Sexe et sport en mutation - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Sexe et sport en mutation

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Ce matin, nous sommes encore dans la lueur rémanente du championnat de Foot ball américain Super Bowl, qui ces dernières années a présenté les éléments inquiétants d’un spectacle païen. Mais il y a dans le sport, des spectacles encore pires – parmi lesquels le Retour des Serpents de Mer dans l’évolution de notre espèce.

Le Comité international Olympique (IOC) a fait récemment l’annonce que les athlètes transsexuels seraient autorisés, au cours des prochains Jeux Olympiques, à concourir dans l’identité sexuelle qu’ils ou elles choisiraient – avec ou sans chirurgie réparatrice. Ainsi un coureur masculin pourra rejoindre n’importe quelle course féminine, simplement parce qu’il se déclare femme. L’IOC fera des tests pour évaluer le niveau de testostérone des athlètes masculins-féminins. –Si le niveau est trop haut, ils seront exclus. Comme ces niveaux de Testostérone doivent avoir été surveillés pendant toute l’année précédant les Jeux, on nous épargnera les commentaires de Bob Costas de Rio célébrant cette glorieuse avancée pour l’humanité.

C’est en 1900 que les femmes ont eu le droit pour la première fois de concourir aux jeux olympiques de Paris – en tennis, voile, croquet, équitation et golf. (Les compétitions de golf et de tennis étaient purement féminines. Le golf a été supprimé après 1904 et ne reviendra qu’aux jeux de cette année.) En 1928 un programme plus complet de compétitions pour femmes a commencé, et culminé aux Jeux les plus récents (Londres 2012), les premiers au cours desquels les deux sexes ont concouru dans toutes les disciplines, quoique, à l’évidence, séparés selon le sexe : 100 mètres hommes, 100 mètres femmes, etc.

Mais quand les Jeux retourneront à Tokyo en 2020 – une éternité en termes d’évolution culturelle – je vous promets que les athlètes qui étaient des femmes à la naissance et le sont restées, élèveront des protestations bruyantes et justifiées contre tout athlète transsexuel dont le niveau de Testostérone aura été trouvé acceptable. Les tests génétiques étaient la norme, mais ne le sont plus. (Et on peut s’attendre à ce que les vraies femmes qui auraient un taux anormalement élevé de Testostérone – par exemple >10nmol/L –soient aussi disqualifiées.)

Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour abaisser le taux de testostérone, aussi ai-je interrogé un médecin éminent, qui m’a dit qu’avec un sérum Testostérone aussi bas que l’a établi l’IOC pour les athlètes transgéniques, il est très improbable qu’un homme plus ou moins normal puisse se qualifier.
« Peut-être un homme prédisposé génétiquement (par exemple avec le syndrome de Klinefelters) pourrait-il avoir un taux de Testostérone aussi bas, m’a expliqué le docteur, bien que les autres aspects de la condition d’une telle personne rendent vraiment très improbable qu’il puisse réussir dans des compétitions athlétiques. Il y a des manipulations médicales (incluant l’injection de substances) pour réduire le taux de sérum testostérone » a-t-il dit ; mais on suppose que la plupart de ces substances serait sur la liste des produits interdits par l’IOC. Il est peu probable, par conséquent, que même un sprinter homme de troisième catégorie, qui mourrait d’envie d’avoir une médaille d’or olympique, se déclare femme. Et pourtant, s’il le faisait, il se pourrait qu’il gagne.

La masse musculaire, et en conséquence la force du tronc et la puissance des jambes sont clairement des avantages pour les sprinters masculins – ce qui est principalement dû à leur haut niveau de testostérone – mais c’est moins marqué pour les coureurs de fond. Un athlète qui change de sexe est plus proche dans, disons, le 5000 mètres, surtout si – à cause du type physique et de l’entrainement – certains de ces hommes ont déjà un taux de testostérone bas. Cependant, – comme le dit mon ami médecin, – probablement pas assez bas pour le qualifier en tant que « elle ».

Aux jeux olympiques de 2012 à Londres, un coureur de 5000 mètres qui avait terminé bon dernier aux éliminatoires dans la compétition des hommes (et n’est pas allé plus loin que les éliminatoires), a fait un score de 14 : 41 : 11. Dans la course des femmes, Meseret Dafar, une Ethiopienne, qui a finalement gagné la médaille d’or a fait 15 : 04 :25. Ce qui veut dire que le plus « lent » des hommes aurait dépassé Madame Dafar d’environ 200 mètres – à la moitié du tour de la piste.

La perspective d’avoir des athlètes transsexuels (même, disons le franchement, des travestis) peut paraître l’avancée la plus récente dans la nouvelle campagne pour l’égalité des « genres » – sauf que ce n’est pas totalement nouveau. Un homme nommé Richard Raskin (né en 1934), un ophtalmologiste de New York, avait été un sacré athlète quand il était jeune : Il avait été contacté par les Yankees et était devenu capitaine de l’équipe de tennis à Yale. Le docteur Raskin avait commencé à se travestir quand il était étudiant et se faisait appeler Renée (née à nouveau) et à quarante et un ans, il a subi une opération pour changer de sexe.

L’année suivante (1976) la « rebaptisée » Renée Richards s’est inscrite pour jouer aux championnats de l’US open en tant que femme. L’association de Tennis des Etats Unis a refusé. Richards lui a fait un procès qu’il a gagné.

Comme l’a attesté un des médecins qui défendait son cas devant la cour : « la suppression des testicules fait décroître considérablement les hormones mâles dans le sang, et il en résulte une diminution de la masse musculaire », ce qui provoque l’apparition d’un équilibre muscle/graisse « à peu près du même ordre que pour les femmes ». La science a parlé, mais le service de Richards au tennis est resté dominant.

Mais rappelons-nous que l’IOC ne parle pas d’admettre en compétition seulement des transsexuels après opération.

Pour être très précis, Renée Richards ne s’est pas fait opérer pour gagner dans des compétitions contre des femmes plus faibles. « Il faut vraiment avoir une envie terrible de gagner au tennis », a-t-il dit récemment, « pour se faire couper le pénis dans ce but ! » Ceci peut s’appliquer parfaitement à tous les sports. Richards désapprouve la récente décision de l’IOC et bannirait les athlètes hommes devenus femmes dans la vingtaine qui n’auraient pas eu le temps de vivre le processus progressif de changement dont parle l’attestation du médecin à son procès : le corps masculin qui devient plus féminin.

Je ne peux pas dire quelle est l’opinion de Richards sur la perspective d’un athlète olympique transsexuel n’ayant pas subi de modification chirurgicale, mais on peut peut-être le déduire de ceci :

C’est ironique (dit Richards) que tout le monde ait fait de tels efforts pour rester sur un pied d’égalité – depuis les battes en liège jusqu’au dopage – mais maintenant l’OIC arrive avec, dans la même veine, une décision qui défie l’équité. La chirurgie de changement de sexe (et en fait toute espèce de transition transsexuelle) consiste à ajouter du matériau à votre corps.

La vie est un mystère de tant de façons, et l’amour de Dieu touche tout homme et toute femme. Nous savons cela grâce aux Ecritures, qui, cependant, nous enseigne aussi : ‘Dieu a créé l’homme à son image ; à l’image de Dieu il l’a créé ; homme et femme il l’a créé. »

Dites-moi s’il vous plaît pourquoi nous ne pouvons pas laisser ces catégories génétiques naturelles régler les jeux Olympiques ? Pourquoi faire sombrer cent ans de progrès de l’athlétisme féminin ? Pourquoi adopter ce misérable « politiquement correct » ? En voilà assez de l’absurdité prométhéenne !

8 février 2016

SOURCE : https://www.thecatholicthing.org/2016/02/08/sex-and-sport-in-transition/

Photo : Américaine Betty Robinson: première médaillée d’or sur 100 mètres (1928)