Le 16 juillet, jour de la fête de Notre-Dame du Mont Carmel, Mgr Gabriele Caccia, nonce apostolique aux Philippines a célébré une messe de « re-consécration » en les murs de la cathédrale de Jolo, capitale de la province de Sulu. De très nombreux fidèles assistaient à cette cérémonie marquant la réouverture des lieux, ravagé par un attentat sanglant perpétré le dimanche 27 janvier par des terroristes islamistes, soupçonnés d’appartenir au groupe Abu Sayyaf. L’État Islamique avait alors revendiqué l’attentat.
Deux bombes avaient explosé ce jour-là. La première, durant la messe. La seconde, sur le parking, alors que les secours avaient été dépêchés sur les lieux. 21 personnes avaient perdu la vie dans ces attentats, et près d’une centaine avaient été blessées. Le pape François, depuis les JMJ qui se tenaient à Panama, avait alors « fermement condamné (cet) épisode de violence qui endeuille à nouveau cette communauté chrétienne ».
Si la menace qui pèse sur la communauté catholique, minoritaire dans cette région des Philippines, n’a pas disparu, la messe du 16 juillet – célébrée dans une cathédrale restaurée grâce à l’afflux de dons – demeure un signe d’espérance. Selon l’ancien vicaire apostolique de Jolo, Mgr Angelito Lampon, qui participait à l’office, cette tragédie ne remet pas en cause la présence chrétienne sur l’île de Jolo : « Notre mission aujourd’hui est de (…) témoigner de l’évangile dans un milieu social et culturel à majorité islamique » a-t-il confié à l’agence Fides.