Renaissance - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Renaissance

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Sainte Famille, fuite en Égypte, Abbaye de Fleury, Saint-Benoît-sur-Loire.

Sainte Famille, fuite en Égypte, Abbaye de Fleury, Saint-Benoît-sur-Loire.

© Fred de Noyelle / Godong

«À quand la renaissance de la France ? », s’interrogeait Jacques Julliard récemment dans Le Figaro, appelant à une voix capable d’incarner ce sursaut fortement attendu face au déclin du pays. La question est judicieuse, mais aurait mérité une réponse plus en profondeur !

Car il est bien évident qu’un vrai et durable renouveau ne se fera pas sans la foi, ciment de l’histoire du pays, garant de son unité et de sa paix civile. Autant dire qu’à vues humaines, cela semble un horizon très lointain… trop lointain peut-être pour nos esprits cartésiens.

Mais ce serait oublier justement que la réalité ne se borne pas à ce que nous avons sous les yeux, et encore moins dans nos intelligences. Et c’est pourquoi, face aux grandes épreuves du temps, il faut s’appuyer et imiter la foi de la Sainte Famille, Jésus, Marie et Joseph, cette « trinité de la terre » où les trois Cœurs n’en formaient qu’un. Avec, pour Marie et Joseph, une foi à déplacer les montagnes, celles de la persécution, des épreuves de la vie et de la mort même !

Renouveaux cachés

Dieu peut faire des merveilles, comme l’a chanté la Sainte Vierge dans son Magnificat. Et Il le prouve encore à travers de beaux signes de renouveau, certes modestes, comme la renaissance de monastères et de centres spirituels dans des régions délaissées par la mondialisation.

Il ne s’agit pas de se voiler la face sur l’ampleur des réformes nécessaires, mais d’entrer dans cet esprit de Nazareth, celui des renouveaux cachés, et qui pour l’essentiel restent encore à venir… À cet égard, le terme de « re-naissance » semble davantage convenir, car il correspond à la demande de Jésus à Nicodème : « Renaître d’en haut » (Jn 3, 1-16). C’est-à-dire ne pas chercher à accomplir des œuvres personnelles, mais bien celles de Dieu, comme l’a fait le « grand silencieux », saint Joseph ! Une vraie conversion…

Au XXe siècle, la philosophe Simone Weil, qui pourtant semble être restée au bord de la foi, a eu l’intuition extraordinaire que le véritable enracinement – question cruciale pour notre société – était celui ancré dans le Ciel : « Seule la lumière qui tombe continuellement du ciel fournit à un arbre l’énergie qui enfonce profondément dans la terre les puissantes racines… L’arbre est en vérité enraciné dans le ciel. Seul ce qui vient du ciel est susceptible d’imprimer réellement une marque sur la terre. »

C’est pourquoi, malgré le constat quotidien de la rupture majeure du fil de la transmission et de la tradition, nous vous convions pour ce numéro d’été à un acte d’espérance, au cours d’un parcours à travers la France et ses sanctuaires, à la rencontre de la Sainte Famille.

Nous y incitent le caractère moderne dans l’histoire de l’Église de cette dévotion et surtout de son culte – c’est Léon XIII qui le premier accorda une messe propre, en 1893 –, ainsi que les paroles prophétiques de Notre Dame à Fatima (1917) : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ! »