Pauline Jaricot, une vie spirituelle anticonformiste - France Catholique
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Pauline Jaricot, une vie spirituelle anticonformiste

Fondatrice de l’Œuvre de la propagation de la Foi et du Rosaire vivant, la bienheureuse Pauline-Marie Jaricot s’est dévouée au service des plus pauvres et aux missions. Mais avant tout, elle s’est laissée « brûler » par l’amour du Christ. Retour sur une vie spirituelle inédite et anticonformiste.
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Colline de Fourvière à Lyon et sa basilique, ainsi que la maison de Lorette de Pauline Jaricot, dans les arbres en contrebas.

Colline de Fourvière à Lyon et sa basilique, ainsi que la maison de Lorette de Pauline Jaricot, dans les arbres en contrebas.

© Imblocus / CC by-sa 3.0

«C’est au pied de vos saints tabernacles que mon cœur desséché par les plus rudes épreuves, a constamment trouvé les forces nécessaires pour en supporter la rigueur. […] Tout ce que je sais je l’ai appris à vos pieds, Seigneur », écrivait Pauline Jaricot dans un opuscule dédié à la sainte Eucharistie. Selon la tradition, elle l’aurait écrit en une nuit, à l’âge de 23 ans. Ce livre, au titre évocateur, L’amour infini dans la Divine Eucharistie, raconte une conversion qui passe par un attachement très fort à ce mystère, source de toute vie chrétienne.

Famille aisée

Pauline Jaricot naît le 22 juillet 1799 dans une famille aisée de soyeux lyonnais. Ses parents, Antoine Jaricot et Jeanne Lattier, se rencontrent pour la première fois pendant un chemin de croix, au pied de la colline de Fourvière. Fervents catholiques, ils se marient le 9 avril 1789, quelques semaines après leur rencontre. Pauline est la septième et dernière enfant de la famille, qui – au moment de sa naissance – vit dans une certaine prospérité économique. Son père, de plieur de soie, est devenu négociant. Mais ses parents gardent toujours une attention particulière aux plus pauvres, en particulier sa mère qui est surnommée « la bonne dame » et qui ne refuse jamais d’écouter les demandes et les plaintes des plus démunis.

Âgée de six ans, Pauline aurait dit à sa mère vouloir secourir tous les malheureux du monde, ce à quoi sa mère aurait répondu qu’il était impossible de tous les consoler, mais que « si tu aimes beaucoup, beaucoup, le bon Dieu, tu trouveras dans ton âme des richesses capables de soulager toutes les douleurs », comme le rappelle Catherine Masson dans son ouvrage, Pauline Jaricot, 1799-1862. Biographie (Cerf).

Assaillie par les scrupules

Pauline grandit dans cette atmosphère familiale très aimante. Dès son enfance « elle est déjà très pieuse et toujours heureuse d’assister à quelques belles cérémonies à l’église, ou de prier devant le tabernacle », raconte encore Catherine Masson.

Au moment de sa première communion, la jeune fille se prépare sérieusement, mais commence à vivre dans une phase de combat spirituel et à être troublée par les scrupules, notamment lors de ses confessions. Pauline reconnaît néanmoins la grâce fondatrice de sa première rencontre avec la sainte Eucharistie : « Que de grâces ont pris leur source dans celles que vous m’avez accordées en me nourrissant de vous-même pour la première fois », écrit-elle ainsi.

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