Rêve d’un procès contre eux tous… - France Catholique
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La justice de Dieu
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Rêve d’un procès contre eux tous…

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Une dent longue et acérée me pousse en travers du palais : elle pousse notamment lorsque je pense à nos ahuris de politiciens, qui plutôt que de se donner corps et âme à leur mission – celle que nous leur confions lors de nos votes –, la même mission que l’on soit de gauche ou de droite : tirer notre pays du marasme, de la division, des difficultés pratiques, des erreurs et des brûlures d’estomac de la SNCF, des abus que commettent nombre de services publics, dont la Justice, calmer les paysans, qu’ils aient raison ou tort, donner du travail aux chômeurs, écouter les manifestants du 2 février, remettre la poésie au goût du jour sans s’alarmer de l’ignorance en ce domaine des gros médias, ré-enseigner la langue française désapprise à l’école primaire, ré-enchanter notre longue histoire, relancer la machine à inventer, cesser de nous mentir chaque fois qu’ils veulent faire quelque chose qui n’est pas de leur ressort etc., etc.. Et qu’ils cessent de vouloir mettre les petits enfants à poil dès la maternelle afin d’échanger, entre eux, leurs dessous.

On nage en plein marécage ! Ces distributeurs de préservatifs systématiquement installés dans les établissements scolaires, d’où viennent-ils ? Qui a décidé de leur installation systématique ? Qui finance ? Les parents mis de coté, isolés de leurs enfants, qui a décidé de cette atteinte flagrante à leur liberté comme à leur conscience ? Qui a été consulté, qui a donné le feu vert ? Ces ordonnances pour aller avorter sans avoir à passer par le conseil des parents, qui donc y a pensé, les a voulues, les a rendues obligatoires ? Les cours d’instruction sur le sexe qui n’est pas des anges, avec maints détails pour que personne n’hésite à franchir le pas et sache parfaitement le franchir dès les treize ans, qui a voulu cela ? Qui a chargé l’Éducation nationale de ce sale boulot ? Pas moi, jamais. Je n’ai voté pour des programmes aussi moches, et jamais je n’ai pensé que de telles inepties dé-structurantes prendrait si vite leur place dans les médias comme dans les pensées. Et je suis très loin d’être le seul à m’en étonner et à m’en scandaliser.

Quand je lis : « Ce qui est en cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale », est-ce seulement audible ? Ne faut-il pas en fait éclater de rire ? C’est un gag, non ?

Le normal alors c’est quoi, ou qui l’est ? Ce monsieur Fassin, sociologue, promoteur de la théorie du genre en France, professeur à l’École Normale Supérieure de Paris, quelle autorité haut placée lui a donné licence, en notre nom, de foutre en l’air notre maison intérieure, notre assise intellectuelle, notre rempart spirituel ? Qui ? Et si je prends un passage de ce que dit Vincent Peillon tel celui-ci : « Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper… Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes : familial, ethnique, social, intellectuel », d’où tire-il la légitimité nécessaire pour oser décider que c’est cela qu’il fera ?1 Jamais n’a été prévue dans la Constitution que l’on puisse de sa propre décision agir ainsi et tout bouleverser.

Qui a consulté le peuple, clairement, explicitement, afin qu’il soit bien dit que c’est le peuple qui a voulu cela et non ce monsieur armé de ses seules excitations intellectuelles ? Il a même ajouté à sa première provocation une véritable déclaration de guerre envers une vaste partie de ce peuple de France : « Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Eglise »[2] 2. Là encore, a-t-il été élu pour faire cette guerre ? Est-ce que l’on ressent comme il convient l’extraordinaire culot d’une telle proclamation ? Culot amalgamé à une sorte redoutable de sottise. D’esprit totalitaire.

Il faut mettre bout à bout des citations comme celles qui vont suivre pour se rendre compte que les instances du Pouvoir français sont entre les mains d’inconscients en même temps que de délirants : Jean Pierre Michel, sénateur PS, rapporteur du texte de loi sur le mariage pour tous au sénat, déclare : « Je suis pour la GPA accessible à tous les couples. » Serait-ce l’immense majorité des couples qui l’ont renseigné sur leur désir de ne plus utiliser l’ancestrale et glorieuse méthode de concevoir des enfants ? A-t-il seulement pensé à l’effet dévastateur d’une telle révélation une fois l’enfant parvenu à l’adolescence ?
Est-ce bien que veulent les Français dans leur ensemble ? Est-ce qu’ils ont été consultés, fut-ce par voie de sondage ? Mais pas des sondages bidouillés par des margoulins questionneurs, en posant des questions truquées, incomplètes. Par exemple, sont-ils réellement décidés à faire fabriquer artificiellement leurs enfants en payant, très cher, une loueuse de ventres ? « Des parents, un géniteur, une gestatrice peuvent permettre ensemble la venue au monde d’un enfant » : Najat Vallaud Belkacem, porte parole du gouvernement, s’imagine nous informer de ce genre de possibilité assez monstrueuse : mais par-dessous, comment ne pas discerner que ces gens veulent petit à petit nous forcer à entrer dans leur jeu infâme. Des parents, dit-elle :qui font quoi ? Un chirurgien fouille en elle pour chercher ders ovules ? Un infirmier récolte du sperme ? C’est dégueulasse, purement et simplement. C’est cette manip pour riches que veulent les gens d’ici ? Et encore une fois, c’est ça qu’il faudra avouer aux enfants ?

Le meilleur ou presque vient de la bouche de Julie Sommaruga, député PS, qui fanfaronne comme une coqueresse, avatar du coq qui veut devenir poule : « Il s’agit de substituer à des concepts tels que ‘’le sex’’ ou’’la différence sexuelle’’ le concept de ’’genre’’ qui montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature mais socialement construites. […] [La théorie du genre] se borne à dire que les hommes et les femmes ne se retrouvent pas dans leur état biologique et se construisent autrement. » Guidés par qui ? Et jusqu’où ? Mandatés par qui ?

À nous Molière ! Qu’est-ce que signifie ce charabia qui se veut ‘’informé’’, ‘’intelligent’’, ‘’en avance’’, ‘’progressiste’’ et qui n’est que verbiage d’une Précieuse ridicule ! Elle ajoute aussitôt l’immondice morale : « Je ne vois aucun inconvénient ni pour les unions à plusieurs, ni pour les unions polygames, ni pour l’inceste. » Faites-donc Madame, donnez l’exemple, mais gare au revers qui s’ensuivra fatalement, et fuyez dès que possible loin du joueur invisible.
Le peuple de France n’a que mépris pour de telles ordures verbales.

« Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant », semble s’esclaffer dans le Figaro l’halluciné de service Pierre Bergé, qui au fond ne conçoit pas ce que veut dire l’expression « dignité de l’être ». Et dans la foulée admirons l’arrogance d’Erwan Binet, député PS et rapporteur de la loi Taubira : « Il faut en finir avec la filiation biologique » … à quoi le Président de notre République d’indécence ajoute la perle du clown : « Une femme doit pouvoir avoir accès à la PMA si elle ne souhaite pas avoir de relations avec un homme. » Encore une fois, les enfants ne sont pas des jouets pour midinettes déphasées.

Lecteur, cher lecteur, j’ai comme l’impression qu’une telle lecture fatigue le cœur et l’esprit, décourage le plus endurant. Je reporte donc à demain la suite, car hélas, il faut que j’aligne un nouveau lots de citations insupportables et pour ce jour c’est assez ! Je ne pouvais pas imaginer à quel point l’être humain peut être savamment idiot, intelligemment odieux. Spirituellement – au sens de fiente de l’esprit – enrésillé dans des filets aux mailles serrées au point que même le soleil le plus étincelant ne saurait plus être perçu que comme la plus faible des bougies.

(à suivre)

  1. Le Figaro, 2/9/2012
  2. In Une religion pour la République, p. 277, édition du Seuil, 2010. Il faut lire jusqu’où va la félonie de cet homme, parce qu’il y a dans son texte de quoi inciter des pauvres d’esprit à se jeter dans la rue avec des mitraillettes : « La laïcité française, son ancrage premier dans l’école, est l’effet d’un mouvement entamé en 1789, celui de la recherche permanente, incessante, obstinée de la religion qui pourra réaliser la Révolution comme promesse politique, morale, sociale, spirituelle. Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l’école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la république. » (Vincent Peillon, ibid, p. 48)