Refuser la violence - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Refuser la violence

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La violence dans la vie sociale est un sujet récurrent de l’actualité. Elle donne lieu à des échanges musclés à l’Assemblée nationale, où droite et gauche se jettent mutuellement à la figure leur incurie et leur incapacité. Mais la réalité est là : elle frappe tragiquement à Marseille et en Corse où l’on en est à traiter enfin directement les réseaux mafieux qui sont à la source des trafics et des règlements de compte. Mais la violence se présente sous d’autres formes, en ce moment. Il faut savoir, par exemple, que les organisateurs de la manifestation du 17 novembre contre la loi Taubira sur le mariage homosexuel sont l’objet de menaces de toutes sortes, menaces de viol, de cassage de figure et même de mort. Le soir du 17, Xavier Bongibault a été directement agressé par un adversaire qui lui a fracassé deux verres sur la tête. Il est vrai qu’on lui en veut particulièrement à lui, l’homosexuel, de montrer qu’il n’y a pas unanimité dans un combat qu’on voudrait de nature communautariste.

Il suffit de regarder les photos des contre-manifestants qui se trouvaient à Toulouse afin de conspuer le défilé pour découvrir des inscriptions d’une rare violence, du style « un hétéro, une balle, une famille, une rafale ». Circule encore ce slogan d’une rare délicatesse : « Nous ne tendrons ni la main ni l’autre joue : préparons les planches et les clous ! » Il ne faut donc pas se moquer du monde, il est inadmissible qu’on laisse proférer des choses pareilles, il est scandaleux qu’un Xavier Bongibault soit menacé de mort. Des mesures doivent être prises au plus vite pour que les personnes en danger soient protégées.

Je m’associe donc à notre ami Koz pour dénoncer un scandale qui ne paraît pas intéresser les médias, qui ne recueillent que les plaintes de Caroline Fourest. Mais attention ! Nous n’ajouterons pas la violence à la violence. Nous voulons discuter, favoriser en tout le dialogue. Ceux qui sont en désaccord avec nous ne sont pas des ennemis. Nous voulons créer un climat qui permette d’exposer les vrais enjeux d’une réforme. Et nous ferons tout pour changer le climat actuel dans le sens de la fraternité, dont nous n’exclurons personne.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 27 novembre 2012.