Lundi dernier, sur ce site, Robert Royal a posé une question très importante à propos des vidéos sur le planning familial qui circulaient en sous-mains. Où est l’Eglise ? Les réponses qu’il a trouvées en consultant les medias catholiques et les déclarations de la hiérarchie se sont avéré rien moins qu’inspirantes pour plus d’un quart d’entre elles. Dans la boite à commentaires, la frustration des fidèles était évidente.
En réfléchissant aux critiques, je me suis rappelé une histoire que l’on racontait souvent à propos de G.K. Chesterton. A un quotidien réputé qui lui demandait d’écrire un essai sur ce qui n’allait pas dans le monde, il a simplement répondu : « moi ». C ‘est pourquoi je pose la question non pas « où est l’Eglise », mais « où suis-je ».
Nous vivons dans une société qui sans aucune gêne démembre, exploite et trafique sa jeunesse impunément. Est-ce qu’aucun de nous n’a fait ce qu’il fallait ? C’est trop facile de se contenter de déverser nos frustrations sur la hiérarchie. Nous sommes plus nombreux qu’eux, nous les laïcs.
Ai-je jeûné et prié suffisamment contre ce mal ?
Est-ce que je prie pour la conversion des pauvres âmes emprisonnées dans l’étreinte du mal pur.
Ai-je mis à profit les vacances parlementaires de l’été pour rendre visite aux sièges de mes élus locaux et leur expliquer clairement ce que j’attends du Congrès quand ils retourneront à Washington.
Ai-je continué à parler de cette honte nationale, même au risque d’âtre étiquetée comme un paria social ; ou est-ce que j’espère que notre capacité collective de détourner notre attention à très court terme, me sauvera de cette situation inconfortable pour que nous puissions tous parler de quelque chose de moins horrible.
Qu’est-ce qui ne va pas avec l’Eglise ? Moi.
En plus, il faut préciser que l’aperçu de Robert Royal sur l’engagement de l’Eglise – troublant tel quel car il donne l’impression d’une réponse faible – était incomplet (comme d’ailleurs il l’a admis). Les évêques faisaient – et font – un effort pour dire la Vérité. Oui, tous. J’attire votre attention sur l’effort qu’a été la fondation par les évêques américains en 1974 du Comité National pour un Amendement sur la Vie Humaine (NCHLA).
NCHLA fait du lobbying populaire au niveau fédéral pour le compte des évêques et travaille directement avec le Secrétariat pour les Activités anti avortement du USCCB (Conférence des évêques catholiques US). Une fois que les évêques ont fait connaître leur position sur la politique antiavortement, comme ils l’ont fait par la lettre au Sénat du cardinal Sean O’Malley, c’est le travail du NCHLA d’éduquer et d’encourager les gens qui fréquentent les bancs d’église, et de les motiver à contacter les membres du Congrès pour les pousser à voter dans le sens du soutien de la vie. Un système d’alerte électronique sophistiqué permet à tous d’élever facilement la voix pour la défense des sans défense.
Le NCHLA a plus de quarante ans d’expérience dans le domaine du lobbying populaire et peut s’enorgueillir de nombreuses victoires législatives gagnées quand les gens de bonne volonté s’exprimaient d’une seule voix. En ces jours de défi pour la liberté religieuse et pour la culture de vie, le besoin du NCHLA n’a fait que grandir.
Vous dites n’en avoir jamais entendu parler ? C’est d’accord. Le NCHLA a fait partie de ces entreprises auxiliaires qui poussent les gens à organiser les choses au niveau paroissial, et qui maintiennent discrètement l’attention sur le message, et non sur l’organisation. S’il vous est arrivé d’être assis à l’église et de remplir une carte postale à envoyer au Congrès, alors, vous avez participé à un effort du NCHLA.
Rappelez-vous l’époque où les catholiques s’étaient unis pour inonder le bureau de poste de la Colline de millions de messages pour stopper la trajectoire de la loi du « Libre Choix », obtenir l’interdiction de l’avortement en fin de grossesse, ou appeler à la liberté religieuse à la suite des injonctions de la Hollywood Health Society . Toutes ces initiatives, et bien d’autres provenaient du NCHLA. Nous n’avons pas accompli tout ce que nous aurions voulu, mais nous avons eu un certain effet.
Maintenant, dans cette économie actuelle à connexion numérique, notre moyen d’action est l’Email.. Nous constatons que l’Email capte l’attention du Congrès chaque fois que nous pouvons générer un nombre suffisant de réactions. Le Pouvoir du peuple de Dieu.
Aussi quand vous demandez « où est l’Eglise », pour le moment, on peut dire que par l’intermédiaire du NCHLA, les évêques atteignent les fidèles et les appellent à s’engager dans le débat politique. Le NCHLA a lancé un appel à l’action avant le dernier vote du Sénat et un autre après. Vous pouvez aider maintenant, soit en remerciant un sénateur qui a voté pour la Vie, soit en rappelant aux sénateurs qui n’ont pas voté pour le retrait du financement du Planning familial, que vous l’avez remarqué – et que vous attendez mieux de leur part la prochaine fois.
Cette pétition fonctionne toujours et peut être trouvée sur le site de NCHLA.org. Si vous ne l’avez déjà fait, je vous presse de signer nos pétitions. Ne perdez plus jamais une occasion de donner votre voix aux sans voix.
Robert Royal a écrit de façon très émouvante que « Le seul moyen de contrer la mauvaise alliance du Planning Familial avec les élites politiques, économiques, académiques et médiatiques, était un mouvement sérieux, – pas une voix isolée ici ou là, un grand mouvement qui ne s’efface pas ».
Encore une fois, je vous encourage : joignez votre voix aux centaines de milliers d’autres qui utilisent l’appui du NCHLA pour demander une législation fédérale en faveur de la vie. Nous ne nous effaçons pas. Rejoignez-nous. Ensemble, nous nous ferons entendre.
20 Août 2015
Source : http://www.thecatholicthing.org/2015/08/20/practical-responses-to-the-planned-parenthood-revelations/
