Un soldat face aux forces anticléricales - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Un soldat face aux forces anticléricales

Voici 100 ans, en 1922, un aréopage inaugurait à Verdun le monument du bois des Caures, où se sacrifièrent le colonel Driant et ses chasseurs… Parmi les personnalités présentes, André Maginot ainsi que les généraux Mangin et Castelnau, fondateur de France Catholique. Pur héros français, ce dernier fut en butte toute sa carrière aux pièges de la franc-maçonnerie. Seules ses aptitudes exceptionnelles lui permirent de les éviter.
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Le général de Castelnau en 1915.

Le général de Castelnau en 1915.

«Nous montions à Verdun. Nous pataugions dans les flaques de la route, lamentable troupeau. Une auto corne derrière nous, auto d’état-major évidemment, limousine bien close où quelque officier fringant des bureaux va nous jeter à la face l’insulte des paquets de boue. Or, il advint une chose insolite : la voiture, au lieu de rouler en trombe en nous éclaboussant, tardait à nous dépasser. Derrière moi, au lieu du piétinement mou de la horde, je percevais subitement comme l’ébauche d’une cadence. Qu’y avait-il donc ? Comme je tournais la tête, la voiture arrivait près de moi roulant avec une lenteur inattendue, et, sur cette voiture, il y avait, debout, penché vers la portière ouverte, un général, la main au droit du képi à la feuille d’or, et, surtout la figure apitoyée, ses yeux portant sur nous un regard d’une tristesse infinie ! C’était le chef suprême après Joffre, Castelnau, le général aux trois fils morts, combattants comme nous, et qui, de toute son âme, nous saluait.

Je compris pourquoi nos hommes, d’eux-mêmes, rectifiaient l’allure et marquaient le pas », écrivait Jean Tocaben dans Virilité (Au front de la Grande Guerre), publié en 1931.

La cible des loges

Castelnau, général en chef, que la foule parisienne acclamait au cri de « Maréchal ! Maréchal ! » pour protester qu’il n’ait pas été nommé à ce titre ; celui pour qui Aristide Bruant, le chansonnier de la butte, avait composé un refrain populaire, « les Poilus de Currières de Castelnau », avait bien failli voir sa jeune carrière militaire définitivement interrompue.

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