Une nouvelle église à Vaux-en-Velins - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Une nouvelle église à Vaux-en-Velins

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Oui, c’est vrai, la France rurale s’est dépeuplée. Les services publics la désertent de plus en plus, les commerces s’y font rares. Et trop souvent la petite Eglise qui est au cœur du village et continue à lui donner son âme demeure obstinément fermée. Ce n’est pas une règle générale. Dans la France profonde où je me trouve pour quelques jours, il arrive que les chrétiens du lieu veillent à ce que leur sanctuaire reste ouvert quelques heures. C’est ce qui permet de m’y recueillir à l’occasion de mes promenades.

Les populations sont parties ces dernières décennies vers les grandes concentrations urbaines, et il ne faut pas s’étonner que la vie paroissiale soit aujourd’hui aussi une réalité massivement urbaine. Certains clichés ont encore la vie dure. Ludovine de La Rochère qui a travaillé pour l’épiscopat, plusieurs années durant, au service de la communication, expliquait lors de son discours d’adieu qu’il n’était pas rare que les télévisions lui réclament un curé de campagne, pour un reportage, car c’est trop inscrit dans l’imaginaire national pour qu’on y renonce.

Les mêmes télévisions devraient s’intéresser activement aux nouvelles constructions d’Eglise dans les banlieues de nos grandes villes. Je songe par exemple à la vaste Eglise de Cergy-Pontoise où fut curé plusieurs années l’actuel évêque auxiliaire de Paris, Monseigneur Renauld de Dinechin. Un reportage pourrait faire connaître ce nouveau visage de notre Eglise qui correspond si bien à la population de ce qu’on appelle les quartiers. Dimanche dernier, le Jour du Seigneur retransmettait la messe depuis Houilles dans les Yvelines, où a été érigée récemment l’Eglise Jean XXIII. Je pense également à l’Eglise construite dans le Val d’Oise à Sarcelles, où Mgr Riocreux a plaisir de se retrouver au milieu d’une communauté nombreuse et fervente, venue d’Irak.

Mais c’est un nouveau projet que je voudrais signaler aujourd’hui dans la banlieue lyonnaise, dans le cadre d’une ville dont le nom résonne tout à fait symboliquement. Vaux-en-Velins. C’est en effet, le 30 avril prochain que le cardinal Philippe Barbarin donnera le coup d’envoi de la construction de l’Eglise Saint-Thomas dans le centre ville. Ce nouvel édifice, qui sera inauguré au premier trimestre 2012, correspond d’ores et déjà à une communauté bien vivante dont le noyau est constitué par 210 familles assyro-chaldéennes (environ 800 personnes) et autour duquel se rassemblent les représentants de 25 nationalités différentes. La municipalité de Vaux a donné son plein accord à cette construction, qui pour elle, conduit à la paix sociale.

Comment ne pas se réjouir d’un tel événement ? L’actualité nous paraît trop souvent amère. Il faut savoir reconnaître ces signes des temps. La grande Eglise est constituée de toutes ses petites communautés fraternelles dont certaines sont en plein essor. Trop souvent aussi, on évoque nos banlieues sous les pires auspices. Je n’ignore pas les énormes difficultés qui sont celles de leurs habitants et de leurs édiles responsables. Mais au milieu des quartiers, il y a aussi des communautés vivantes et solidaires dont l’exemple et la charité peuvent être communicatifs. Saluons donc la construction de Saint-Thomas de Vaux en Velins comme un clin d’œil de la providence !

Chronique du 21 avril sur Radio Notre-Dame