Une beauté fulgurante - France Catholique
Edit Template
Le martyre des carmélites
Edit Template

Une beauté fulgurante

Copier le lien

De la cathédrale médiévale de Saint-Jacques de Compostelle à la basilique de la Sagrada Familia construite à Barcelone au XIXe siècle et due au génie de l’architecte Antonio Gaudi, il y a la même continuité : un mystère ultime de l’être conduit à la fulgurante beauté de Dieu. C’est sans doute un paradoxe, l’art moderne s’étant le plus souvent éloigné de cet idéal afin d’exprimer une humanité disloquée.

L’Eglise demeure la gardienne souveraine d’une beauté qui n’appartient pas à ce monde, mais dont ce monde peut être le reflet. De ce point de vue, il y a quelque chose de fascinant dans la basilique que Benoît XVI a consacrée le 7 novembre. Si l’on se souvient à quel point le XIXe siècle est déjà une période de suspension de la relation de la civilisation avec la Révélation, il est d’autant plus impressionnant de comprendre comment un homme de génie a pu lancer dans ciel cette construction aérienne qui traduit l’élan indicible de l’humanité vers son Dieu.

Le Pape l’a dit avec force, il s’agit bien aujourd’hui encore de dresser au regard de nos contemporains « une image de la beauté divine, une flamme ardente de charité, un canal pour que le monde croie en Celui que Dieu a envoyé ». Pour tous ceux qui ont participé, ou assisté devant leur écran de télévision, à la liturgie de la Sagrada Familia, il était patent que la beauté sauverait le monde. Il s’agit de poursuivre dans cette ligne pour persuader nos contemporains que l’homme n’est pas une passion inutile.