Rétablir les sanctions initialement prévues par l'Acte "Born-Alive" (né viable). - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Rétablir les sanctions initialement prévues par l’Acte « Born-Alive » (né viable).

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NDT: l’avortement est légalement pratiqué sans limite d’avancement de la grossesse. Il en résulte que des enfants naissent d’une tentative d’avortement tardif et, hélas, que les soins nécessaires à sa survie ne soient pas donnés. Les massacres de nouveaux-nés ne sont pas évités, rappelons-nous un récent procès à Baltimore (Maryland) suite aux pratiques épouvantables dans une clinique d’avortements de Philadelphie.

Âmes sensibles, ne lisez pas ce qui suit!

Dans un récent article je reprenais le problème posé par de nombreux amis exaspérés par notre politique. Ils ont été appâtés par l’idée de « changement de culture » pour remplacer la politique. Je tentais de rappeler pourquoi selon l’interprétation classique de la loi il y a inévitablement derrière elle une leçon morale. Ainsi je sentais l’urgence à mettre les pieds dans le plat — pousser à déposer des propositions de lois telles qu’une fois adoptées les propositions aient une meilleure chance d’obliger les gens à voir de quoi il s’agit et à en tirer des conclusions.

Ce genre de démarche pour légiférer peut aussi avoir un effet considérable pour empêcher que des questions telles que relatives à l’avortement ou au mariage soient enfermées dans le domaine réservé des juges. Un lecteur m’écrit pour savoir si je suis prêt à apporter ma contribution. Oui, il se trouve que je m’occupe de deux questions, concernant l’avortement et le mariage. Grâce à nos amis du Comité Judiciaire de la Chambre des Représentants, nous avons l’occasion de les déposer sur le bureau. Nous pourrons même les mettre en œuvre dès l’an prochain si la majorité bascule au Sénat. Je traiterai ici de la question de l’avortement, puis, dans un prochain article, de la question du mariage.

Nos lecteurs qui m’ont connu naguère par ma collaboration à la revue « CRISIS » savent que j’avais fait voici des années les premiers pas sur ces questions en vue de protéger l’enfant survivant à l’avortement. Cette proposition fut suivie du « Born-Alive Infants Protection Act » (Protection des enfants survivant à l’avortement). J’ai eu le privilège d’animer la présentation du projet devant la Chambre des Représentants et fus invité à assister à la signature de la loi par George W. Bush en Août 2002.

Ce texte fut lancé alors que Bill Clinton était encore Président, et pour éviter son veto il fut décidé d’enlever les articles prévoyant des sanctions. Le texte était transformé en une simple « directive ». La menace de couper les subventions fédérales aux hopitaux et cliniques qui ne donnaient pas les soins nécessaires à un enfant ayant survécu à l’avortement disparaissait. L’absence de pénalités rendait la loi quasiment inapplicable.

Mais les massacres commis à Philadelphie par Kermit Gosnell ont à nouveau attiré l’attention sur la réalité de la mise à mort de bébés ayant survécu à l’avortement. Jill Stanek était la courageuse infirmière de Chicago qui a sonné l’alarme à propos des « avortements-naissances » pratiqués à l’établissement Christ Hospital à Oak Lawn (Illinois): le bébé était placé dans le local des ordures de l’hopital pour y mourir. Avortement en toute sécurité: pas d’instruments introduits dans le corps de la patiente, pas de débris restant en elle, donc pas de risque d’infection.

Jill se joignit à moi lors de la présentation du texte du projet de loi, et, après qu’elle eût été interviewée à la radio à Chicago, des infirmières téléphonèrent de partout pour dire que ces « procédures » étaient courantes dans leurs hopitaux. On constata que cette pratique était bien plus fréquente, bien plus conséquente, qu’on ne l’avait jamais soupçonné. Le procès de Gosnell (de Philadelphie) a mis dramatiquement cette vérité en évidence.

Et donc nous proposons d’effectuer une démarche avec le Comité Judiciaire, modeste mais prometteuse d’immenses effets. Nous proposons simplement de procéder à de nouvelles auditions en vue de rétablir les sanctions initialement retirées du texte original. Ce sera l’occasion pour des infirmières de tout le pays de dire ce qui se passe.

La loi « Born-Alive Act » avait été adoptée au Sénat à main levée, sans objection des Démocrates. À la Chambre des Représentants, il n’y eut que treize voix de Démocrates (et deux Républicains) contre. On peut donc poser honnêtement la question aux Démocrates. Vous avez à la quasi-unanimité voté pour condamner et interdire cet acte de mise à mort comme profondément indigne. Alors, ce texte est-il, selon vous, sérieux? Mérite-t-il qu’on y attache des sanctions aussi sérieuses que, par exemple, à des infractions au code de la route ? Dites-le nous.

C’est bien la question que le parti pro-avortement devrait être forcé d’examiner. Et en même temps il n’est nul besoin d’ajouter au code criminel du gouvernement fédéral. Il suffit d’infliger de bonnes amendes au médecins, et de menacer de la suppression des subventions fédérales. Celà peut alors réveiller les responsables locaux et les inciter à engager des poursuites pour homicide.

Actuellement, les Républicains sont devenus le parti pro-vie de notre monde politique, et pourtant les candidats à la Présidence ont reçu le conseil d’éviter toute allusion à l’avortement si ce n’est par quelques phrases anodines. Si notre projet de loi est lancé, il sera prêt lors de la venue d’un candidat à la Présidence [des USA] en 2016. Le candidat pourra simplement dire: « C’est tout ce que nous voulons en dire cette année — instaurer des sanctions contre un horrible acte que même les Démocrates ont voulu interdire par leur vote.»
Il est peu vraisemblable que les médias tenteront à ce sujet de mettre des bâtons dans les roues des Républicains. À ce moment, une simple tentative pourrait ranimer un souvenir cuisant: le Démocrate le plus en vue dans notre pays qui était l’opposant le plus acharné aux textes de protection des enfants nés viables est celui qui siège actuellement à la Maison-Blanche.

26 août 2014.

Source : Restoring the Penalties to the Born-Alive Act

Photo : Signature de l’Acte de protection des enfants survivant à un avortement.

Hadley Arkes, 3ème à gauche, et Jill Stanek, 3ème à droite.

NDT: je me suis interdit d’employer l’horrible sigle « IVG » pour désigner l’avortement. Et je défie l’obstétricien le plus habile du monde de faire repartir une grossesse « interrompue ». N’ayons pas peur des mots.