Dix mois après les attentats odieux de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché de Vincennes, trois héros oubliés, Laurent, Eric et Mathys, ont reçu un geste de reconnaissance publique.
Au moment de l’agression où Coulibaly a assassiné une jeune policière municipale à Montrouge, ces trois hommes, deux agents de la voirie et un autre policier se sont interposés. Bien que grièvement blessés par ce terroriste, ils ont réussi à le neutraliser. « Il a retourné sa Kalachnikov sur nous. Le seul moyen de survivre, c’était de lui sauter dessus comme une sangsue », dit l’un d’eux… Un autre, bien que gravement blessé au visage, réussit à ne pas tomber par terre. Un troisième, affaissé sur ses genoux, parvient néanmoins à saisir le canon du fusil et attrape la manche du terroriste. Celui-ci sort un pistolet et tente de tirer : par chance, cette seconde arme s’enraye… Entre temps, l’un de ces trois hommes courageux a pu arracher sa cagoule au terroriste et a tenté de le frapper.
Celui-ci finira par s’enfuir en courant. Une école juive était située tout près du lieu du drame : si on ne l’avait pas empêché de poursuivre son carnage, Coulibaly pouvait tirer sur ses élèves…
Cette semaine, le Préfet des Hauts-de-Seine a remis une médaille d’or à ces trois hommes qui ont risqué leur vie pour dissuader un monstre de semer la mort à l’aveuglette. En cette époque de violence absurde, il était opportun de rappeler et de reconnaître leur courage.
Denis LENSEL
