Un gendarme en pénitence pour excès de franchise - France Catholique
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Pâques. La foi des convertis
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Un gendarme en pénitence pour excès de franchise

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Le Général de gendarmerie Bertrand Soubelet voit son sort scellé par un décret lui signifiant son départ après la publication de son livre au titre ironique « Tout ce qu’il ne faut pas dire », paru aux éditions Plon, qui reprend et développe les thèmes de son audition mémorable de la fin de l’année 2013 devant la commission de l’Assemblée nationale au sujet des dangereuses failles de la lutte contre la délinquance. Il avait critiqué particulièrement la trop facile remise en liberté des délinquants mineurs, et avait observé qu’il y avait eu cette année-là une hausse de 4% de personnes interpellées alors que le nombres de mises sous écrou avait diminué d’un tiers…, ce qui lui avait déjà valu d’être dépossédé du poste de directeur des opérations de la gendarmerie nationale.

Cette fois-ci, il perd son affectation au commandement de la gendarmerie d’Outre-Mer, et placé en « position hors-cadre »… Il déclare ne pas comprendre cette décision prise au sommet de l’Etat, en considérant que ce qu’il a dit ou écrit « ne met en cause ni le gouvernement, ni (ses) supérieurs ». Il estime que la sécurité dans notre pays « n’est pas assurée comme elle le devrait ». A propos de la règle du « devoir de réserve » imposé à l’armée, la « Grande Muette », il déclare aujourd’hui :« On ne peut maintenir les militaires dans cet état de sous-citoyenneté qui les empêche de s’exprimer sur les faits de société. On ne peut leur demander de sacrifier leur vie en opérations extérieures et parfois même sur le territoire national, et les empêcher de s’exprimer comme n’importe quel citoyen ». Fin 2013, le rapport technique que le Général Soubelet avait fait à la demande des députés avait produit un effet considérable. La vérité rend libre. Apparemment, il y a des gens à qui elle fait peur. Elle peut pourtant être utile…