Un havre de paix - France Catholique
Edit Template
Marie dans le plan de Dieu
Edit Template

Un havre de paix

Alors que le déconfinement se profile, certains voudront sans doute changer d’air. Dans le Puy-de-Dôme, l’abbaye de Randol accueille des pèlerins dans des maisons restaurées (reportage réalisé peu de temps avant le confinement).
Copier le lien
Vue sur l’abbaye Notre-Dame de Randol depuis le village adjacent.

Vue sur l’abbaye Notre-Dame de Randol depuis le village adjacent.

© Iris Bridier

Arrivé la veille au soir dans l’une des maisons mises à disposition par les moines, Jean, 8 ans, ne cache pas son excitation : « C’est le bonheur ici ! » s’exclame-t-il, en allant fièrement chercher des bûches dehors. Accompagné de sa famille, ce petit bonhomme s’apprête à vivre des vacances spirituelles, sous le regard de saint Benoît accueillant chaque pèlerin à l’entrée de l’abbaye. Nichées au creux de la montagne, tout au bout d’une route qui semble être le bout du monde, ces jolies maisons du XVIIIe siècle ont été rachetées et restaurées au fur et à mesure par la communauté bénédictine, fille de Fontgombault et réputée pour la fabrication de ses délicieux fromages d’Auvergne. Là, mouvements scouts, pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais surtout familles sont accueillis pour un temps de ressourcement.

Points d’ancrage

Pour l’hiver, chaque logement est équipé d’un poêle à bois ou d’une cheminée offrant à ses hôtes le plaisir et les joies simples de la lecture au coin du feu ou des jeux de société. En été, des terrasses ensoleillées offrent des vues « propres à tremper les âmes contemplatives » selon les mots du fondateur des lieux. « Les familles viennent chercher la paix et le silence, dans un monde de plus en plus bruyant et de plus en plus difficile » explique le Frère Lechevalier, père hôtelier du village, ajoutant : « Dans une époque en pleine mutation, les monastères sont des points d’ancrage. »

Besoin de se déconnecter, de renouer avec la nature et le son des cloches, de vivre selon un autre rythme et de participer aux offices, bercés par la douceur du chant grégorien, d’écouter le Seigneur qui parle dans le silence, de savourer des produits locaux et artisanaux, tout en se promenant dans la montagne ? Le village de Randol offre toutes ces possibilités à la fois, et ce grâce à la volonté du Père de Lesquen, l’ancien père abbé tenant à ce que Notre-Dame de Randol cultive son sens de l’accueil. Dans ce lieu propice à la contemplation, l’on se surprend à oublier son smartphone, tout en rendant grâce pour les merveilles de la création : ici l’on s’arrête sur le chant des oiseaux et les premières fleurs printanières.

Contemplation et saines amitiés

Entre deux offices à l’abbaye à l’entrée du village, ou deux excursions au bas des pistes ou à la découverte du patrimoine local, les enfants jouent dans les ruelles et se font de nouveaux amis, quand leurs parents sympathisent également, échangeant leurs adresses autour d’un apéro improvisé. Une vie rurale authentique en somme, mais avec un supplément d’âme, que ces familles, souvent citadines, expérimentent avec joie avant de regagner le monde. Ressourcées, elles découvrent dans la tranquillité de l’ordre monastique, une règle de vie qui pourrait bien s’avérer fort utile au quotidien.

L’abbaye recrute

L’abbaye recrute un couple chrétien marié (entre 50 et 60 ans), hébergé sur place, et capable d’assurer la gestion et l’entretien du village sous la responsabilité du père hôtelier, à partir de l’été 2020. En veillant aux tâches matérielles, le couple permettra aux moines de se consacrer davantage à l’accompagnement spirituel des familles – écoute, confessions… L’hôtellerie compte une dizaine de maisons pouvant accueillir jusqu’à douze personnes et quatre appartements pour une ou deux personnes.

Contact : hotellerievillage@randol.org