Sauver une église - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Sauver une église

Émoi en Anjou où la municipalité de Segré veut démolir une église. Le dossier est entre les mains de Mgr Emmanuel Delmas et du préfet de Maine-et-Loire. Une pétition voit le jour pour soutenir l’évêque du diocèse.
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L’histoire illustre bien l’effacement de la chrétienté à bas bruit dans nos régions. Non loin d’Angers se trouve la communauté de communes Anjou-Bleu Communauté, regroupant onze municipalités. Le territoire est constellé d’églises et de chapelles dont l’entretien est à la charge des communes. Trop d’édifices, trop peu de fidèles. Sans états d’âme, les édiles ont décidé la destruction de l’une d’elles : celle de La Ferrière-de-Flée. Signe du peu d’embarras des élus, le prêtre en charge du lieu de culte, le Père Emmanuel d’Andigné, n’a pas été convié à la réflexion ni à la prise de décision lors de la réunion entérinant les faits le 4 mars dernier ! « Une façon de faire rapide et peu professionnelle », confie-t-il en s’inquiétant du fait de toucher à une église sans qu’elle soit désacralisée.

Des voix s’élèvent

Depuis, Paul Logna-Prat, le délégué départemental de Fédération Patrimoine Environnement, alerte sur la menace qui pèse sur ce lieu de culte et sur quatre autres églises situées sur la commune de Segré. Une association vient de se créer pour sauver l’une d’elles – la chapelle Saint-Joseph –; et une pétition vient de naître à l’initiative de la conseillère régionale Barbara Mazières, pour sauver celle de La Ferrière-de-Flée. L’élue veut ainsi mettre la pression pour que la mairie fasse des travaux de restauration. « Si l’église est dans cet état, c’est parce que rien n’a été fait pour l’entretenir ! Elle est fermée depuis 2013 et depuis rien n’a été entrepris. » L’édifice abrite des œuvres majeures du XIXe siècle : un maître-autel de Perrault et des vitraux de Jean Clamens situés dans la nef. D’où le cri du cœur de Stéphane Bern sur Twitter : « On continue le combat contre les démolisseurs de notre patrimoine ! » La pétition, c’est une façon de dire à l’évêque « on vous soutient, on est avec vous », ajoute Barbara Mazière qui espère aussi un véritable programme de réhabilitation sur des années pour le bâtiment de La Ferrière-de-Flée comme pour les autres en souffrance sur la communauté de communes.

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