Un commerçant chrétien accusé de Blasphème au Pakistan - France Catholique
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Pâques. La foi des convertis
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Un commerçant chrétien accusé de Blasphème au Pakistan

Accusé de blasphème, un chrétien est défendu par un comité interreligieux Un des principaux évêques du Pakistan, Mgr Joseph Coutts, évêque de Faisalabad, a exprimé ses espoirs qu’un comité interreligieux trouve une solution au cas d’un jeune chrétien arrêté pour blasphème. Par John Newton, AED-Information
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Mgr Coutts a indiqué à l’Aide à l’Église en Détresse, organisme international catholique de charité se préoccupant des chrétiens persécutés dans le monde, qu’un comité, composé de chrétiens et de musulmans, est en train d’enquêter sur les accusations qui pèsent sur Imran Masih, originaire de Hajwery dans la province du Punjab. Il est accusé d’avoir brulé des pages du Coran.

L’initiative interreligieuse fait suite à un incident où une foule de 1000 émeutiers a brûlé des pneus et ont demandé la mise à mort de Monsieur Masih, juste devant la prison du district de Faisalabad où le jeune homme de 26 ans est détenu. Le 3 juillet, moins de 48 heures après qu’il ait été accusé, l’Église catholique locale a organisé une rencontre entre des érudits musulmans et chrétiens à Hajwery. Environ 60 personnes ont assisté à la rencontre, que ce soit des prêtres, des avocats, des personnes laïcs ou encore des proches du jeune homme.

Dans un rapport qu’il a remis à Mgr Coutts, un prêtre local, le père Yaqub Yousaf, écrit : « Lors de cette rencontre, un comité a été formé pour étudier le cas, préparer un rapport sérieux, et informer la police et la cour. »

Point positif : voir le problème « ensemble »

Mgr Coutts s’est dit satisfait que cette façon de faire soit utilisée afin de résoudre les tensions à Hajwery. « Je suis heureux de savoir que les responsables chrétiens et musulmans se saisissent du problème ensemble », a-t-il indiqué. « C’est la stratégie que j’avais mise de l’avant afin de résoudre des questions aussi chargées d’émotions. »

Mgr Coutts, qui était de passage en Allemagne au début du mois de juillet, a exprimé dès le départ son intérêt pour la situation, demandant au père Yousaf de le tenir au courant des derniers développements et s’engageant à « prier pour qu’une solution au problème soit trouvée ».
Selon le père Yousaf, depuis l’incident, plusieurs jeunes musulmans vivants dans la même rue que le jeune Imran ont pris les devants pour affirmer son innocence.

Les accusations ont été portées le 1er juillet, après que M. Masih ait ramassé des papiers couverts de caractères arabes traînants autour de son magasin de fruits et légumes. Inquiet des possibles allégations de blasphème, il a demandé à un voisin commerçant musulman avant de les brûler. Le commerçant lui a dit qu’il pouvait les brûler, puisqu’ils n’étaient pas importants mais, s’exécutant, il s’est fait accuser de brûler le Coran. Il aurait ensuite été torturé par la foule qui s’est rassemblée après que les accusations aient été portées.