Un cardinal français - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Un cardinal français

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Cardinaux lors de l'ouverture du conclave, 12 mars 2013.

Cardinaux lors de l'ouverture du conclave, 12 mars 2013.

© Archidiocèse de Boston / CC by-nd

La nomination de 21 nouveaux cardinaux, annoncée par le pape hier, ne saurait surprendre pour sa composition. Elle correspond à ce qu’est aujourd’hui l’Église catholique dans le monde. C’est-à-dire présente sur tous les continents. L’élection de François avait déjà correspondu à sa dimension universelle avec la venue de l’archevêque de Buenos Aires sur le siège de saint Pierre. Même si le contingent européen reste dominant, l’internationalisation de la curie romaine correspond bien à la direction prise depuis plusieurs décennies déjà. Cela rend sans doute assez énigmatique la succession de François, lorsqu’elle se posera. Comment ce collège cardinalice se déterminera-t-il avec cette diversité des origines et des cultures ?

Une bonne nouvelle pour nous autres Français, la promotion de l’archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline. Cela faisait longtemps que nous attendions un nouveau cardinal sur notre sol métropolitain. Est-ce à cause de son profil bergoglien, comme le disent les confrères de La Croix, qu’il a été choisi ? C’est bien possible qu’il ait des affinités particulières avec François. Mais il serait à mon sens hasardeux d’en inférer une sorte de profil idéologique conforme à des catégories a priori. La situation de l’Église dans le monde complexe qui est le nôtre exige de la part de ses dirigeants plus d’ouverture intellectuelle et de discernement que de références idéologiques.

Sans connaître personnellement Mgr Aveline, j’ai quelques bonnes raisons de penser que ses qualités lui permettent de se situer au-delà des divisions que l’on se plaît, ici ou là, à souligner. C’est d’autant plus important pour notre Église de France, que celle-ci a vécu des épreuves ces derniers temps et qu’elle a plus besoin de communion que de querelles internes. C’est vrai aussi d’ailleurs à l’échelle de l’Église universelle. Le pape a beaucoup insisté ces jours derniers sur l’assistance de l’Esprit que nous allons bientôt fêter. La véritable ouverture c’est bien la réception de tous les dons sans lesquels notre suffisance nous perdrait.