Saint Jean-Paul II - France Catholique
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Saint Jean-Paul II

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Au fur et à mesure que nous approchons de la cérémonie de dimanche, le souvenir de Jean-Paul II m’envahit, avec des images, des témoignages, des émotions sans aucun doute partagées par beaucoup. Professionnellement chargé de l’information religieuse, on peut dire que le pape, venu de Cracovie, a été au centre de mes préoccupations pendant plus d’un quart de siècle. J’ai écrit des centaines d’articles à son sujet, et même publié des livres, essayant de comprendre au mieux sa personnalité, ses enracinements culturels, et ce qui permettait d’accéder parfois à son plus profond secret. La presse insistait beaucoup sur son charisme auprès des foules. Charisme que l’on entendait fort peu au sens théologique mais au sens inventorié par le sociologue Max Weber. Et c’était incontestable ! Il avait le don d’une présence extraordinaire au milieu d’un océan de visages. Et en même temps, cette faculté de se retrancher au plus profond de lui-même, pour s’abîmer dans la prière, y eut-il deux millions de personnes au pied de son podium.

C’était donc le contraire d’un agitateur de foule. C’était même l’anti-star avec son génie de faire passer le message avant tout. Et ses interventions les plus mémorables – je me souviens de la Pologne des années 80 – consistaient à convertir en énergie intérieure la force populaire qui lui tendait les bras. Jusqu’au bout de mes jours j’aurai en tête l’immense assemblée de Gdansk en Pologne, qu’il haranguait du haut de l’étrave de bateau qui avait été construite sur l’ancien aéroport de Zaspa. La milice entourait le site. À Moscou le pouvoir soviétique était toujours en place, dominant l’empire. C’est comme si le pape le défiait, au-delà de toute violence. Ce jour-là, j’ai vu passer l’histoire, beaucoup plus sûrement qu’un grand philosophe à Iena devant l’empereur.

Mais ce qui me touche le plus, ces jours-ci, c’est le témoignage de sœur Marie-Simon-Pierre, la miraculée de Jean-Paul II, qui, depuis sa guérison, vit dans l’intimité du saint et qui explique tranquillement qu’il continue, dans la discrétion, à jouer sa mission d’intercesseur thaumaturge, par exemple par la guérison de tel bébé en grand danger. Saint Jean-Paul II, soyez toujours notre intercesseur auprès du ciel !

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 24 avril 2014.

http://www.editions-bartillat.fr/fiche-livre.php?Clef=191

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