L’Evangile du dimanche 4 octobre (Marc 10, 2-16), précédé du texte de la Genèse sur la création de la femme par Dieu (Genèse 2, 18-24),me donne l’occasion de proposer ces réflexions théologiques comme contribution à la deuxième session du Synode de l’Eglise, sur le point de s’ouvrir.
• On ne se marie pas uniquement pour avoir des enfants… On se marie parce qu’on s’aime, parce qu’on est bien ensemble, qu’on se complète, qu’on a besoin l’un de l’autre ; c’est le plus souvent par une passion amoureuse que l’aventure commence.
Les théologiens disent : l’union des époux et la procréation sont les deux finalités principales du mariage. Le simple bon sens conduit à approuver cette définition basée sur l’observation et l’expérience.
Ces deux buts sont si importants que si l’un des deux vient à manquer, il n’y a pas vraiment mariage, selon la vision de l’Eglise. Supprimez le consentement des époux, le choix d’aimer librement son partenaire : le mariage est nul. La volonté d’avoir des enfants est tout à fait essentielle elle aussi, quand l’âge et la santé le permettent (et parfois certaines circonstances décisives) : si l’un des conjoints dit qu’il ne veut pas avoir d’enfant, ou qu’il garde cette intention cachée, le mariage n’existe pas, même s’il a été célébré en grande pompe.
• Les deux textes de la Genèse sur la création de l’homme et de la femme par Dieu sont la première source de la pensée de l’Eglise.
Le premier est le plus connu, il raconte de manière synthétique, mais vraie, ce que fut l’oeuvre de Dieu, le sixième jour de la création (sans doute au terme d’une longue évolution de certains êtres vivants, comme beaucoup le pensent aujourd’hui) : «Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux et toutes les bêtes(…) Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds et multipliez-vous, emplissez la terre et soumettez-la (…) Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour.»
L’autre texte, originaire d’une autre source, vient lui aussi de la Genèse,. C’est celui que nous avons entendu aujourd’hui. Je vous le rappelle à grands traits : «Le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra». Alors, après avoir façonné avec de la terre tous les êtres vivants, et les avoir présentés à l’homme pour voir quel nom il leur donnerait, il vit que l’homme n’était pas satisfait. Il l’endormit donc, et avec une de ses côtes, il façonna une femme et l’amena vers l’homme. «Celui-ci dit alors : Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha – , elle qui fut tirée de l’homme – Ish -»
• Ce second récit valorise au mieux la réussite de la rencontre masculin-féminin, indépendamment de la finalité de procréation, qui n’est pas exprimée ici. L’homme dit son bonheur d’avoir découvert la femme : «os de mes os et chair de ma chair», si proche de lui, «de la même extraction», mais à la fois différente et complémentaire. Tous deux sont image de Dieu, mais chacun selon sa lignée propre, et leur union les fait communier à la part de la plénitude divine qu’ils n’ont pas reçue… D’où cet attrait et cette séduction… L’écrivain biblique, suite à l’exclamation de l’homme, – saisissant le caractère transcendant de cette union, supérieure à tout autre attachement, et destinée à demeurer fusionnelle -, fait ce commentaire : A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.»
Jésus, dans l’Evangile, reprend cette dernière phrase intégralement, puis il ajoute : «Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas».
• Ces deux récits bibliques, les chrétiens et l’Eglise les reçoivent comme révélation de Dieu : ils les tiennent comme Parole de Dieu, exprimant son dessein – c’est à dire sa pensée et sa volonté -. Il faut bien voir qu’à la question des pharisiens sur la permission de renvoyer sa femme, Jésus reconnaît que Moïse a effectivement formulé une règle consistant à établir un acte de répudiation… Cette disposition fut prise cependant «en raison de la dureté de vos coeurs», dit le Seigneur. Et il les renvoie, et nous avec eux, au plan primitif de Dieu : «Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme…» La recommandation capitale qui suit, faite par le Seigneur, explicite et manifeste que l’union homme-femme est marquée d’un sceau divin : «Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni !»
Parler ainsi du «commencement de la création», situer la rencontre de l’homme et de la femme à l’intérieur et au sommet de l’action divine créatrice, n’est-ce pas premièrement reconnaître à cette union un statut et une valeur naturels, c’est à dire fondés dans la nature créée par Dieu et façonnée selon son dessein, un dessein divin à la portée de notre conscience et accessible à notre compréhension naturelle ?
Quand l’Eglise, s’appuyant sur les textes bibliques et sur l’enseignement du Christ réitéré dans l’Evangile, déclare que le mariage est indissoluble, elle ne se rend coupable d’aucune étroitesse d’esprit ou d’un abus de pouvoir pernicieux, elle prétend seulement rappeler une loi naturelle établie par Dieu dès l’origine. Avant même de faire du mariage un sacrement, elle reconnaît le caractère quasiment religieux et sacré de l’engagement de l’homme et de la femme dans le mariage.
• En raison de nombreuses erreurs possibles, d’unions conclues à la hâte, sans réflexion et sans discernement, souvent sous contrainte et en vertu d’arrangements, en raison de la méconnaissance des véritables enjeux, ou encore du manque de foi en la Parole de Dieu et de l’absence d’une acceptation lucide et consciente de ses exigences, l’Eglise en est venue à établir que seul le mariage célébré comme un sacrement du Christ, devant Dieu et devant un ministre approuvé, était indissoluble. Cela advint à partir des XII ème et XIII ème siècles.
Surtout, elle pense que l’union profane homme-femme dans le mariage a beau être naturelle et «très bonne», d’une haute valeur humaine proche du sacré, celle-ci requiert la grâce de Dieu. La grâce de Dieu, la grâce du sacrement de mariage en l’occurrence, c’est ce courant de vie divine apporté par le Christ pour premièrement guérir la vie matrimoniale de ses faiblesses et de ses fautes ; Jésus appelle cette sorte d’incapacité d’aimer vraiment qui nous frappe : «la dureté de votre coeur». L’autre bénéfice de la grâce du sacrement de mariage consiste à élever sa signification, c’est à dire lui donner un supplément d’âme proprement surnaturel et divin. «Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré pour elle», prêche S. Paul
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Au moment où s’ouvre à Rome la deuxième session du Synode sur la famille et le mariage, il faut mesurer à quel point les moeurs et la mentalité moderne sont éloignées de cette conception chrétienne – et premièrement naturelle – dans sa rigueur et son intégrité. Les difficultés et les échecs de la vie, les aléas de la liberté, l’influence d’une pensée moderne, laïque et athée, qui refuse de s’ancrer dans de grandes indications de la nature et de se laisser mesurer par elles, nature messagère assez évidente du plan de Dieu sur les hommes…, le recul considérable de la foi chrétienne… toutes ces raisons se conjuguent pour ébranler ou récuser la ferme doctrine chrétienne et catholique sur la nature indissoluble du mariage.
Demandons-nous donc quelle attitude adopter, quelle position prendre. Ce n’est pas une affaire qui se décide seulement en haut lieu…, car elle nous concerne tous, surtout nous les membres du peuple de Dieu à la base qui sommes dans le monde, plongés au coeur de ces problèmes.
Que faire ?
Libéraliser, renoncer au dessein primitif de Dieu, le déclarer obsolète, dépassé, inopérant pour notre temps, adapter et relativiser la Parole de Dieu, émousser son tranchant et l’ajuster à nos situations ? Admettre sans problèmes ou presque, divorces et remariages, comme faisant partie de la vie d’un nombre croissant de personnes, couples chrétiens y compris ?
Ou bien, opposer un front d’airain, un mur rigide à la dissolution des moeurs chrétiennes sur ce sujet, en disant par exemple : la loi de Dieu est ainsi faite, elle est à prendre ou à laisser ; ceux qui ne l’acceptent pas sont à blâmer et à rejeter. Qu’ils aillent à leur perte et notre civilisation avec…
Enfin, troisième attitude, à laquelle le Christ nous appelle : reprendre les choses à la base, nous demander – en plus d’un témoignage indispensable, si par grâce nous en sommes capables -, ce qu’il faut faire pour reconstruire l’unité du mariage et de la famille. Comment créer ou recréer une ambiance, une atmosphère, une culture intellectuelle, psychologique et morale propices à l’éclosion et à la durée de l’amour ? Une culture artistique aussi, qui souvent vaut mieux que bien des discours…Tel est le défi.
On ne prétend pas régler ce problème immense en trois phrases. Je me contenterai d’énoncer quelques propositions, de signaler quelques pistes de réflexion et d’action.
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• Je pense qu’il serait vain de prétendre favoriser et promouvoir l’unité du mariage chrétien, sans nous affronter simultanément, et même au préalable, à deux dérives, deux erreurs, deux péchés majeurs de notre époque. Ils faussent et détériorent une juste et saine conception de l’homme et de la femme (anthropologie) sous le regard de Dieu, et conditionnent donc la marche de la civilisation. Comment et pourquoi ? A cause du mépris du droit primordial de l’enfant à vivre, et à cause de la blessure infligée à l’image idéale, humaniste et chrétienne, du couple et de la famille. Ce sont l’avortement pratiqué à grande échelle et le libéralisme sexuel avancé.
– L’avortement, parce qu’il tue le fruit de l’amour homme-femme, exaltés au plus haut point par la révélation biblique, et s’oppose gravement au commandement de Dieu, «accessible à la conscience droite» (Jean-Paul II) : «tu ne tueras point». Le respect absolu de la vie humaine dès sa conception n’est-il pas un objectif primordial pour la qualité de notre vie personnelle, ecclésiale et sociale, sous le regard de Dieu ?
– Le libéralisme sexuel avancé, car il méconnaît et blesse la beauté et l’intégrité de la rencontre d’amour masculin-féminin, dont l’union physique devrait tendre à exprimer la communion des coeurs et des esprits. L’union d’amour ne fait-elle pas partie de l’essence du mariage ? La banaliser systématiquement, la réduire au domaine de l’instinct à satisfaire et du plaisir des sens, la donner trivialement en spectacle, au mépris de la pudeur:… n’est-ce pas ébranler l’essence même du mariage ?
Afin d’ être clairs et ne pas rester dans le vague, je dis donc qu’il faudrait que l’Eglise et ses «supporters» chrétiens aient la lucidité et le courage de s’opposer à certaines pratiques en vigueur comme étant incompatibles avec le plan de Dieu et ne pouvant d’aucune façon prétendre à leur assentiment : prostitution, pornographie, spectacles licencieux, nouvelles libertés «sociétales» comme mariage gay, PMA (1), GPA… sont de celles-là.
D’autres pratiques autour du rapport masculin-féminin et du fruit de l’amour humain sont à rejeter plus radicalement : pédophilie, traite des femmes, commerce de bébés en pièces détachées, utilisation de l’embryon à d’autres fins que lui-même.
• L’Eglise doit s’investir dans une vision exhaustive et attrayante du mariage et de la famille. Vision qui doit être assumée dans sa prédication ordinaire, sa catéchèse, la formation des prêtres, et bien sûr, les réunions de préparation au sacrement de mariage pour les candidats. Mais cette dernière ne doit pas être comme un service réduit minimum, de dernière instance, si l’on peut dire ! Car c’est tout un climat de respect absolu de la vie et de valorisation de l’amour humain qui doit être exalté et restauré, de sorte que ce climat imprègne la foi chrétienne et son rayonnement dans le monde…
Convaincue que Dieu contient en lui dans l’unité toute la richesse du masculin et du féminin, richesse dont il nous a dotés, la théologie doit s’appliquer à scruter cette profondeur divine et la façon dont il nous y fait participer en nous créant homme et femme à sa ressemblance, égaux et complémentaires. Tous deux sont image de Dieu, mais chacun selon sa lignée propre; leur face à face et leur amour les fait communier à la part de plénitude divine qu’ils n’ont pas reçue.
Voici donc quelques points de réflexion théologique et d’action pastorale
Que l’égalité et la complémentarité de l’homme et de la femme soient saisies, admirées, exaltées, avec le regard du Christ en qui nous avons été créés.
Que les moeurs évangéliques prêchées par l’Eglise trouvent leur premier champ d’exercice au sein du couple et dans la famille.
Que la pensée et la formation chrétienne se préoccupent, pour la part qu’il leur revient, de favoriser l’usage de la sexualité humaine comme orientée à la manifestation de l’amour; que celle-ci soit intégrée à l’expression des sentiments au lieu et place du laisser-aller et de la prétendue autonomie libérale et libertaire de l’instinct sexuel et du plaisir, inépuisables denrées de consommation…
Que l’initial désir de fidélité dans l’amour conjugal soit perçu et entretenu comme faisant partie de l’obéissance à la volonté de Dieu et réponse à son amour irréversible.
Que l’unité du couple et sa permanence dans la durée soient valorisées comme expression majeure de l’engagement libre et responsable, soumis à l’épreuve du temps.
Que le bien des enfants, que l’amour des enfants par-dessus tout cimente l’unité du couple et de la famille et soit capable de combler, de surmonter ou de relativiser des failles ou défections de l’entente mutuelle.
Car il faut être conscients du fait que la crise du masculin-féminin et du mariage ont souvent de graves répercussions sur le devenir des enfants, leur éducation, leur équilibre psychologique et moral – du moins si on leur a permis de naître – sans même parler de situations économiques et sociales souvent dégradées…
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Il reste que, même si la flamme du sacrement de mariage est mieux alimentée et entretenue par l’Eglise, même si celle-ci, au prix de grands efforts et d’une conversion ardue et spectaculaire, parvient à assainir le climat moral, social et culturel ambiant, le mariage indissoluble ainsi que d’autres problèmes qui l’affectent suscitent aujourd’hui des interrogations.
• D’ores et déjà, le pape François a décidé de raccourcir et de simplifier pour les fidèles catholiques la procédure de requête en reconnaissance de nullité. Certaines personnes mariées religieusement ont en effet la conviction que leur mariage, en raison de conditions et circonstances précises, n’était pas valide (absence de consentement, ignorance des finalités du mariage, erreur grave sur la personnalité insupportable de l’un des conjoints, troubles psychologiques avérés et empêchants au moment de l’union…) L’Eglise a toujours accepté de considérer de tels cas, plus nombreux qu’on ne croit. Les procès sous sa juridiction seront désormais gratuits et plus brefs.
• Mais c’est surtout l’absence de foi chrétienne authentique, chez un membre du couple ou chez les deux, n’ayant contracté un mariage à l’Eglise que pour des raisons sociales ou de convenance, qui peut conduire à reconnaître la nullité d’un mariage «sacramentel». Dans de tels cas, on ne sépare pas ce que Dieu a uni, on constate l’absence d’une suffisante intégrité, et donc l’inexistence même, de cette union.
• D’autres problèmes se présentent plus fréquemment : de vrais mariages ont été célébrés,mais ils n’ont pas tenu. Les époux ont été conduits à la séparation ou au divorce. Il n’est pas possible ni question pour eux de reconnaître la nullité de leur mariage. C’est l’échec, coupable ou non coupable, de l’un ou des deux conjoints. Un échec qui, même après tentative de réconciliation, semble irrémédiable.
L’Eglise doit-elle s’arc-bouter sur le principe fondamental et premier de l’indissolubilité ? Les hauts responsables s’entendent à penser traditionnellement que l’indissolubilité voulue par Dieu et réaffirmée par le Christ est un principe qui n’est pas «négociable». Cependant, suite à l’interrogation suivante, des ouvertures se font jour : ceux ou celles qui sont premièrement victimes de tromperies habituelles, d’une conduite insupportable de leur conjoint (par exemple femmes trompées, violées, battues, maltraitées), ou bien qui assistent impuissants à l’effondrement de leur amour, sont-ils voués irrémédiablement par la volonté de Dieu à la solitude affective et à l’abstinence ?
Deux autres principes bibliques, également d’une grande force, doivent nous éclairer et nous venir en aide : le premier vient du Seigneur lui-même : «Il n’est pas bon que l’homme soit seul». Je pense que cette Parole de Dieu est toujours vivante et d’actualité.
Sauf vocation spéciale, le célibat n’est habituellement pas recommandable. Le conjoint injustement abandonné par son partenaire est-il tenu de se soumettre au célibat ? Et si deux individus mariés, pour des raisons graves de mésentente ou d’incompatibilité, ont cessé de vivre ensemble et ne parviennent pas à se réconcilier, sont-ils irrémédiablement – c’est à dire pour la vie – et par la volonté de Dieu, voués à la solitude affective et génésique ? Avec la grâce de Dieu, tout est possible, bien sûr. Et encore : une situation de célibat de fait peut se convertir en un état de vie douloureusement accepté, ou en appel de Dieu à une vie consacrée. Il ne manque pas de nous attirer à lui et de nous entourer en toutes circonstances…
Il me semble pourtant que l’échec d’un premier mariage ne conduit pas obligatoirement et systématiquement au devoir d’assumer le célibat.
L’autre principe vient de S. Paul:«Mieux vaut se marier que de brûler»(1 Corinthiens 7, 9). Le contexte permet de mieux évaluer la portée de ce principe. Mais on peut faire, me semble-t-il, au service du ministère de miséricorde confié par le Christ à l’Eglise, le commentaire suivant :
Mieux vaut se marier (ici «se remarier») que de se consumer de convoitise ou de frustration ; mieux vaut se marier que de se désoler de tristesse et de solitude ; mieux vaut se marier que de se trouver dans l’incapacité d’affronter, telle une fragile embarcation dans la tempête, les épreuves de l’existence.
Sauf vocation particulière, et semble-t-il assez exceptionnelle, ceux qui ont connu un premier mariage malheureux ne sont pas tous appelés à sublimer un état de célibat pour ainsi plaire à Dieu sans réserve. Leur remariage civil ou leur cohabitation ne pourront certes pas recevoir le sceau du sacrement – union exclusive et irrévocable – ; il devra être marqué par la pénitence selon l’orientation de l’Eglise. Mais il n’interdira pas l’accès aux autres sacrements (pénitence et eucharistie) surtout si les intéressés en ont soif.
Demandons instamment à l’Esprit de Dieu de donner à l’Eglise la détermination et l’assurance dont elle a besoin pour faire connaître et aimer le dessein de Dieu sur le couple et la famille. Demandons-lui toute la lumière et la miséricorde de Jésus pour accompagner les personnes se trouvant dans des situations «hors normes». Et qu’elle se soucie en tout d’accueillir les petits enfants à la manière de Jésus : « Laissez venir à moi les petits enfants», et d’accueillir le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant.
(1) PMA, principalement lorsque celle-ci recourt à un donneur extérieur au couple et ne peut être pratiquée sans l’élimination d’embryons surnuméraires, même en nombre réduit. Mais, ceci étant bien précisé, je ne suis pas sûr que l’Eglise doive rejeter absolument, pour ceux qui ne font pas partie de ses fidèles, le principe même de la FIV.