Un politicien peut-il ne pas mentir ? - France Catholique
Edit Template
Pâques. La foi des convertis
Edit Template

Un politicien peut-il ne pas mentir ?

Copier le lien

Ayant commencé de réfléchir sur l’élection de dimanche dernier je vais poursuivre afin de dégager le terrain et ainsi de valider mon choix, si possible, pour dimanche prochain.

Qu’est-ce à dire ? Ce qui m’importe au premier chef est avant tout de savoir si les candidats en lice ne mentent ni ne galèjent lorsqu’ils répondent aux questions que leur posent les futurs électeurs. Il est vrai qu’il s’agit là peut-être d’un désir plus ou moins sans la moindre chance d’être exaucé …

Au cours des échanges qui ont foisonné avant comme après le vote de ces primaires, il m’est apparu que la vérité n’était pas toujours respectée, pas plus au rendez-vous d’ailleurs : c’est ainsi que j’ai constaté nombre d’oscillations entre les divers jugements ou appréciations qui s’échangèrent par exemple entre Sarkozy, Juppé, Coppée et Fillon. Je ne les ai évidemment pas retenus sauf un ou deux…

Le principal visé fut Alain Juppé parce qu’il avait, quasi quinze jours avant l’élection de dimanche dernier, félicité le futur élu pour son programme : dans son esprit ce candidat candide n’avait évidemment aucune chance d’emporter le gros lot puisque c’était lui, le Bordelais, qui devait d’avance être choisi et même désigné par les électeurs français – sondages à 44% ! – pour la grande qualité de son propre programme.

Mais l’élection passée, revirement de l’opinion du « juge » ès documents électoraux : le programme fillonesque n’était plus qu’une sombre nullité ! Le Futur-élu-président-soudain-non-élu changea donc brusquement de casquette : le bon candidat étant désormais, non lui mais François Fillon, la coiffure, d’abord parée d’un rouge conquérant, vira au violet dépité et l’éloge devint effroyable vinaigre…

…dont les serviteurs agréés du Bordelais firent un usage immodéré : beaucoup furent interrogés par les journalistes, toujours friands de ce genre de ragots, et le tableau qu’ils jetaient en pâture à ces incorrigibles nettoyeurs n’était qu’une stupéfiante mise à mort du dit et ancien « admirable travail » de Fillon.

Une vérité s’est donc progressivement dégagée en mes neurones : il m’était tout simplement devenu impossible de faire confiance en la parole et autres proclamations d’Alain Juppé.

Une de ses dernières déclarations n’est-elle pas détonante ? Le voilà en effet qui prétend, « urbi et orbi », dire la même chose que le Pape ! Incroyable ! et, après vérification, insoutenable. Là-dessus François Fillon lui fait savoir qu’il se trompe de personnalité…

Bref, pour tous ceux que je connais le délai en vue de se faire une idée plus exacte de l’Homme de Bordeaux est arrivée à son terme : choisir l’Homme de la Sarthe va désormais de soi. Avec l’espoir que le legs en voix de Sarkozy ira directement dans les bulletins dédiés à François Fillon.