Depuis la véhémente philippique de Donald Trump dénonçant l’accord nucléaire international avec l’Iran qu’il dénonce comme une puissance « terroriste », les entreprises françaises et européennes se trouvent confrontées à un grave dilemme : soit conserver leurs relations économiques avec le marché iranien devenu dynamique et risquer alors de se voir couper leurs débouchés aux Etats-Unis, soit rompre brutalement avec l’Iran et se laisser enfermer dans une zone d’influence occidentale dominée bon an mal an par la puissance américaine, elle-même en difficulté aujourd’hui dans le monde. Ce dernier choix serait probablement très néfaste pour l’économie française, quand on sait l’implication actuelle des entreprises de notre pays en Iran : le groupe PSA Peugeot-Citroën qui a acquis 30% des parts du marché automobile iranien, et le groupe Renault Nissan également très présent en Iran, mais implanté aussi… aux Etats-Unis… Airbus doté de commandes iraniennes pour cent avions…, mais dépendant lui aussi des Etats-Unis… Total engagé dans un investissement de 5 milliards de dollars… Bouygues, Vinci et Orange très impliqués eux aussi…
Ce matin, la décision de rupture de Trump, orientation aux énormes conséquences et aux perspectives catastrophiques, a été critiquée avec vigueur par le ministre français de l’économie Bruno Le Maire, qui a jugé « inacceptable » que Washington se pose ainsi en « gendarme économique » de la planète. Désormais, les Européens sont amenés à se concerter étroitement pour essayer de parer les coups des éventuelles sanctions américaines.