Roselyne Bachelot : ministre et militante - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Roselyne Bachelot : ministre et militante

Deux interventions de l’actuel ministre de la Santé au Parlement ont confirmé son militantisme pro-avortement. À l’heure des bilans, son palmarès en ce domaine est édifiant.
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Le discours de Rose­lyne Bachelot au Sénat, lors du débat du 15 juin organisé à l’initiative de sa délégation aux droits des femmes, a commencé par une profession de foi : « Très tôt dans mon histoire, comme dans mon parcours de femme politique, je me suis investie […] en faveur de la cause des femmes. » Et de reprendre à son compte le fameux « droit des femmes à disposer librement de leur corps ». Alors que de nombreuses voix s’élèvent désormais pour estimer qu’il y a trop d’avortements en France, les propos ministériels assument l’idéologie du Mouvement français pour le Planning familial.

Verbatim : « L’avortement est aujourd’hui intégré dans une offre de soin globale, même si, il faut le reconnaître, il est encore, malheureusement, entaché d’une connotation négative. On le présente souvent comme un ‘mal nécessaire’ et je dois dire que je ne m’associe pas à cette vision dédaigneuse et culpabilisante. »

Roselyne Bachelot consi­dère d’ailleurs que la loi du 4 juillet 2001, votée par la gauche, a « utilement modernisé la loi Veil » et elle insiste : « Je refuse tout discours culpabilisant, celui qui consiste à considérer nécessairement l’avortement comme le symptôme d’un échec ». Et c’est un vocabulaire explicite qu’elle revendique : « J’utilise volontairement le mot ‘avortement’, car c’est celui qui a fondé notre combat, même si je sais qu’il est de bon ton de parler d’IVG. Moi, j’ose le mot ‘avortement’. »
Alors que le lobby féministe tente d’accréditer l’idée selon laquelle avorter relève d’un « parcours du combattant », Roselyne Bachelot se veut rassurante : « Nous avons une bonne offre d’IVG, les femmes ont accès à ce droit fondamen­tal. » Les statistiques de l’avortement le prouvent effectivement. Le ministre se félicite d’avoir « décidé d’augmenter les forfaits IVG à hauteur du coût réel, soit une augmentation de près de 50% en moyenne ». Roselyne Bachelot rappelle aussi qu’elle a « multiplié les structures autorisées à pratiquer les actes médicamenteux ». Effectivement elle a fait in­clure les centres de santé et de planification familiale parmi les prescripteurs de la pilule abortive RU486. Pour légitimer sa politique, Roselyne Bachelot affirme que « les grossesses non désirées sont avant tout une source de souffrances psychologique pour les femmes » et que « l’avortement est un outil qui permet à celles qui y recourent de répondre en partie à cette souffrance, même s’il ne résout pas, bien sûr, tous les problèmes ».

La séance de l’Assemblée nationale du jeudi 24 juin est de la même veine, même s’il s’agit de répondre à une question ayant trait à l’offre d’avortement en Ile-de-France, alors qu’une restructuration de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a conduit à rassembler la pratique de l’IVG dans certains établissements. Là aussi, Mme Bachelot milite : « Vous savez que c’est un des combats de ma vie de maintenir et de développer ce droit fondamental des femmes » avant de se faire menaçante et plus précise : « J’ai demandé expressément aux Directeurs généraux des agences de santé [ndlr : il s’agit de sortes de préfets sanitaires régionaux récemment créés] de considérer que c’est l’une des actions prioritaires à mener pour améliorer la qualité de l’offre de soins. Ils auront évidemment des comptes extrêmement précis à me rendre sur ce sujet. Je veille personnellement à ce qu’il en soit ainsi, car le premier hôpital français se doit bien sûr d’être exemplaire en la matière. » Il faut entendre que l’offre d’avortement, voire le nombre d’avortements, serait un critère majeur de santé publique.
Pour ceux qui constatent les dégâts causés par l’avortement dans la vie des femmes et des couples et les souffrances sociales qu’il induit, de tels discours restent affligeants, même s’ils sont constants chez Roselyne Bachelot.

Elle est présentée comme sur le départ et les politiques choisissent ces moments pour dire le fond de leur pensée. Paradoxalement, son exercice ministériel aura à la fois accompagné la fuite en avant vers l’avortement, et résisté aux pressions euthanasiques. Que nous réserve-t-elle pour la loi de bioéthique ?


Roselyne Bachelot : l’avortement comme critère de notation des agences régionales de santé

http://www.genethique.org


L’ADV sur KTO

http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/a_la_une/caritas-alliance-pour-les-droits-de-la-vie/00050749