Une éclaircie dans le ciel espagnol ? - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Une éclaircie dans le ciel espagnol ?

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Les Catalans célèbrent jour pour jour le retour d’exil, en 1977, de Josep Tarradellas, marquis de Tarradellas, après avoir quitté la Catalogne et fondé le gouvernement catalan en exil hors les frontières de l’Espagne pendant la période franquiste. Il avait fondé la Gauche Républicaine catalane. Elu député en 1931, il avait pris le chemin de l’exil en 1939 et reviendra donc à Barcelone en 1977. Ancien Président du gouvernement catalan, il est porté par la ferveur de la région jusqu’à son décès…

Les décisions prises ce lundi à Madrid d’engager l’application de l’article 155 au Sénat espagnol, la pression de l’Europe et des Institutions internationales ont infléchi la position du président Puigdemont qui a accepté de se rendre mercredi prochain au Sénat à Madrid, avant jeudi, date proposée par la Vice présidente du gouvernement espagnol de Santamaria de mettre en marche les sanctions proférées contre les indépendantistes du gouvernement catalan et le parlement régional.

Une évolution notable du Président Carles Puigdemont qui avait préalablement refusé toute idée de déplacement à Madrid mais semble mesurer désormais la gravité des sanctions contre l’autonomie régionale.

Chacun campant sur ses positions, le gouvernement espagnol par la voix de madame De Santamaria confirme l’espoir d’une inflexion de dernière heure de la part des Catalans qui accepteraient le dialogue à venir au cours des prochains mois, la tenue d’élections anticipées convoquées par le gouvernement central, mais renonceraient sans excuse possible à toute idée d’indépendance.

La voie étroite de la rencontre in fine se profile car selon Carles Puigdemont la mise en route de l’article 155 obligerait le président catalan à déclarer la sécession de la province et de fait l’application du dit article ferait disparaitre le président élu dans ses fonctions ainsi que le parlement déclaré hors la loi.

On ne semble ni à Madrid ni à Barcelone vouloir jouer avec le feu des conséquences imprévisibles d’une telle décision.

On tempère et on gagne du temps, en sauvant les apparences et en évitant de froisser davantage des susceptibilités exacerbées et passionnelles de la part des acteurs en présence.

Désormais les juristes faisant place aux politiques, chacun devine que des témoins de l’ombre jamais cités sont à la manoeuvre sans que l’on connaisse ni leur influence ni leurs propositions du futur.

Le déplacement du Président Carles Puigdemont est de toute évidence porté par des assurances que le temps qui vient dévoilera au delà des garanties d’élections, de promesses possibles futures concernant la gouvernance catalane.

Les partis politiques catalans et nationaux fourbissent déjà leurs enquêtes électives.

Aux uns la confirmation de résultats sans majorité suffisante du résultat pour décréter l’indépendance d’une région dont la moitié des électeurs ne voudraient pas.

Aux autres la volonté de gagner ces élections coûte que coûte, avec une majorité relative pour restaurer la légalité constitutionnelle, mais qu’en serait le prix ?

La Catalogne a un trés grand besoin de se réconcilier avec elle-même après ces semaines tourmentées.

Madrid a le souhait de remettre l”économie vitale de la province en route pour la marche de l’Espagne.

Cette semaine sera décisive pour entrevoir l’avenir avec une confiance retrouvée et pour l’heure bien fragile..

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