Stade de France - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Stade de France

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© Guilhem Vellut / CC by-sa

Les graves incidents qui ont eu lieu au Stade de France samedi soir, lors de la finale de la Ligue des champions ont provoqué une tempête médiatique. En France, mais aussi en Angleterre, où la réputation de notre pays en a pris un « bon coup » comme on dit. Au désordre indescriptible qui régnait autour du stade, les supporters des équipes tentant de passer en force face à une police débordée, se sont ajoutées des agressions auxquelles se sont prêtées des jeunes de la banlieue. C’était plus que du désordre. C’est un grave affront pour notre pays qui augure très mal de la tenue des Jeux olympiques à Paris en 2024.

Une réunion interministérielle s’est tenue hier soir afin d’analyser l’événement. L’interprétation qu’en a donné le ministre de l’Intérieur se trouvant démentie par les témoignages directs. Bien sûr, la portée politique de cette soirée, en pleine période électorale, ne peut être négligée. Par-delà une organisation pratique en défaut, convient-il de mettre en cause les fractures de la société française et particulièrement les quartiers perdus de la République ? L’éditorialiste du Figaro n’hésite pas à formuler son avis catégorique : « Immigration anarchique. Une, deux trois générations déracinées qui poussent sur un terrain éducatif déglingué et développent un sentiment victimaire à l’école et en grande partie dans le système d’information, préalable à une dérive délinquante habillée de fierté identitaire. Tous les ingrédients du mal français se retrouvent dans ce précipité. »

Bien sûr, l’avis du Figaro n’est pas partagé par tout le monde, en dépit d’une opinion publique de plus en plus sensible à de tels arguments. Il est vrai que l’on craint, notamment chez certains responsables catholiques, une culture du ressentiment qui ne pourrait qu’aggraver les choses. Notre nouveau cardinal, l’archevêque de Marseille, est aux premières loges pour exercer son jugement sur la situation d’une ville profondément marquée par l’immigration. Le dialogue interreligieux peut contribuer à l’apaisement. Mais lorsque les difficultés d’intégration ont une telle dimension, il faut reconnaître qu’elle ne saurait être surmontée par la bonne volonté de quelques uns.