Sur notre épidémie d’agressions sexuelles - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Sur notre épidémie d’agressions sexuelles

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Les révélations actuelles sur une épidémie de Comportements Sexuels Agressifs (CSA) envers les femmes, exercés particulièrement par des hommes des médias depuis de nombreuses décennies, a conduit à des appels à contrer cette grave « maladie » qui prévaut dans notre culture.

Peggy Noonan a cependant courageusement identifié son origine spirituelle dans le Wall street journal.

Un prêtre catholique vieillissant a suggéré à un ami que tout ceci était inévitable. « La contraception fait dégénèrer les hommes, a-t-il dit, de même que l’avortement. Une fois qu’on supprime l’importance du sexe, une fois qu’on le sépare de ses capacités à changer la vie, de son pouvoir de donner la vie, les hommes en viendront à le voir simplement comme une autre besoin, un désir comme n’importe quel autre. Une fois qu’ils penseront cela, alors ils considéreront les violations sexuelles comme moins graves, moins violentes, moins pesantes. Ils seront plus capables de se justifier. Ce n’est qu’un vol insignifiant, un paquet de chewing gum sur le comptoir, et je l’ai pris. »

La crise donne l’opportunité de reconnaitre l’étendue complète des CSA, et en particulier leur stimulation par la culture, les familles et les écoles car celles-ci échouent à prendre au sérieux les dangers et les méfaits de l’utilisation des personnes comme des objets sexuels.

Cette crise n’est pas limitée aux hommes adultes. La troublante réalité est que cette épidémie prévaut chez les femmes adultes, ainsi qu’à l’unité et chez les adolescents des deux sexes.

Une expérience clinique récente avec un adolescent démontre cette réalité. Quand il a refusé la demande d’une camarade de lycée de coucher avec elle, elle a répondu par le commentaire hostile et insultant qu’il devait être homosexuel. Et le même soir la mère en colère de la jeune fille a téléphoné à la mère du garçon, affirmant qu’il avait porté atteinte à l’estime de soi de sa fille et à son droit d’avoir de bonnes relations sexuelles.

Un autre exemple : une étudiante de première année a dit à sa mère que la seule raison qu’elle avait de refuser les rendez-vous avec les garçons de l’université catholique où elle étudiait, était qu’ils s’attendaient à coucher avec elle dès la première rencontre et à chaque rendez-vous.

De nombreux parents et éducateurs ne le reconnaissent pas, ou sont dans le déni le plus complet au sujet de l’étendue des CSA parmi les jeunes, comportements soutenus par la mentalité contraceptive, et facilités par les filles dans leur besoin d’être acceptées et de s’affirmer.

Pendant les quarante dernières années, en tant que psychiatre très occupé, bien souvent je me suis senti comme un médecin militaire sur un champ de bataille jonché d’adultes, d’adolescents et d’enfants gravement blessés, qui ont été utilisés comme objets sexuels par d’autres adultes ou par leurs pairs. Leurs symptômes sont les mêmes que ceux des désordres causés par des stress traumatiques.

Un nombre de conflits psychologiques sont présents parmi ceux qui s’engagent dans un CSA – le problème principal étant un égoïsme/ narcissisme grave. Ce désordre de la personnalité prolifère à notre époque et résulte de la conviction qu’on a le droit d’utiliser les autres comme des objets sexuels.

Une grande enseignante en psychologie du narcissisme, la Doctoresse Jean Twenge, a examiné ce grave désordre de la personnalité dans la jeunesse et a, avec raison, intitulé son livre L’épidémie narcissique : Vivre à l’âge où on a le droit parce que ce à quoi nous assistons atteint décidément les proportions d’une épidémie.

Beaucoup de jeunes ont absorbé ce modèle par identification à la même faiblesse de personnalité chez l’un de leurs parents, ou les deux – ou n’ont jamais appris de leurs parents comment grandir dans les vertus de générosité et de maîtrise de soi, pour le surmonter.

Une autre aspect psychologique important du CSA vient d’un grave manque de confiance (qui provient la plupart du temps d’expériences de rejet dans la relation au père, et à un degré moindre, à la mère) ; du besoin compulsif de tout dominer et contrôler ; d’un traitement abusif de la part d’un conjoint, d’un parent ou d’un pair ; d’une défiance envers un conjoint, ou d’une grave angoisse.

Ces facteurs conduisent régulièrement au recours compulsif à la pornographie, et plus tard, à des CSA.

On peut réagir à de tels conflits psychologiques en s’efforçant de développer et de maintenir une personnalité saine. Ceci implique de décider de s’engager dans le dur exercice de vertus telles que le respect face à des problèmes de contrôle, l’oubli de soi face à l’égoïsme, le pardon face à la rancune, la confiance face à des conduites émotionnellement distantes, l’espoir et la joyeuse générosité face à la solitude, et la foi face à l’angoisse et l’anxiété graves.

Le facteur culturel principal dans cette épidémie, ce sont les media – particulièrement les émissions de télévision, et les films dont les buts sont de célébrer la « liberté » sexuelle. L’hostilité envers la morale judéo-chrétienne, parmi les politiciens, les éducateurs, les célébrités, et les personnes publiques, contribue également aux CSA.

Les écrits de saint Jean Paul II peuvent être un lieu important pour commencer à contrer les CSA dans la culture, surtout sa Lettre aux femmes qui fournit de solides directives pour apprécier la manière dont les femmes devraient être estimées et traitées.

Il offre aussi une compréhension d’une grande clarté du plan de Dieu sur la sexualité dans Familiaris consortio (Le rôle de la famille chrétienne dans le monde moderne). Dans ce texte, il écrit :

…Les maris et les femmes devraient tout d’abord reconnaitre clairement l’enseignement d’Humanae Vitae comme la norme qui indique comment exercer leur sexualité et ils devraient essayer d’établir les conditions nécessaires pour observer cette norme.

Moins connu, mais également très important est La vérité et le sens de la sexualité humaine, qui a été publié par le conseil pontifical pour la famille pendant le pontificat de Saint Jean Paul II, et qui pointe pour nous le processus de purification culturelle nécessaire pour réduire l’épidémie de Comportements Sexuellement Agressifs.

Cette crise actuelle d’abus sexuels présente un moment important pour l’Eglise, afin qu’elle transmette plus pleinement – et sans crainte – la vérité libératrice du Seigneur sur la sexualité humaine en la plaçant finalement, sur le lampadaire d’où elle peut projeter de la lumière à une époque enténébrée. Il est temps de mettre un terme aux décennies de silence sur cette vérité très nécessaire, qui commence avec des parents responsables et consciencieux. Plus tard, ceux-ci peuvent compter sur le soutien et l’appui d’éducateurs catholiques, de prêtres, et d’évêques.

Source : https://www.thecatholicthing.org/2017/12/16/about-our-epidemic-of-sexual-aggression/

16 décembre 2017