Toute petite minorité, l’église représente 0,3 % des 127 millions de Japonais, soit 400 000 personnes, auxquelles il faut rajouter à peu près autant d’étrangers, surtout des Asiatiques. Les communautés, à l’image du pays, sont vieillissantes, les Japonais n’ayant plus d’enfants. Le nombre de catholiques ne ferait que chuter s’il n’y avait pas des conversions d’adultes. Ce qui, malgré l’atonie interne de l’église, représente un motif d’espérance.
Une histoire unique
L’histoire de l’église au Japon mérite d’être relevée. Introduit au Japon le 15 août 1549, le christianisme se développera assez rapidement grâce à des apôtres de feu, dont saint François-Xavier. Puis le Japon se refermera et mènera une des plus violentes persécutions connues.
On connaît les 26 martyrs canonisés de Nagasaki, parmi lesquels figure saint Paul Miki, mais les chiffres donnent le vertige : on estime à plus de 200 000 le nombre de martyrs japonais ! Ensuite, pendant 250 ans, il n’y aura plus rien, plus de prêtres, plus de sacrements, plus de communautés…
Catholiques « souterrains »
Et pourtant, lorsque les MEP (Missions étrangères de Paris) « refondent » l’église au Japon au milieu du XIXe siècle, ils retrouveront des catholiques, restés fidèles dans le plus grand secret et qui, pour s’assurer qu’ils ont bien affaire à des prêtres catholiques, leur demanderont s’ils sont célibataires, s’ils aiment la Vierge Marie et de qui ils dépendent (le Pape).
Cette survivance fidèle de la foi catholique est un cas unique sur une si longue période et dans de telles circonstances.
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