Un otage français décapité en Algérie par des complices du groupe terroriste « Daech » qui ravage la Syrie et l’Irak… Les menaces des professionnels de la haine islamiste radicale du djihad ont été mises à exécution. Par l’arme de la terreur, on cherche à paralyser le monde libre pour mieux lui arracher ensuite sa liberté, une fois terrassé.
Pour une fois, mieux vaut tard que jamais, la classe politique française se montre – à peu près – unanime pour condamner l’horreur du terrorisme islamiste.
Avec l’amplification croissante des événements nés progressivement des attentats du 11 septembre 2001 à Manhattan, au-delà de telle ou telle réaction discutable de tel ou tel pays occidental – l’heure n’est plus guère d’en discuter, l’heure est surtout de se défendre – on assiste à la montée des périls, avec une dangereuse escalade vers une guerre mondiale. Une guerre d’autant plus redoutable qu’elle reste largement masquée, dans le maquis bétonné du terrorisme en zone urbaine, sur fond d’attentats, sauf quand elle se déchaîne dans des pays fragiles, comme au cœur d’un Moyen-Orient souvent en flammes.
Dans un premier temps, outre une grande vigilance, et la nécessité d’un discernement permettant à la fois de ne pas voir des ennemis partout, ni des amis nulle part, et donc la nécessité de ne pas céder à la peur, il ne faut pas non plus céder d’un seul pas sur le terrain sémantique capital de la bataille des mots : à cet égard, il est grandement regrettable que des médias aveugles ou routiniers, sans réfléchir, appellent encore et toujours « Etat islamique » une bande armée d’assassins doublés d’escrocs, les individus sanguinaires de « Daech », qui parlent d’action libératrice quand ils tuent, pillent et violent des peuples entiers au nom d’Allah. Parler d’ « Etat islamique », c’est légitimer stupidement la barbarie. A l’inverse, c’est ce qu’il y a d’humain dans l’homme qu’il faut sauver. Pour sauver la liberté des enfants de Dieu. La liberté des hommes. Et cela, tous les hommes dignes de ce nom peuvent le comprendre. Qu’ils croient au Ciel ou qu’ils n’y croient pas.