«Jérôme Lejeune est sans doute enfin le grand modèle, en plénitude, du laïc catholique du XXe siècle ! », s’enthousiasme Jacques Trémolet de Villers, avocat et ami du Professeur, à l’annonce de la reconnaissance de l’héroïcité de ses vertus par le Vatican. « C’est d’autant plus important que je considère le XXe comme LE siècle des laïcs, car c’est au cœur de la société, par les lois, qu’on attaque l’Église, le règne du Christ. Le combat se fait donc avec les laïcs. Et Lejeune est le modèle de ce que devrait être le laïc », plaide-t-il.
Une bonne synchronicité de la Providence donc ? Pour l’avocat, qui a participé à ses combats, c’est une évidence : « C’est la première fois qu’un tel modèle de laïc catholique, marié, père de famille, excellent praticien dans son métier, d’une grande culture, avec une vision et un engagement politique au sens noble du terme et accomplissant tous ses devoirs d’état, arrive en vue de la sainteté. »
Un écho à l’année Saint-Joseph
C’est notamment dans son travail de scientifique, mis au service de sa quête insatiable de la vérité, du bien et du beau, que Jérôme Lejeune a pu vivre les vertus chrétiennes de manière héroïque. Sa reconnaissance comme Vénérable fait donc fortement écho à cette année jubilaire consacrée à saint Joseph, patron des travailleurs. Un travail que le scientifique a accompli avec une immense rigueur intellectuelle : « C’est un modèle d’excellence. Il montre qu’il ne suffit pas de faire de son mieux : il faut donner le meilleur de soi-même lorsqu’on veut servir la Vérité… », note Aude Dugast, postulatrice de sa cause.
« Réparer » la vie abîmée
Et le meilleur de soi-même, c’est beaucoup pour ce savant exceptionnel. « Jérôme Lejeune, c’est l’intelligence à l’état pur… avec le cœur en plus », se souvient avec émotion Jacques Trémolet de Villers. C’est notamment dans la contemplation de la nature qu’il trouve son moteur : le désir de « réparer » la vie abîmée. « Un jour, il m’a fait un cours d’une heure sur la génétique. Il m’a dit que, dans l’examen des chromosomes au microscope, il avait découvert que tout est harmonieux à l’œil, tout est beau ; sauf là, m’a-t-il dit en me montrant le chromosome 21 en trop [source de la trisomie, NDLR] : ce n’est pas beau à l’œil. Cela signifie qu’il y a quelque chose qui ne va pas, qu’il faut réparer… Il avait le sens de l’unité de la Création, du Beau ! », s’émerveille l’ami du Professeur.
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