Une république virtuelle en Catalogne - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Une république virtuelle en Catalogne

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Les choses évoluent encore en catalogne avec le départ de l’ex président Carles Puigdemont et de cinq de ses ministres vers Bruxelles.

Une sortie de l’Espagne en catimini dimanche dernier par la voie autoroutière et l’aéroport de Marseille.

Le président démis de la Catalogne le samedi ne faisant pas encore l’objet de procédure judiciaire, disposait de temps pour envisager cette sortie qualifiée par les uns de désertion ou pire encore de trahison par les partisans de l’indépendance floués et abandonnés à leur sort.

Une nouvelle page blanche s’ouvre désormais, celle de la justice qui réclame depuis lundi une caution de 6,2 millions d’euros à ces fuyards du dimanche.

L’accusation de la Justice espagnole porte sur “la rebellion, la sédition et les malversations du Gouvern catalan” à l’adresse de l’etat espagnol parmi d’autres délits moins graves signifiés aux prévenus, un capital de sanctions prévisibles graves et pouvant conduire à trente années de prison des principaux auteurs de tels délits.

La voie judiciaire rattrape le politique mais les conduites de la première sont indépendantes du pouvoir politique en droit et en fait en la matière.

C. Puigdemont demandera-t-il l’asile politique à la Belgique, pays européen dont les règles juridiques en matière de réfugié politique ne s’appliquent à des ressortissants européens ?

Aux juristes de trouver la défense d’un dossier grevé de menaces que Madrid utilisera de toute évidence pendant la campagne élective actuelle.

Le président déchu va-t-il proclamer hors la Catalogne “ la république catalane en exil” pour pouvoir préparer les élections prochaines du 21 décembre prochain ?

Hôte bien encombrant pour la Belgique fédérale, sensible à ces entités distinctes qui ont bien souvent créé dans ce pays des tensions internes, le gouvernement fédéral accordera-t-il le bénéfice de “l’immigré” à ces hôtes catalans non attendus ?

Le choix de Bruxelles capitale administrative de l’Europe semble de surcroit ajouter au dossier la part de diffusion du dossier catalan aux autres entités nationales représentées en ce lieu, mais l’information à grande échelle permettra-t-elle de régler la question qui demeure espagnole avant toute autre considération politique.

On pressent combien et du côté de Madrid pour l’Espagne et de Bruxelles pour l’Europe et la Belgique, le sujet deviendra encombrant pour la bonne marche des relations entre l’Europe et l’Espagne.

La voie judiciaire n’est qu’à ses débuts, et aura le pendant régional catalan avec son lot de mises en examen de personnalités locales en attente de poursuites probables.

Pour l’heure le président du syndicat des fonctionnaires des administrations de l’Etat espagnol composé de plus de 2 500 000 membres a rappelé la marche normale des services de l’Etat ce lundi passé en Catalogne.

Chaque fonctionnaire ayant comme en tout pays le devoir de neutralité en matière politique. Cependant souligne le président du syndicat « toute inversion de ce droit ou manquement risquerait d’être sanctionné par la hiérarchie administrative, et suivie de renvoi et d’amendes… »

Le syndicat rappelle pour la Catalogne l’existence de 80 000 fonctionnaires relevant du Gouvernement régional et son pouvoir, soulignant cependant le doublement de certains services qui aujourd’hui ne sont pas toujours légitimes mais actés par la décision politique de l’autonomie locale.

Il reviendra à l’avenir de revoir la nécessité ou non de leur permanence et le maintien de fonctionnaires de” haut niveau”désignés par la présidence catalane dont l’existence semble menacée pour l’avenir…

Certains pouvoirs autonomiques ayant créé un État dans l’État, l’avertissement vaut pour toutes, sus la Catalogne, car des dépenses de fonctionnement somptuaires des régions ont parfois dépassé les facultés de remboursement des investissements et grevé les comptes publics de régions endettées et insolvables…

Une autre question semble intéresser le gouvernement de Mario Rajoy aujourd’hui.

Le vote aux Cortès espagnoles du budget 2018 pour le pays.

Pour l’heure non voté faute de majorité, le président Mario Rajoy espère obtenir comme l’an dernier les voix des nationalistes basques et d’autres régions d’Espagne pour avoir la majorité suffisante, et ne devoir demander un appui aux socialistes opposants politiques de l’heure, de la gestion des affaires nationales.

Donnant donnant pour les Basques, car les promesses d’investissement pour l’économie future en Euskadi dépendent de ces finances espagnoles, faute de quoi elles seraient lettre morte et sans lendemain..

Si la voie empruntée pour la Catalogne de la bonne marche des élections et du renouveau du parlement régional est légitime, si la majorité au Parlement est acquise, Mario Rajoy conforté dans ses projets pourrait obtenir une majorité plus confortable qu’aujourd’hui en 2019 sans devoir convoquer des élections anticipées et poursuivre la gouvernance de l’Espagne diverse, une et complexe à la fois d’aujourd’hui !

Pax Christi Bayonne