Mentir au Peuple ? Jamais ! À la rigueur, se tromper… Quel homme est infaillible ? Quant à Monsieur Ayrault, être le héraut de son maître lui suffit : avec une douceur qui fait douter de sa capacité à se mettre en colère, quoiqu’il tienne mordicus à défendre jusqu’aux erreurs les plus flagrantes de son chef, qui n’en commet que par excessive ardeur à vouloir pour tout de suite ce qui ne s’obtiendra qu’à la fin des temps…
Pour aller plus loin :
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- Pour vaincre le chômage mieux vaut être le président des riches
- Economie : mieux vaut être Français que Britannique. Vraiment ?
- Sarkozy et les chômeurs : mieux vaut s’inspirer de Gerhard Schröder
- Soumission, Grand Orient et manifestation, Responsabilité