Trois emblèmes de sa foi - France Catholique
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La justice de Dieu
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Trois emblèmes de sa foi

La basilique Notre-Dame-de-la-Garde, l’abbaye Saint-Victor et la cathédrale Sainte-Marie-Majeure veillent sur l’antique cité phocéenne, témoins de l’histoire de la foi chrétienne qui s’est déroulée sur ces côtes.
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Notre-Dame-de-la-Garde surplombe le port. On aperçoit à droite, au-dessus des fortifications, les deux tours carrées de l’abbaye Saint-Victor.

Notre-Dame-de-la-Garde surplombe le port. On aperçoit à droite, au-dessus des fortifications, les deux tours carrées de l’abbaye Saint-Victor.

© Sergii Figurnyi / Adobe Stock

En sortant de la gare Saint-Charles, on aperçoit au loin Notre-Dame-de-la-Garde , la « Bonne Mère » qui, du haut de son promontoire, veille sur la ville, ses habitants et les marins. Visible depuis tout Marseille, la basilique est construite sur la colline de la Garde, qui, comme l’indique son nom, sert depuis des siècles de poste d’observation. On y voit encore les vestiges du fort construit par François Ier pour protéger les côtes des armées de Charles Quint.

Si la vocation religieuse des lieux est établie dès le XIIIe siècle avec la construction d’une petite chapelle dédiée à la Vierge, ce n’est qu’en 1853 qu’un sanctuaire digne de ce nom est élevé sous l’impulsion de Mgr de Mazenod. De style romano-byzantin, l’édifice fait écho au programme architectural qui fleurit à Marseille selon le souhait de Napoléon&nbso;III.

On ne peut s’empêcher, en observant ses coupoles, ses mosaïques, les ors et la polychromie qui recouvre les murs , de penser aux autres basiliques d’inspiration orientale dominant Paris – le Sacré-Cœur – et Lyon – Notre-Dame de Fourvière. À plus de 154 mètres de haut, la statue dorée de la Vierge Marie présente son fils au monde, invitant les pèlerins à venir en ses murs allumer un cierge.

Un pape, abbé de Saint-Victor

Lorsqu’on descend la colline en prenant le boulevard Tellène, un autre bâtiment accroche le regard. Proches du Vieux-Port, se dressent les tours de l’abbaye Saint-Victor , construite autour de la tombe présumée du saint martyr par Jean Cassien au Ve siècle. Très tôt, un pèlerinage s’organise et de nombreux Marseillais se font inhumer auprès de la tombe, formant peu à peu une véritable nécropole paléochrétienne.

Une première basilique est donc érigée au Ve siècle. On peut encore en admirer les vestiges dans ce qui est appelé, à tort, la « crypte de saint Victor ». La tour, ainsi que l’église haute actuelle, sont commencées au XIe siècle par l’abbé Isarn et leur construction se poursuit entre le XIIe et le XIIIe siècle, selon les règles de l’architecture romane. Urbain V, pape en Avignon et ancien abbé de Saint-Victor, la fait fortifier pour l’inclure dans le système de défense du port.

L’abbaye Saint-Victor n’est pourtant pas seulement un écrin de l’art paléochrétien. Elle est aussi étroitement liée aux célébrations marseillaises de la Chandeleur, le 2 février, qui commémore la Présentation au Temple. Une tradition particulière voit le jour dans la cité phocéenne autour de l’an mille. Chaque année, des milliers de pèlerins remontent la rue Sainte en procession depuis le Vieux-Port jusqu’à l’abbaye. Là, leur est présentée la Vierge noire vêtue d’un manteau vert, couleur de l’espérance. L’archevêque, après avoir célébré la messe, se rend au Four des Navettes pour bénir les fameux petits biscuits en forme de bateaux, évoquant la barque qui conduisit les saintes Maries en Provence (lire page 15).

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