Pour son investiture solennelle de président des Etats-Unis, sur la lancée de sa campagne, Donald Trump s’est campé en élu quasi-messianique redonnant le pouvoir au peuple américain. Un pouvoir trop longtemps confisqué par un establishment à la fois élitiste et corrompu, selon lui. Il a posé ainsi en nouvel apôtre du patriotisme américain, en particulier en matière économique. Se présentant en protecteur des emplois à maintenir ou à créer, et en purificateur de la vie politique, il a annoncé le retour de la grandeur américaine.
Bible à l’appui, comme le veut la tradition états-unienne, sous l’œil d’Obama mi-figue, mi-raisin, Trump appelle ses compatriotes à l’unité quelle que soit leur origine, « noirs ou blancs », avec pour tous « les mêmes libertés ».
Comme d’autres dirigeants politiques de la planète, il a même repris à son compte le « N’ayez pas peur » de Jean-Paul II, avec toutefois un assortiment programmatique composite : « Nous serons protégés par nos forces armées, par le respect de la loi, par Dieu ». Aide-toi, le Ciel t’aidera ! Sait-on jamais…
Denis LENSEL
