Comment vous est venue l’idée de créer un jeu comme Theopolis ?
Gilles Marchal : J’ai toujours beaucoup joué aux jeux de société, mais quelque chose me dérangeait : être plongé en milieu geek dans une ambiance contradictoire avec ma foi, avec des univers très magiques. C’est trop bête de ne pas avoir un jeu qui élève, alors même que tout est spirituel dans ces univers. L’idée était donc de reprendre ça pour en faire un jeu chrétien.
Est-ce qu’il manque des jeux catholiques dans ce marché ?
Étienne Narusé : C’est évident. Il faut savoir qu’il y a eu un regain du jeu de société avec le confinement. À cette période, sans le quotidien du travail, on était obligé de brûler du temps qu’on n’avait pas l’habitude d’avoir. On pouvait se consacrer à ses proches, à sa famille. Et ce pendant plus de deux mois ! Il a fallu donner du sens à ce temps retrouvé. C’est là que le jeu de société a sa place. Alors qu’aujourd’hui tout est fait pour nous séparer les uns des autres avec des jeux virtuels, où chacun joue de son côté sur son écran, on retrouve l’expérience de pouvoir s’amuser ensemble en posant son téléphone de côté. Il manque de bons jeux chrétiens alors c’est à nous, catholiques, de faire le travail.
Vous souhaitez donc que les catholiques s’emparent de ce domaine…
Gilles Marchal : L’objectif est que notre jeu soit abordable, facile d’accès pour tout le monde, catholiques ou non. Mon rêve serait qu’on arrive à remplacer les cartes Pokémon chez les enfants par exemple. J’en ai assez de les voir traîner avec les petits mondes de personnages spéciaux qui n’inspirent rien.
C’est dommage, parce qu’on a un terreau très fertile. On pourrait faire des milliers de cartes avec seulement un univers chrétien. Le principe des Pokémon, c’est de capturer de petites bêtes. Pourquoi ne pas capturer et captiver aussi des âmes ?
THEOPOLIS, les bâtisseurs du ciel
Dans Theopolis, les joueurs doivent bâtir une grande cité sainte afin de mener la plus illustre des quêtes, celle du Ciel. Seule l’Apocalypse pourra mettre fin à la partie. Aidé de figures saintes, chacun devra accumuler sacrements et bâtiments religieux tout en essuyant des désastres naturels.
Theopolis fonctionne comme un jeu de cartes stratégique avec une ambiance visuelle rappelant les jeux de société épiques. Tout en conservant sa propre identité graphique, le jeu contient des peintures religieuses provenant de différentes époques en guise d’illustration. Theopolis sera disponible en livraison à partir de mars 2023. Il est possible de participer dès maintenant à son développement en le précommandant.
Financement participatif : https://www.credofunding.fr/fr/theopolis
Temps de jeu : 1 heure.
À partir de 8 ans, de 2 à 4 joueurs.