Comment avez-vous réagi quand vous avez appris que vous aviez obtenu le rôle de Marie-Madeleine ?
Elizabeth Tabish : J’ai versé les plus belles larmes de ma vie ! Je ne m’attendais pas à cela. À l’époque, je traversais une dépression : j’étais anxieuse, sans espoir, je ne savais pas ce que j’allais faire de ma vie. Je m’apprêtais à tirer un trait sur mon rêve d’actrice. J’avais été rejetée par le milieu artistique. Quand est parue l’annonce pour les auditions du rôle de Marie-Madeleine, je n’ai pas hésité. Je voulais tellement avoir le rôle ! J’ai candidaté, attendu des semaines, pensé que c’était fini avant un coup de fil m’annonçant que j’allais être auditionnée. Cela s’est tellement bien passé que mon agent m’a appelée dans la foulée pour me dire que j’étais prise. Je n’ai jamais obtenu un rôle aussi rapidement, le tournage n’était que quelques semaines plus tard !
Comment vivez-vous le fait d’interpréter Marie-Madeleine ?
À partir du moment où j’ai commencé à jouer le rôle, ma vie s’est déployée : j’ai rencontré des gens aimants, j’ai revisité les histoires de la Bible que j’avais oubliées – j’ai été élevée en tant que catholique, mais avais délaissé ces enseignements à l’adolescence. Cette expérience a renouvelé mon émerveillement vis-à-vis de Jésus et de ses enseignements dans l’Évangile, elle m’apporte paix et joie. C’est un sentiment incroyable que de participer à un projet qui apporte de l’espérance aux gens, à travers le monde.
En quoi est-elle un modèle pour la foi ?
Marie-Madeleine est un bel exemple de rédemption. Dans la série, on la voit d’ailleurs hésiter avant d’accepter cette rédemption, se demandant si elle la mérite vraiment. Elle représente ainsi tous ceux qui croient qu’ils ne méritent pas la rédemption qui leur est offerte. Jouer ce rôle m’a appris qu’il est crucial d’accepter le fait qu’il faille laisser de côté ses peurs, ses anxiétés et ses mauvaises habitudes, pour entrer dans la lumière. Marie-Madeleine est une inspiration pour tout le monde, hommes et femmes : elle est un modèle pour n’importe qui ayant traversé un lourd passé et s’accrochant à sa honte et à sa culpabilité. Elle montre qu’il faut s’en détacher.
Quelle relation entretient-elle dans la série avec le Christ ?
Le mot qui la définit le mieux est « dévotion ». Dans la série, leur première
interaction se tient lorsqu’il l’exorcise. Il est donc vraiment son sauveur et fait naître chez Marie-Madeleine une reconnaissance qu’elle gardera. Elle ne quittera jamais Jésus, même quand elle pense qu’elle ne mérite pas d’être à ses côtés !
Il y a quelques mois, vous vous êtes rendue au sanctuaire de la Sainte-Baume… Comment était-ce ?
Je m’y suis rendue en pèlerinage pour visiter les endroits qui, selon la tradition, ont vu le passage de Marie-Madeleine dans ses dernières années. J’ai pu marcher où elle a marché. C’était comme un rêve : nous avons gravi le massif de la Sainte-Baume pour enfin arriver dans cette grotte, cette chapelle construite dans la pierre. On ressent une telle paix à l’intérieur… Je ne voulais pas partir ! Encore aujourd’hui, il m’est difficile de trouver les mots pour décrire tout cela. C’est désormais un souvenir qui m’est très cher. Je rêve d’y retourner.
Quelle scène attendez-vous de jouer ?
Je suis très impatiente de jouer la scène de la Résurrection et de me retrouver devant le tombeau vide, puis de voir Jésus ressuscité. La scène ne sera pas évidente à interpréter, car il existe toujours une grande pression pour les scènes les plus connues de l’Évangile. Mais quel cadeau que de pouvoir jouer cela !