Toute cette semaine, je n’ai pu me distraire de notre actualité nationale, celle que vit notre pays dans une tension continuelle, et éprouvante pour la plupart d’entre nous. On pourrait me reprocher de ne pas avoir pris parti sur le fond: pour ou contre le gouvernement ou les syndicats, pour ou contre la réforme du régime des retraites? C’est vrai que je n’ai pas tranché. Ce n’est ni indécision, ni prudence de ma part. J’estime que sur ce genre de questions, j’ai à respecter la liberté de choix des auditeurs de Radio Notre Dame. Je ne sais en quelles proportions ils se divisent, ce n’est pas mon souci de le pressentir. J’essaie dans la mesure de mes moyens d’apporter quelques éclairages sur le développement possible de la situation que nous vivons.
Je plaide aussi pour la sagesse et la raison.
Qui pourrait prétendre que la solution est aisée à trouver à un moment où le déficit des budgets publics est patent et où la crise financière et économique affecte tous les pays ? Il y a bien sûr un processus légal qui conduira au vote régulier par les assemblées du projet de loi litigieux. Mais il faudra encore qu’il soit reçu dans les profondeurs du pays, et par tous les intéressés. Tout montre que nous ne sommes qu’au début d’un processus, car le projet Woerth est loin de tout régler, et déjà d’autres difficultés apparaissent, qui donneront lieu aussi à de vives oppositions.
N’est ce pas le moment pour les hommes et les femmes de bonne volonté d’opérer ensemble une clarification générale ? Car c’est notre avenir très prochain qu’il faut envisager. Son examen réclamera une élucidation qui mettra toutes les données économiques en perspective. Vaste programme !
Chronique lue le 21 octobre 2010 sur Radio Notre-Dame