Conférences internationales et publications de tous horizons nous entretiennent en permanence du réchauffement climatique et des gaz à effet de serre. Je résume ici pour nos bienveillants lecteurs ce que j’ai retiré sur ce sujet de différentes pages.
Les rayons du soleil qui atteignent la Terre réchauffent sa surface et sont absorbés à la hauteur des deux tiers par les sols et les océans. Le tiers restant est envoyé sous forme de rayonnement infrarouge vers l’espace, mais se trouve en partie piégé par des couches de gaz : une première pour 2/3 (vapeur d’eau et nuages) située à quelques 12 kms au-dessus de notre sol, et une deuxième pour 1/3 ( qui sont les GES, gaz dits à effet de serre : gaz carbonique = C02, protoxyde d’azote, l’ozone, etc ) à 15 kms : cette double épaisseur de gaz renvoie la chaleur vers la Terre et contribue à la réchauffer. Grâce à ce phénomène naturel, appelé effet de serre , la température moyenne de l’air à la surface de la Terre est d’environ + 15° C. Sans ce thermostat naturel, la température moyenne serait inférieure d’environ -33° C.
Réchauffement climatique. C’est un constat universel. En preuve, la hausse de la température moyenne sur le globe (de 2 degrés depuis le début de l’ère industrielle (.1750), d’un degré environ en France au cours du dernier siècle)- En preuve encore, l’élévation du niveau de la mer (de 19 cms. environ entre 1901 et 2010. C’est le résultat de la fonte et du recul des glaciers ainsi que de la réduction de la banquise polaire – En preuve toujours l’augmentation de la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère. Quelles sont les causes de ce réchauffement ? Les unes sont naturelles, comme les cycles de l’activité solaire ou les effets des poussières émises par l’irruption des volcans. D’autres proviennent des activités humaines qui épaississent la couche des GES. Par elles s’explique la quasi-totalité du O,7 degré de réchauffement moyen enregistré en surface entre 1905 et 2010, les causes naturelles telle que l’activité solaire ne comptant que pour un 0,1 degré. Le gaz carbonique est de loin le principal responsable de cet effet Depuis le début de l’ère industrielle (vers 1750), les concentrations de C02 dans l’atmosphère ont grimpé de 40%, à cause notamment de l’utilisation de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) et, dans une moindre mesure de la déforestation,les forêts fonctionnant comme des « puits » de carbone qui donc libèrent alors leur contenu. Pour rester à l’intérieur des 2 degrés d’accroissement prévus il faudrait laisser sous terre le tiers des réserves actuelles de pétrole, la moitié des réserves de gaz et plus de 80% des réserves de charbon.
L’augmentation incontrôlée de l’effet de serre pourrait provoquer selon les pires prévisions (violents incendies de forêt dus aux sécheresses et réchauffement progressif des océans entraînant la fonte puis la remontée en surface du méthane stocké au fon des mers) une augmentation de la température du globe jusqu’à 10 degrés en moyenne d’ici à 2150 si rien n’est fait pour diminuer les rejets humains de gaz à effet de serre.
Selon les experts un réchauffement climatique de 2 degrés (en ajout) menacerait de sous-alimentation plus de la moitié de la population africaine… Que l’on continue sur notre lancée et le réchauffement moyen à la surface du globe pourrait ainsi atteindre un niveau médian de 4 degrés à la fin du siècle. Un monde où devraient se multiplier et s’aggraver vagues de chaleur, sécheresses, insécurité alimentaire, tensions sur l’eau, risques de submersion et extinction massive des espèces. L’élévation du niveau des mers pourrait être comprise entre 52 centimètres et quasiment un mètre, menace directe pour de nombreuses populations côtières. Sur la base des travaux scientifiques, la communauté internationale s’est fixée comme objectif de limiter le hausse du thermomètre à 2 degrés en moyenne, seuil au-delà duquel il sera difficile de s’adapter au réchauffement… Le réchauffement climatique crée une double injustice : il frappe d’abord les pays les plus pauvres, ceux-là même qui y ont le moins contribué et qui ont le moins de moyens de s’y adapter.