Lecteurs, vous souvenez-vous d’une époque où vous pouviez passer la journée entière, et même un mois entier, éventuellement toute une année, sans penser une seule fois aux perversions sexuelles ?
Vous souvenez-vous d’ une époque où pas un seul libéral sur mille n’aurait trouvé que c’était une bonne idée que des travestis s’occupent de l’heure du conte dans une bibliothèque publique ? Une époque où les gens qui sont tombés dans la perversion sexuelle, ou qui sont supposés l’avoir fait, ou sont supposés avoir eu envie de le faire mais ne l’ont pas fait, ou sont supposés être le genre de personnes qui auraient eu envie de le faire s’ils avaient su ce que nous savons maintenant, n’étaient pas présentés à l’admiration des enfants dans leurs manuels scolaires ?
Vous souvenez-vous d’une époque où pas un seul libéral sur mille n’aurait pensé qu’un homme qui se dit femme ou une femme qui se dit homme, puisse être en contact avec la réalité, et non la proie d’un fantasme ou d’une illusion destructeurs.
Vous souvenez-vous d’une époque où les libéraux, précisément parce qu’ils étaient libéraux, maintenaient les hommes et les femmes à un niveau élevé de décence sexuelle, et (par erreur) croyaient qu’ils étaient capables de maintenir ce niveau sans le ministère de l’Eglise ?
Vous souvenez-vous d’un temps où il ne vous serait pas venu à l’esprit en cent ans que votre prêtre soit autre chose qu’un homme ordinaire, un vrai homme, qui suivait l’appel spécial du Seigneur ? Un homme qui, dans une autre vie, avec un appel différent, aurait été marié et père d’un tas d’enfants, et pilier de sa communauté ?
Vous souvenez-vous d’un temps où un prêtre pouvait passer près de travailleurs dans les mines ou de mécaniciens auto, et avoir l’air d’être l’un d’entre eux, et non d’une femme journaliste hors d’haleine, dans les vestiaires d’une équipe de foot ball ? Vous souvenez-vous quand personne, absolument personne n’aurait admis qu’une femme journaliste puisse même être dans ce vestiaire ?
Vous souvenez-vous d’un temps où le divorce était un scandale ? Moi oui.
Vous souvenez-vous d’un temps où les motels tenus par des familles n’acceptaient pas que les couples non mariés retiennent une seule chambre au lieu de deux ?
Vous souvenez-vous d’une époque où les garçons et les filles se fréquentaient vraiment, et où le vaste territoire qui s’étend entre la solitude, et le partage du même lit en tant qu’époux n’avait pas été mitraillé et brûlé, et laissé sans qu’une seule habitude saine ne se maintienne. – un Nagasaki et Hiroshima culturel, d’une mer à l’autre.
Et maintenant ceci, à propos du cardinal McCarrick. Le cardinal, choisissant ses mots avec précision, dit qu’il n’a pas souvenir d’avoir jamais abusé sexuellement l’homme, jeune à l’époque, qui l’accuse actuellement.
A propos de cette accusation, je n’ai pas d’opinion certaine, et je n’en ai pas besoin. Car quand vous avez un gorille dans le salon, qui esquinte les meubles, mord la tapisserie, et défèque en pleine vue et odeur, vous ne demandez pas si c’est aussi lui qui a cassé l’ampoule électrique.
Le cardinal a soigneusement nié un péché, mais ne s’est pas soucié de commenter le millier d’autres. Car pendant toutes ces années, selon des témoins qui enfin ont parlé, il s’est vêtu de bleu lavande, compromettant de jeunes hommes dont il avait la charge, incluant ceux dont il s’assurait qu’ils seraient témoins de ses méfaits même s’ils n’y participaient pas, et exerçant toute la subtile pression du pouvoir et du prestige pour empêcher de parler ceux qui s’y refusaient – qui n’appréciaient pas de coucher avec « oncle Ted ».
Il n’a absolument pas dit « Je n’ai jamais eu de relations sexuelles avec un séminariste ou un prêtre ». C’était une perversion de la fraternité protectrice masculine, dont la plus noble et la plus pure manifestation est le groupe des apôtres.
Au contraire de ces frères, les apôtres, qui sont partis dans le monde entier pour offrir leurs vies pour le Christ et pour l’Eglise, ces groupes de nos jours ont utilisé l’Eglise comme couverture, et moyen d’approvisionnement. Ils ont replié l’Eglise vers eux, leurs désirs et leurs actes essentiellement narcissiques et enfantins.
Nous ne devrions donc pas être surpris que l’Eglise, entre leurs mains, soit contente de devenir anti-apostolique et antiévangélique. Les meneurs font cause commune avec des femmes ambitieuses contre leurs ennemis : des hommes ordinaires, sains, assurés, virils et des femmes qui les estiment.
On rend la messe elle-même fade et efféminée – ni masculine ni féminine. J’ai souvent remarqué que parmi le vaste répertoire des chants chrétiens absolument tous les cantiques qui parlent de se battre pour le Christ, cantiques qui remontent à Prudentius et à Venantius Fortunatus, ont été bannis des livres de chant, excepté « For All The Saints ».
Cette seule exception nous pouvons l’attribuer au besoin d’avoir quelque chose à chanter le jour de la Toussaint, et même alors, dans de nombreux livres de j’ai vus, les paroles sont visqueuses, et les couplets les plus belliqueux ont simplement été supprimés. Ces meneurs ne sont vraiment pas intéressés à conquérir le monde.
Pourtant c’est cela la raison d’être de la fraternité. Les hommes qui sont amis, les soldats sur le champ de bataille, ne se regardent pas dans les yeux en fondant. Votre sergent instructeur ne s’appelle pas oncle Ted. Il ne vous écrit pas des lettres d’amour après vous avoir compromis par des câlins. Il ne se lance pas dans de la corruption spirituelle et du chantage.
Les hommes qui se tiennent épaule contre épaule – on peut se les représenter en imagination, penchés contre une barrière, une voiture ou un tank – regardent dans la même direction, vers le monde à conquérir. C’est cela l’orientation, la direction à prendre, qu’ont prise tous les entraîneurs d’hommes que l’Eglise a connus, depuis Pierre et Paul jusqu’à Benoit, depuis François et Dominique jusqu’à Ignace, depuis Jean Bosco jusqu’à José Maria Escriva.
Nous devons suivre le choix du Seigneur, hommes ordonnés pour former ce groupe de frères. Vraiment hommes, pas seulement d’anatomie masculine. Ils pourraient faire évoluer les choses.
Source : https://www.thecatholicthing.org/2018/07/05/vesting-in-lavender/
Anthony Esolen 5 juillet 2018
Tableau : La dernière absolution générale des Fusiliers de Munster rue du Bois par Fortunino Matania, 1916. On suppose que le tableau a été détruit lors du blitz allemand de Londres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pour aller plus loin :
- INTRUSION DE LA THEORIE DU GENRE A L’ECOLE ET DANS LA SOCIETE
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Liste des ouvriers pastoraux, Evêques, Prêtres, Religieux, Religieuses et Laics tués en 2011 et 2010
- Vladimir Ghika : le contexte politique avant la guerre de 1914-1918
- SYRIE : ENTRE CONFLITS ARMES ET DIALOGUE INTERNE