Réagir au djihad : Nos petites affaires — ou en faire notre affaire ? - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Réagir au djihad : Nos petites affaires — ou en faire notre affaire ?

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Suite à l’attentat djihadiste à la camionnette sur une piste cyclable à New York, politiciens et journalistes réagirent selon leur coutume — tout comme la nuit vient après le jour.

Pour M. de Blasio, Maire de New York : « La dernière des réactions à avoir serait de répandre l’opprobre sur des races entières, ou sur des religions. » M. Cuomo, Gouverneur de l’État de New York a déclaré : « Nous ne les laisserons pas gagner. Nous continuerons à mener nos affaires . . . . Vivons notre vie, ce n’est pas à eux de la changer. »

On a déjà entendu ce refrain, et, après chaque attaque terroriste on a aussi entendu que « çà n’a rien à voir avec l’Islam ». Même des personnalités de l’Église — du Vatican au bas de la hiérarchie — ont repris la ritournelle.

La dernière variante sur ce thème nous est donnée par la déclaration de John Miller, Adjoint à la Police de New York : « il ne s’agit pas de l’Islam, il ne s’agit pas de la mosquée qu’il [l’auteur de l’attentat] fréquente. » Et cependant, la presse a entonné automatiquement le refrain. Le journal télévisé “NBC News“ a proposé son habituel titre : “Les Musulmans d’Amérique se préparent à un contre-coup.“

C’est pourtant une façon bien maigrichonne de réagir à ce qui est par essence une attaque de guerilla dans une guerre mondiale. « Nous continuerons à vivre notre vie. » Est-ce bien tout ? Pour la plupart des gens, « continuer à vivre notre vie » n’est certes pas la solution. « Ne les laissons pas nous la faire changer. » Sérieux ? Ils nous ont déjà fait changer. La ville de New York déploie désormais des milliers de policiers lors de chaque grand événement ; des soldats patrouillent dans les rues de Paris. Et il y a toujours des attaques.

Les gens savent bien qu’il y a davantage de rues que de soldats et policiers pouvant les surveiller. De plus, la plupart comprend bien que la racine des troubles ne se trouve pas sur les pistes cyclable new-yorkaises de West Side ni sur les boulevards de Nice. S’il faut mettre en place davantage de policiers, pourquoi pas là où sont prévues les attaques ?

Ce qui impliquerait davantage de policiers dans les quartiers à forte population musulmane — pas nécessairement pour patrouiller dans les rues mais pour recueillir des informations, entretenir des informateurs, et visiter les mosquées et centres culturels islamiques.

Cependant, c’est précisément ce que veulent éviter les auteurs des slogans ”Musulmans, réagissez”. C’est ce que la campagne ”Islamophobie” du ”CAIR” [Conseil des relations Islam-USA] vise à anticiper. Et c’est pourquoi des personnalités tel de Blasio, Maire de New York, ne cessent de clamer : « on ne peut faire pire que jeter la suspicion sur d’entières ”races” ou ”religions”. »

En fait, la police de New York avait un programme fort efficace de surveillance de la communauté musulmane jusqu’à ce que de Blasio y mette fin, cédant aux pressions de divers milieux islamiques. Ce programme incluait la surveillance de la mosquée de l’État de New Jersey que fréquentait l’assaillant Sayfullo Saipov.

C’est la mosquée que citait l’adjoint à la Police lorsqu’il déclarait : « Ce n’est pas la mosquée qu’il fréquente. » Mais, selon Bill McGroarty, un policier new-yorkais qui a participé à l’enquête, plus d’une vingtaine de fidèles de la mosquée de Saipov a été radicalisée.

Pour quiconque, le programme annulé de la Police new-yorkaise relevait du simple bon sens : si on veut attraper les terroristes avant leurs frappes, il faut aller chez eux, et commencer à poser des questions.

Au cours d’un entretien avec Tucker Carlson [Commentateur de télévision à Fox News], l’ancien Agent des Services Secrets Dan Bongino a rappelé que ce fut la méthode employée pour faire tomber la Mafia. La Police et le FBI entretenaient des sources au sein — quelle horreur ! — des milieux Italo-Américains. Ils réussirent à infiltrer les milieux de la Mafia, et n’eurent pas de scrupules à secouer le cocotier.

Bongino ? N’est-ce pas un nom Italien ? N’aurait-on pas dû le blâmer pour avoir trainé dans la boue toute une nation ? N’aurait-il pas dû plutôt rejoindre les rangs des ”anti-Italianophobes” ?

Heureusement, les Italo-Américains ne voyaient pas les choses ainsi. Pour la plupart, la mise sous surveillance de la racaille n’était pas un signe d’anti-Italianisme chez les Américains. La plupart appréciait d’échapper à la griffe de la Mafia.

Bongino recommande une méthode comparable pour liquider les extrêmistes des communautés Musulmanes. On sait bien sûr comment certains réagiront. Ceux qui craignent plus d’être soupçonnés d’”islamophobie” qu’ils n’ont peur du terrorisme islamique reculeront devant une telle idée. Et ils prétendront qu’une surveillance accrue offensera les Musulmans modérés, les poussant éventuellement vers le camp radical.

Mais si les musulmans sont en grande majorité modérés, comme on le prétend fréquemment, n’apprécieront-ils pas de coopérer avec la police pour mettre au jour la poignée d’extrémistes qui font la mauvaise réputation de leur communauté ? Si les Américains musulmans éprouvent le même patriotisme que les Italo-Américains, ne seront-ils pas heureux de participer au nettoyage pour la réputation de l’Islam ?

Et si certains ne sont pas bien assurés de leur loyauté, les policiers et les procureurs ne devraient-ils pas exercer quelques pressions — tout comme ils eurent sans aucun doute à en exercer parfois au sein de la communauté Italo-Américaine ?

Mais il se trouve que les membres de la communauté musulmane sont déjà soumis à des pressions. Beaucoup sont sous l’influence d’imams et autres guides religieux pour qui la loyauté envers l’ummah passe avant tout. Nombre d’entre eux subissent des pressions de la part de leurs familles. Des organismes comme CAIR, ISNA [Groupements Américain et Canadien de propagande islamique] et la ”Société Musulmane d’Amérique” exercent des pressions pour placer l’Islam au-dessus de toutes autres obligations. Certains textes de CAIR précisent même que les Musulmans ne doivent pas coopérer avc le FBI.

Si pressions et incitations ne proviennent que d’un camp, le résultat est prévisible. Si on n’exerce aucune contre-mesure l’influence modérée s’affaiblira, et les communautés musulmanes tomberont de plus en plus gravement sous l’influence d’une espèce d’Islam encore plus radical.

Finalement ces communautés connaîtront le sort de certaines communautés en France et en Belgique — des zones où la police craint de s’aventurer et où une version islamique de l’omerta tient tout le monde sous sa coupe.

Les musulmans vraiment modérés voudront éviter un tel sort. Ils méritent toute l’aide nécessaire pour résister — même si cela implique la mise sous une surveillance attentive de leurs représentants auto-proclamés.

9 novembre 2017

Source : https://www.thecatholicthing.org/2017/11/09/responding-to-jihad-going-about-our-business-or-getting-down-to-business/