Soumission, Grand Orient et manifestation, Responsabilité - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Soumission, Grand Orient et manifestation, Responsabilité

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11 janvier 2015 – Il y a peu j’ai ajouté une note étrangère au sujet de ces jours derniers, une question sur l’état de soumission auquel les chrétiens n’ont pas conscience d’être assujettis au sein de notre République.

Chez les musulmans, la soumission est de toujours : les interdits qui s’imposent à chacune de leurs diverses communautés démontrent combien la liberté est, pour eux, une réalité minée. Ainsi, pour ne prendre qu’un seul exemple, la conversion au christianisme, dont l’acte devrait bénéficier d’une liberté absolue, événement considéré comme une « apostasie », une « trahison », condamne le converti à mort : et une mort féroce ! Il lui faut, s’il veut rester en vie sitôt la conversion annoncée, fuir ses proches, devenus ses bourreaux.

Joseph Fadelle a connu en Irak le terrible « prix à payer » pour rejoindre le Christ. Naoud Metwali, en Égypte, de même : toutes les polices furent chargées par son oncle, ministre de l’Intérieur du gouvernement Moubarak, de la retrouver afin qu’elle soit purement et simplement assassinée, sans procès naturellement. Cet homme de silex avait donné une somme d’argent considérable au fils de cette « convertie abominable » afin qu’il aille en Europe, où après des mois de cavale elle avait trouvé refuge, afin de la retrouver et de la tuer. Son fils !

Joseph et Naoud ont chacun écrit le récit de son aventure spirituelle en même temps que des effrois et angoisses qu’il avait connus : tout chrétien devrait garder en leur bibliothèque ces deux livres et les faire connaître autour d’eux. Ainsi serait mieux connu des Français le pourquoi des réticences musulmanes : un peuple n’est pas obligatoirement composé que de héros.

Quand on a pris conscience avec quelle poigne de fer rougi au feu les autorités mahométanes tiennent leurs peuples on comprend plus aisément le pourquoi des silences qui nous étonnent, des regards apeurés : ils sont la réponse habituelle que nous devons comprendre aux demandes que nous formulons pour qu’ils s’engagent, résistent, condamnent ! Dans les cités où les policiers ne peuvent plus entrer, qui songerait à se mettre en si grand danger ? N’oublions pas les pompiers arrosés de pierres, les policiers recevant sur la tête des lave-linge ou des réfrigérateurs !

Quatorze siècles d’obéissance aveugle les paralysent plus aisément que des liens de fer, surtout aujourd’hui où des minorités à la cruauté réfléchie et argumentée, d’une agressivité vigilante et sans pitié, convaincues de la vérité du moindre verset coranique, certains que les plus rudes conseils de leur Livre sacré doivent être « exécutés à la lettre », font planer sur le grand nombre le spectre de la mort assurée pour le moindre des manquements à cette discipline à la fois religieuse, politique et policière.

C’est ainsi qu’ils font semblant de croire que l’islam est très doux, pour la paix etc. ; d’ignorer les versets autorisant le meurtre des « ennemis de Dieu », dont les chrétiens, nommés « associateurs », 1 faisaient naturellement partie ; ou la réduction à un statut d’inférieurs, sorte de servage plus ou moins doux, la « dhimmitude », avantageux parce qu’il supposait le paiement de taxes souvent très lourdes, mais qui pouvait être réduit à rien en un instant et sans procès : le Coran autorise toujours le Croyant à s’emparer des biens d’un chrétien qui lui paraisse désirables sans rien lui devoir naturellement : deu récents procès ont donné raison au musulman.

J’ai retrouvé une trace de ce comportement dans la façon dont nombre de Quataris montent des affaires en gardant pour eux 51% du capital, pourtant intégralement payé par l’étranger, apporteur en même temps du concept à exploiter…

Les versets que j’évoque figurent dans le Livre sacré, et n’importe qui peut aller vérifier et les découvrir sur la Toile. Il est vrai, il s’agit là d’une longue lecture, souvent rébarbative, souvent typique d’une discussion entre négociants : le Prophète et Allah. Il me faut ajouter que, parfois, se découvrent des passages où l’élan poétique est des plus plaisant. Des plus fort. Certains occidentaux sont tombés sous ce « charme »…

Mais les chrétiens de France, de quelle « soumission » relèvent-ils ? Leur foi, nul ne les empêche de la vivre, de la pratiquer. Nul n’est embastillé pour idolâtrie d’un dieu dont on se moque, que l’on parodie, que l’on méprise parce qu’« il ne saurait exister », ce que d’ailleurs l’on apprend aux jeunes gens dans les lycées de France…

Ceux qui se sentent une âme de politicien peuvent sans problème être élus député, sénateurs, ou bien choisis comme ministres ou conseillers d’un ministre…

Ah ! Sur ce point quelque chose est à dire : le « politicien chrétien devenu ministre » est prié d’abandonner à la porte du Pouvoir ses convictions, comme au Far West il fallait déposer son arme en entrant dans un tribunal : car elles contredisent nombre des valeurs que soutient l’État (ces « valeurs » que l’on ne cesse d’évoquer sans en connaître le plus souvent la réalité profonde : je repense à l’affaire Zemmour, dont la « liberté d’expression » a été bafouée d’une façon emblématique : curieux mode de persuasion que de nous persuader que l’on défend la « liberté d’expression » tout en la niant.

Je puis ajouter ici une note sur la « liberté de l’enseignement » qui permet à l’État français de garder pour lui les impôts des parents décidés à mettre leurs enfants dans des écoles privées : moyennant, cela va de soi, le sacrifice de sommes souvent difficiles à donner pour certaines familles… Étrange façon de respecter l’« Égalité républicaine ». Une autre note encore sur l’article constitutionnel qui nous assure que la vie de tout être humain, de sa conception à sa mort, doit être protégée : la loi sur le droit mythique de toute femme à donner la mort à l’enfant qu’elle porte est à nouveau une étrange façon de défendre cette noble cause… Ajouter d’autres notes serait fastidieux).

Retour au politicien chrétien : comme député d’un parti favorable au gouvernement il serait mal vu de ces collègues s’il ne votait pas une loi pourtant contraire aux préceptes de son Église : l’exemple taubirien fait toujours référence !

Je ne sais plus en quelle année j’avais suggéré que l’on réunisse les États généraux des « Valeurs de la République Française » afin premièrement que nous puissions les connaître toutes, deuxièmement de nous les faire expliquer dans les moindres de leurs nuances, troisièmement de réfléchir à des rédaction nouvelles qui permettraient d’éviter tout contournement comme a pu le faire récemment le Parti socialiste, sous-main de François Hollande, à propos d’Éric Zemmour.

Nous savons tous que la République est née en versant le sang de très nombreux Français, dont, parmi eux, une grande majorité de catholiques : la guerre de Vendée n’est toujours pas oubliée malgré le soin pris par les différents gouvernements qui ont sévi depuis Bonaparte pour étouffer l’affaire, pour qu’elle ne soit pas enseignée aux enfants, pas davantage aux plus grands… Ce génocide propre aux furieux du jacobinisme et ce « mémoricide », propre à tous les gouvernements de la France jusqu’à ce jour, forment ensemble ce que je ne puis nommer autrement que le « péché originel » du pouvoir républicain… Nul parmi la gent politicienne n’a, sur deux siècles, élevé la voix afin que ce silence soit rompu.

Comment avoir confiance en ces hommes et femmes élus d’une nation maintenue dans une ignorance aussi scandaleuse ?

Mais il faut être plus précis, et ici je vais renouveler ma façon de m’en prendre, une fois de plus, à l’Institution souveraine de la France, j’entends, non l’Assemblée nationale, mais le Grand Orient de France.
Pourquoi cette hostilité ancienne ? Je vais tenter d’en donner quelques raisons.

Le nombre de membres, aussi d’amis, du Grand Orient de France qui figurent au sein des gouvernements hier de Droite, aujourd’hui de Gauche, alternances ou danses qui se pratiquent quasiment depuis toujours a fait des Palais de la République comme des annexes de la Rue Cadet, où siège le GOdF – 2

Existe cependant une différence notable de nombre entre les flux des Gentils membres du gouvernement secret de la France : la préférence orientale va clairement vers Senestre – du latin « sinister », qui a donné « sinistre » en français – plutôt qu’à Dextre – du latin « dexter » 3: ce mot désignait autrefois la « Main de Dieu », quand Il existait encore. Maintenant, nous avons un Président qui a décrété pour lui-même que Dieu ne peut pas exister. C’est même là son plus grave problème, et le sera encore notamment vers la fin de sa vie. Avis gratuit.

J’ajoute que la suppression de Dieu fait partie du programme cinquante fois millénaire du GOdF. Les Grands Orientaux éprouvent en effet comme en très grande majorité des difficultés considérables à reconnaître que Dieu puisse exister : beaucoup moins à se prendre pour Lui. D’où une volonté farouche d’organiser une société sans dieu avec l’aide assidue et généreuse de leurs marionnettes préférées, toutes sénateurs, ministres, présidents, députés, directeurs de médias, journalistes ambitieux, artistes à la mode, écrivains soucieux de gagner plus d’argent etc., etc.

Quant on a une once de curiosité, on découvre que nombreuses sont les marionnettes citées à se rendre aux invitations flatteuses qui proviennent de la rue Cadet à Paris : c’est ainsi qu’u moment le plus difficile de la bataille pour « sa » loi, Madame taubira se précipita pour papoter de tout et de rien avec les Grands et Petits Maîtres de la congrégation des athées de France. Il est plaisant de constater qu’ainsi tout ce beau monde vit à toute heure dans le souci d’améliorer la France en lui évitant les horreurs cachées sous les incompréhensibles dogmes cathos. Les invitations du nonce apostolique, par exemple, sont beaucoup moins prisées, de même celles de l’archevêché.
Les journalistes dessinateurs de « Charlie-Hebdo » ont toujours clamé et ne cesse de poursuivre cette proclamation « qu’ils sont hostiles à toutes les religions » : comment pourrais-je me permettre de leur nier ce droit ou même de le critiquer ? Si l’on ne peut pas dire « Je ne crois pas en Dieu », il sera impossible de pouvoir certifier d’une façon crédible : « Oui, je crois en Dieu ! ». Si les candidats au mariage ne peuvent pas répondre « Non » au prêtre ou au maire qui les interroge, leur « Oui » devra être considéré comme nul. Félicitons le GOdF d’être ainsi combattif, mais agissons pour qu’à l’avenir les autorités gouvernementales prennent les mesures nécessaires pour que cette belle et noble organisation franc-maçonne ne soit plus le réel gouvernement, même si fantôme, doublant celui que l’on donne à contempler aux Français, comme une galerie de statues mobiles.

Cependant, il convient que je révèle à mon lecteur – que l’on ne se figure pas que je fais ici témoignage d’humilité, je ne fais que dire la vérité : il est possible que je ne puis compter parfois que sur un seul lecteur. Parfois…
Donc je veux confier à mon lecteur une nouvelle surprenante : nos Grands Orientaux sont les « croyants » d’une religion très particulière, assez ancienne, dont ils sont les Grands Servants ; elle a nom pour générique « Athéisme ». Ainsi donc, cette foi professée rue Cadet relève sans contestation possible d’une mouvance religieuse. C’est pourquoi on les voit qui organisent des adorations multiples, mais avouables pour une raison très juste et limpide puisqu’en fait les « adorés » ne sont qu’eux-mêmes ! Bien entendu, il ne faut pas répéter ce que je viens d’écrire, même si l’information étonne et si le fait ne relève même pas d’un tout petit dessin.

Ah ! Ils chantent à la gloire de leurs petits dieux dans ces liturgies sans nom, mais le plus souvent c’est autour d’une table chargée de victuailles appétissantes et de vins liquoreux : ici, le dessin se réduit à un trait de plume.

Pourtant… cher lecteur, le fait reste troublant. Pourquoi ? Parce que, et notamment, quand les votes des pauvres ignorants que sont les Français glissent vers senestre, des hourras et des houris, non ! que mon lecteur pardonne à ce lapsus absurde, des acclamations s’évadent des fenêtre cadettiennes pour célébrer les « convergences globalement positives qui unissent les projets gouvernementaux et les conseils ‘orientés’ ». Et cela depuis deux siècles ! Au point qu’il n’y a plus rien de chrétien dans les possessions de la République sinon les « vols » que les politiques ont pratiqués sans vergogne en puisant avec constance dans le patrimoine culturel de la France catho, dans le patrimoine scolaire constitué depuis des siècles avant la Révolution par les Congrégations, les curés de paroisse, par l’Église romaine à son plus haut niveau ; aussi dans le patrimoine de la Bienfaisance, constitué d’hôpitaux et d’hospices, d’orphelinats, si bien que la plupart des Français et des Françaises ne savent plus que les œuvres de pitié et d’amour comme d’enseignement furent d’abord celles des Chrétiens depuis leur haute antiquité, c’est-à-dire en la ville de Rome encore latine.

Il est vrai que pour les Francs Maçons GOdF, la France n’a commencé à exister qu’à partir de leur fondation au XVIIIe siècle. Quant à la République elle diverge quelque peu avec ses mentors puisque son calendrier ne date que de 1789. Admirable et symbolique succession des trois chiffres majeurs du républicain ordinaire, le 7, le 8 et le 9. Tout joueur de cette noble mouvance devrait toujours placer ce trio au centre de ses ‘ticquets’ : je préfère cette orthographe à l’officielle, directement tirée on ne sait pourquoi d’un dictionnaire anglais…).

Être dépouillé de sa mémoire est une injustice : car qui ne sait pas (ou plus) d’où il vient éprouvera d’infinies difficultés à savoir où il voudrait ou pourrait aller. Ainsi je déclare que l’Éducation nationale devrait faire connaître à tous les parents d’élèves qu’elle a dépouillé l’Église de France vers la fin du XIXe siècle afin qu’ils soient mieux servis et que leurs enfants bénéficient d’un enseignement très supérieur à ce que peuvent faire par exemple les écoles chrétiennes d’aujourd’hui. CQFD !

Si la République n’avait commis que ces actions répréhensibles mais que l’on pourrait qualifier d’utiles, le dol serait relativement facile à guérir : mais le coup du « vol scolaire » a permis à notre Administration – que le monde entier nous envie en ces jours de grâce du début de janvier 2015 – de mettre en place des tactiques d’éradication de la connaissance que les enfants devraient avoir sur l’existence possible de Dieu. Je connais des personnes relativement amicales envers moi qui, après cette « révélation », m’ont répondu qu’après tout cela n’était pas très grave puisque de toute façon très peu de gens savent ce veut dire le mot lui-même : malgré l’évidente justesse de la remarque, j’ai persisté à trouver la chose grossière, malencontreuse, désagréable, particulièrement offensante pour la « Liberté de conscience » que reconnaît notre Constitution. Comment un jeune, habitué à penser à l’inexistence d’un fantôme, pourrait un jour se poser valablement la question sur cette « existence » de Dieu, dont je prétend, mais non seul par bonheur, qu’elle est capitale, essentielle au bon équilibre de l’esprit, justifiée par des siècles de « cohabitation » avec Lui ! (Il va de soi que j’interprète d’une façon un peu étrange et peut-être folle l’histoire de France entre la défaite de 1870 et le début du XXe siècle…)

En cette affaire, qui est de civilisation, ni plus ni moins, le Grand Orient fut – avec ce Parti que l’on répute communiste mais qui ne fut jamais reconnu pour ce qu’il a été, c’est-à-dire le complice de haute volée des crimes soviétiques –, un excellent donneur de leçons : c’est pourquoi aujourd’hui les deux tiers (probablement) de nos jeunes gens pensent que l’idée de Dieu est farfelue. Ce qui me fait penser qu’ils ont été envoyés en connaissance de cause sur la pire des voies de garage : le gain était si gros qu’il fallait bien en passer par là, la main mise sur le pouvoir allait en être le fruit. D’où aujourd’hui une proportion inouïe de Trois Points au gouvernement : proportionnellement, jamais une minuscule minorité n’aura reçu, non pas une « reconnaissance » mais un privilège exorbitant.

On peut assez facilement saisir où je veux en venir : une guerre secrète a été faite contre le peuple français sans jamais s’arrêter depuis deux siècles afin que la puissance d’inspiration et de compréhension dont est doté historiquement, culturellement et surnaturellement le christianisme soit à jamais abolie. Là est notre servitude, notre soumission : comment nommer autrement nos diverses lâchetés, nos innombrables abandons, nos silences et nos complicités qui ont permis cette « déconstruction » morale, intellectuelle et civilisationnelle de mon pays, la France ?

(Je répète ici ce que j’ai déjà noté quelque part : je ne suis pas Charlie, je suis la France ! Qu’on se le dise.)

L’heure me semble enfin venue de nous remettre debout, en abandonnant les sofas, les gueuletons et les beuveries d’hier. Ce qui s’est passé la semaine passée exige le sursaut du « petit reste » dont encore la force de détermination peut être restaurée.

Pour conclure (mais je n’ai à peu près jamais su conclure), je dirai que j’ai été d’abord ravi, ébloui, heureux de l’immense rassemblement des Français, au moins aussi nombreux à Paris que le furent les marcheurs dédaignés, bafoués, rejetés, finalement ignorés de la Manif Pour Tous : ce point me paraît positif à l’extrême même si je ne pouvais que déplorer le peu de raisons claires qu’avaient les manifestants d’être venus se promener entre la place de la République celle de la Nation. Le départ fut lancé à la République, mais le but était, consciemment ou non, d’arriver à la Nation. (Tout de même, exorciser l’indignation et la colère et la honte et l’effroi et le dégoût et le sentiment d’horreur ressentis unanimement par l’ensemble des Français, musulmans intégrés compris dans cet « ensemble », cela valait la peine d’être vécu.
Les chaînes interrogeaient constamment leurs journalistes : « Alors, ça se passe comment au centre de l’avenue Voltaire ? – Mais très bien, les gens sont charmants, toutes les obédiences 4 sont représentées, les partis, les politiques, les religions : tout le monde est là, toutes les différences sont rassemblées, le peuple est content, les gens fraternisent, se parlent etc. » Rares furent les réponses de manifestants portant sur l’après manif : là, les exigences à venir ont commencé à lever le doigt.

Veillons donc et n’oublions pas que nous avons notre mot à dire en tant que chrétiens et pas seulement en tant que citoyens perpétuellement condamnés à la laïcité hollandaise ou même taubirienne. (Comme nombre de révisions devront être accomplies, il faut penser à trouver enfin une définition de la laïcité qui nous satisfasse tous : non une idéologie comme aujourd’hui, mais une règle de vie entre tous qui assure la paix, la rencontre et l’efficacité… entre autres choses.)

Petit détail, qui va sans doute grossir dans les mois qui viennent : Monsieur Peillon n’a pas paru. Qui l’a regretté ? Mais j’ai constaté, malgré l’avis de l’ancien ministre de la culture choisi par Nicolas, que le Président avait (consciemment ou non ?) lancé la campagne des présidentielles ? De loin, sur l’écran, il semblait roucouler comme un ramier. L’immense foule l’aurait-elle dopé ? Et lui aurait-elle soufflé au creux de l’oreille que sa cote de satisfaction va au moins grimper de 5 points ?

Un oubli fâcheux de ma part : j’avais en somme tout préparé au cours de mes réflexions pour évoquer la responsabilité de celui qui s’exprime et je n’ai pas noté un point d’une particulière importance. En effet, il n’y a qu’une heure environ, pendant que je me lavais le museau 5, j’ai soudain sursauté à la pensée de mon oubli.

« Responsabilité » ! Qui, chez un peuple, dans une nation, est « responsable » ? Chacun de ceux qui constituent naturellement ce peuple sont citoyens de cette nation, qu’elle soit gouvernée par un roi, un président républicain, un tyran, un empereur… En réalité, la responsabilité d’un être humain commence à s’exercer très tôt, dès qu’il sort de la petite enfance. Ne dit-on pas qu’à sept ans l’enfant entre dans « l’âge de raison » ?

Cette responsabilité croît au fur et à mesure que cet être grandit : elle devient totale dès qu’il entre dans sa majorité, « donnée » dès l’âge de 18 ans au lieu de 21 aux jeunes Français par le président Giscard d’Estaing : ce fut à mon sens une erreur et cette initiative populiste ne lui a pas porté chance, à lui qui pensait en tirer de dividendes électoraux.

Mais la responsabilité couvre l’ensemble de tout ce que fait l’être vivant : une mère de famille est responsable d’une foule de « détails » essentiels, de même le père ! Un cycliste est responsable de sa conduite : et s’il divague et blesse un passant, il est coupable du fait de sa « divagation » justement décrite comme « irresponsable » !

Bref, j’en reviens à la nation : c’est elle qui reconnaît en chaque citoyen un être responsable de ses actes publics et privés : la mauvaise conduite d’un ivrogne à l’intérieur de sa maison peut provoquer sa mise en examen par un juge… Les automobilistes voient leur responsabilité invoquée à tout bout de champ pour justifier les innombrables rackets d’État auxquels ils sont « soumis ». (Toujours la « dhimmitude »…)

L’idolâtrie qui vient d’être officialisée par la réunion d’une cinquantaine de plus ou moins chefs d’État que notre Président a eu le génie de rassembler autour de lui… (- Mais de quoi parlez-vous, monsieur le scribouilleur ? – Je parle de la liberté d’expression sortie du contexte général de la Responsabilité de chaque citoyen, ainsi donc intégrée à l’absolu que l’on reconnaît caractéristique de la divinité des idoles.) … cette idolâtrie nouvelle et socialiste permet d’affirmer d’une façon grandiose et universelle que les caricaturistes de « Charlie-Hebdo » n’ont pas ou plus à se soucier des conséquences de leurs « expressions », même les plus outrées, à la grande différence de tous les citoyens qui ne sont pas caricaturistes et auxquels donc s’applique très largement l’adage que la liberté des uns ne doit pas nuire à celle des autres : même s’il convient de préciser la nature et la légalité de certains des « frottements » susceptibles de se produire entre chacune de ces « libertés » : j’entends donc comprendre que le caricaturiste doit pouvoir aller, mais plus ou moins loin quoique jamais trop, sur les plates-bandes de la liberté de tout un chacun. Je ne sais si je suis assez clair, à mon lecteur d’en juger…

Ce que je dis ici ne touche donc en rien au « respect » que je dois à ces caricaturistes, et pas seulement parce que certains d’entre eux sont morts dans ces conditions monstrueuses désormais connues de tous. Je dis « respect », vertu d’importance plus encore que « valeur », je puis dire également me référer à l’amour et à la compassion, d’autant que ma foi en la Sainte-Trinité, si souvent alléguée, non seulement me prescrit, mais me fait un devoir ou une obligation d’aimer « mon prochain », soit tout être que j’approche ou dont j’entends dire qu’il est dans le malheur, l’effroi, la misère, la solitude etc.. Et qui plus que ces victimes de la folie massacreuse se trouve plongé dans la solitude de l’après mort ?

Tout citoyen donc. J’en suis à ce point persuadé qu’il m’arrive assez souvent de me censurer moi-même. Cette attitude porte le nom d’« auto-censure », ce qui peut vouloir également signifier censure automatique… expression qui presque toujours est considérée par les journalistes comme une sorte d’ignominie, d’injustice à laquelle ils se trouvent confrontés, des dispositions officielles les obligeant à mettre leurs lumières sous le boisseau : ne serait-elle pas, comme en ce qui me concerne, un moyen personnel d’agir selon ce que me ferait apercevoir ma responsabilité souveraine ? Donc, non la censure imposée par l’Officialité, mais celle que je reconnais nécessaire en mon âme et conscience.

Je joins en esprit cette courte et insuffisante réflexion aux paragraphes rédigés dès le 8 ou 9 janvier.

  1. « Associateur », c’est-à-dire associant un fils au Créateur et une troisième personne dont Mahomet et les autres n’avaient pas compris le nom.
  2. GOdF : diminutif affectueux que donnent au Grand Orient ses amis…
  3. Dexter a donné droite et dextérité…
  4. Où donc sont-ils aller cherché ce mot, réservés aux religieux cathos ? Le triste est que je n’ai vu, au télécran, aucune bure, aucune soutane etc.
  5. J’utilise ce mot parce qu’hier j’ai entendu quelqu’un vanter la beauté du « visage » de son chien. Si « visage » doit désormais s’appliquer à la gueule des bêtes, il faudra nous approprier le « museau » !