En bon Méridional, le Père Timon David possède le don de la parole, de l’éloquence du cœur, qui sait s’adapter à son auditoire. Par son art du récit, il capte l’attention. Mais il sait aussi écrire, malgré ses très nombreuses occupations : une cinquantaine de livres, sur l’éducation chrétienne, la communion fréquente, la confession des jeunes enfants. « Il fait l’œuvre et la pense », affirment ses disciples.
Par ce biais, sa Méthode, qui déplaît aux naturalistes, se diffuse rapidement et ne cessera d’être rééditée. Il est en relation épistolaire avec nombre de directeurs d’œuvres, il est réclamé partout, en France, à Rome, à Genève, à Fribourg, pour des sermons, des conférences, des retraites. De Turin, Don Bosco vient le visiter. Il prêche en prison et au séminaire français de Rome. En août 1858 à Angers, il est même ovationné lors du premier Congrès des œuvres : « Marseille est notre mère à tous », lui crie-t-on. Bonne Mère des éducateurs…
Sa méthode se résume simplement par cet aphorisme célèbre, repris du Père Allemand : « Ici on joue et on prie. » Quant à la prière, voici ce qu’en dira encore Maurice Maignen : « Cette œuvre, c’est une chapelle ou plutôt c’est un tabernacle. C’est un des rares sanctuaires où j’ai vu prier. Tout ce qu’enseigne la Méthode est là en action : l’obéissance chrétienne, presque religieuse, l’esprit de sacrifice, l’amour de la Sainte Vierge, le culte de la Sainte Eucharistie, une foi extraordinaire… »
