Toujours l'immigration - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Toujours l’immigration

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La question de l’immigration est un des sujets dominant du moment, elle n’est pas prête de s’effacer de notre actualité. Elle ne se traite pas à coup de polémiques, stigmatisant le racisme des uns et l’angélisme des autres, même si elle ne manque pas de produire des divisions et des invectives. On peut admettre que les mouvements migratoires sont une donnée incontournable de la géopolitique présente, il est pour le moins irresponsable de ne pas en prendre la mesure, de ne pas supputer les conséquences sérieuses qu’elle impose aux pays récepteurs, en fait de mœurs, d’équilibres sociaux, d’exigences économiques. Non, les choses ne se passent pas naturellement, ne se règlent pas automatiquement comme sous l’effet d’une main invisible qui régulerait le phénomène selon les lois de la physique, un peu comme le veut un certain libéralisme.

C’est le message que j’ai notamment retenu de Stéphane Perrier, qui publie ces jours-ci La France au miroir de l’immigration chez Gallimard, dans la collection « Débat » dirigée par Marcel Gauchet. Ce nom de Marcel Gauchet, à lui seul, garantit le sérieux et la pertinence d’une recherche. Et Dieu sait si elle s’impose dans ce domaine si sensible. Que nous dit Stéphane Perrier ? D’abord qu’il convient d’aborder cette question de l’immigration dans son intégralité, en n’évacuant aucun aspect, éventuellement désagréable. Il faut prendre une vue générale et complète d’un dossier dont on ne peut évaluer le contenu en fonction de sa seule générosité personnelle ou de ses craintes.

Mais il convient de citer Stéphane Perrier exactement pour comprendre le fond de sa réflexion : « Réguler l’immigration, c’est un effort, tandis qu’il est si facile de s’ouvrir aux quatre vents. Assimiler ou intégrer des immigrés c’est un effort, tandis qu’il est si facile de s’en remettre aux communautés. Être une nation, c’est un effort, tandis qu’il est si facile de n’être qu’une société d’individus. Être une République, c’est un effort, tandis qu’il est si facile de n’être qu’une juxtaposition d’intérêts… » J’interromps là ma citation, certain qu’elle a le mérite de transposer le débat dans un climat nouveau, particulièrement nécessaire aujourd’hui.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 7 septembre 2017.