Le P. Marie-Antoine (Léon Clergue) est né à Lavaur le 23 décembre 1825. Le 8 février 2007 a marqué le centenaire de sa mort survenue en 1907. D’une famille très chrétienne, tout enfant il n’a qu’un désir : être prêtre. Il suit sa vocation, entre à 11 ans au petit séminaire de l’Esquile à Toulouse, et poursuit sa formation théologique au Grand Séminaire. Excellent élève, déjà apôtre fervent, il fonde plusieurs associations et confréries, du Saint-Sacrement, des Hôpitaux, des prisons, des petits métiers de la rue. Il est ordonné prêtre le 21 septembre 1850 et aussitôt nommé vicaire à Saint-Gaudens. Sa piété, son dévouement, son amour des plus pauvres marquent un ministère qui fait époque.
C’est à Saint-Gaudens qu’il entend l’appel de Saint-François. Il revêt l’habit de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins au noviciat de Marseille le 13 juin 1855, et l’année suivante prononce ses vœux solennels. Presque aussitôt, les Supérieurs lui confient le ministère de la prédication.
Il est envoyé à Toulouse dès 1857 pour fonder le grand couvent de la Côte Pavée, qui sera sa seule résidence durant les 50 ans que dure son apostolat. Il a 32 ans.
Il prêche de nombreuses missions, on le nomme « l’Apôtre du Midi ». Ses prédications puissantes produisent des fruits extraordinaires, attirent les foules dans les églises et à la pratique des sacrements. Il reçoit de Dieu la grâce de convertir les pécheurs les plus invétérés.
Il sera surtout le grand ouvrier de N.-D. de Lourdes en sa qualité de confesseur qui lit dans les âmes et ramène la paix dans les cœurs, par le grand nombre de pèlerinages qu’il y conduit, et par les cérémonies populaires qui s’y déroulent encore et dont il est l’initiateur, dont la procession aux flambeaux dès 1863.
Aucun genre de ministère, par la parole et une multitude d’écrits, ne lui est étranger : l’apostolat des enfants et des plus pauvres pour lesquels il propage l’œuvre du Pain de Saint Antoine de Padoue, l’éveil des vocations religieuses, son combat contre le mal sous toutes ses formes, la défense des droits de l’Eglise et du chrétien, la gloire de Dieu et la dévotion à l’Immaculée Conception… Par sa vie tout entière, qui est un chant d’amour à Dieu et à Marie.
Sa vie… un sentiment fort de la présence de Dieu même au milieu des plus dures épreuves et des persécutions, un amour dévorant pour ceux qui souffrent, la dure pénitence qu’il impose à son corps, et un modèle de vie religieuse.
Le P. Marie-Antoine meurt en odeur de sainteté le 8 février 1907 dans ce couvent de la Côte-Pavée qu’il a défendu jusqu’au bout du séquestre. 50 à 60 000 personnes assistent à ses obsèques jusqu’au cimetière de Terre-Cabade. Le 14 novembre 1935 ont lieu l’exhumation et la reconnaissance de son corps, transféré dans la chapelle du couvent. C’est là que les fidèles continuent à le prier; ils obtiennent par son intercession de nombreuses grâces, des guérisons et de grandes faveurs.
Les procès en vue de sa béatification ont été remis à Rome en 1932, le décret sur ces écrits a été publié en 1945, sa cause reprise en 2008. Selon un mot de Mgr Saliège qui s’est vivement intéressé à son succès, « le P. Marie-Antoine a gagné de son vivant tant de victoires qu’il saura se jouer des obstacles ». Et Romains 8-19: « La création aspire de toutes ses forces à voir la révélation des fils de Dieu.»
Le procès en béatification du P. Marie-Antoine a été rouvert à Rome en juillet 2008. Le vice-postulateur, censeurs, experts, témoins ont été désignés par l’archevêque de Toulouse qui, le 6 décembre 2010, a déposé les Actes supplétifs diocésains à Rome. Le dénouement semble aujourd’hui proche.
Lien avec le site Internet: http://a.p.m.a.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=189
Liens avec le site des Capucins, vidéo réalisée par les postulants du couvent de Clermont-Ferrand :
https://www.youtube.com/watch?v=kN43Y01xfQE&feature=BFa&list=UUIA90E0YqLDnB5_zsvOFWgA&lf=plcp (1re partie)
https://www.youtube.com/watch?v=383N5jEztGE&list=UUIA90E0YqLDnB5_zsvOFWgA&index=4&feature=plcp (2e partie)