Rencontre autour de Ludovine de La Rochère au Château de Craon en Mayenne - France Catholique
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Rencontre autour de Ludovine de La Rochère au Château de Craon en Mayenne

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Ce dernier samedi, celui du 21 mai, nous étions environ 200 dans nos voitures à filer sur les routes : nous avions rendez-vous au Château de Craon, l’une des splendeurs de la Mayenne… Nous venions les uns du Pays de Loire ou de la Sarthe, d’autres du Maine et Loire et naturellement du département d’accueil. Un samedi… était-ce pour le tourisme, la gastronomie ? Nenni, nous autres marcheurs des années 2012 et 2013, nous attendions la présidente Ludovine de La Rochère, qui tient magnifiquement les rennes de l’association Manif pour tous… L’année électorale capitale de 2017 étant ouverte, nous savions que la LMPT prévoyait une activité de bon aloi après avoir planché sur de multiples dossiers à propos des non moins multiples projets hollandiens. Petite remarque : nous avions tous plus ou moins lu de ces projets et certains, concernant la famille, nous avaient à fois écœurés et scandalisés. Il en fut naturellement question dans les discussions très nombreuses entre nous tous et, cela allait de soi, lors de l’après-midi d’explications de textes auxquels se livra exemplairement Madame la Présidente.

Plusieurs des membres du Comité directorial de la Manif pour tous avaient débarqué dans les vastes annexes du Château de Craon en vue non seulement d’activer les neurones des militants de toute cette région de l’Ouest, mais surtout de nous dynamiser avec ardeur pour que nous développions, à nos niveaux respectifs, des actions musclées, même si calmes et d’importance. Nombre des responsables des associations départementales étaient présents justement en vue de mobiliser au maximum tous ceux qui n’acceptent pas que l’Etat, non élu pour ces prétendues réformes, se prépare à chambouler notre société comme jamais cela ne fut entrepris.

S’ajoutent d’autres prévisions. Ludovine de La Rochère ne tarda pas à éclairer ses auditeurs : « Dans son ‘’projet de loi sur la justice du XXIè siècle’’ , le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas introduit la privatisation du divorce, la facilitation de changement de sexe et d’identité, et la possibilité de célébrer des PACS en mairie. Des dispositions qui n’ont pas suscité beaucoup de réactions chez les politiques. Il faudra bien que la droite finisse par oser parler de la famille et le fasse avec courage et détermination », ajoutant des informations gravissimes qui concernent les projets du gouvernement sous la férule du Président.

Déjà, se demander si le divorce ne ferait plus parti du statut de la famille, quoiqu’il soit l’instrument de sa désintégration. Autre question : que veut dire « la facilitation du changement de sexe et d’identité » ? Serait-on en passe de donner de la nature humaine une conception révolutionnaire ? Voudrait-on, à travers l’enseignement public, habituer les enfants à penser que ce serait chouette d’être un jour un garçon, le lendemain une fille et le surlendemain une chimère ?

Quant à la droite, il me semble qu’elle est, du moins du côté de ses principaux chefs de file, elle me semble bien trop hésitante, laxiste, aveugle. Leurs déclarations révèlent que, sur les sujets évoqués, les conceptions et réflexions sont d’une insuffisance intrigante. Seront-ils à la hauteur des sujets nouveaux ? Sauront-ils mettre à bas les édifices auxquels pense la gauche, aidée par les Grands Orientaux et les adeptes de la secte Mélanchon ? Il est vrai qu’une lueur d’espoir vient d’une nomination épatante à la tête de la Famille, d’autant plus que Sens commun s’attaque de son côté à préciser l’essentiel de ce sujet.
« Diffusion de la brochure ‘’Vigi-gender’’ dans les écoles : attention ! offensive réactionnaire ! », écrit sur la Toile ‘’SNUipp’’ ( ?), le 24 mai 2016, accumulant en son article les approximations, les contre-vérités, tout en essayant de persuader son lecteur que dans les écoles publiques ne sont aucune manœuvre pour faire connaître les idées du « gender »… « Au risque de nous répéter, cette théorie n’existe pas ! », phrase hasardée, pour le moins, ce qui est étrange car enfin tout le monde en parle…

L’UNSA Éducation s’inquiète « que, dans plusieurs départements, des écoles élémentaires aient été à nouveau destinataires d’un livret contenant de fausses informations sur un soi-disant ‘’enseignement de la théorie du genre’’ à l’école.

Ce livret envoyé et conçu par les ‘’vigie gender’’ a pour seul objectif de désinformer les parents et d’empêcher le travail des enseignants sur une question cruciale : l’égalité filles garçons ! » Décidément la Manif-pour-tous agite fortement cette fourmilière… car nous ne pouvons pas avoir la même conception de l’égalité que la leur : d’où leur affolement.

Le Monde évidemment jette son grain de sel : « Ils ont tenté de dépassionner leur argumentaire, d’en apaiser le ton et préféré à l’invective les formules policées – en troquant, notamment, l’expression galvaudée de ‘’théorie du genre’’ pour celle, moins fumeuse, de ‘’concept de genre’’. Soit. Mais le fond de leur discours n’a guère varié : ‘’Arracher les enfants à la norme [est] une priorité du gouvernement’’, titrent, en page 13 de leur livret expédié récemment à des directeurs d’écoles… »

Une nouvelle fois, l’information donnée par ce quotidien est ambiguë et, comme souvent, en partie fausse. En effet, le verbe ‘’arracher’’ fait partie du vocabulaire entendu notamment dans certaines émissions d’information où étaient invités des élus ou des ‘’spécialistes’’ de leu bord. Et je puis citer ‘’la Croix’’ d’il n’y a que deux ou trois jours : « Quand une ministre, Dominique Bertinotti, notait devant l’hémicycle que la famille était la ‘’cellule de base de toute société’’ et ‘’la première des priorités’’ d’une majorité de Français, sa collègue de la Place Vendôme, Christiane Taubira, déclarait, quelques jours plus tard, vouloir « arracher les enfants au déterminisme de la religion et de la famille ». Que je sache, le propos public de la Dame Taubira n’a pas été contredit par le premier ministre et pas davantage par le Président. D’ailleurs, j’ai entendu l’expression à plusieurs reprises, mais sans me souvenir du nom de ces éminences bavardes.

Je pourrai ajouter des pages et des pages pour non pas démontrer mais simplement montrer que Ludovine de La Rochère a bien raison de sillonner la France et de susciter en mains lieux, comme en ce Château de Craon, des rencontres de réflexion et de décision. Car l’heure de l’action forte et déterminée approche.