Quand on se drogue pour mieux travailler… - France Catholique
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Pâques. La foi des convertis
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Quand on se drogue pour mieux travailler…

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Jusqu’à maintenant, les toxicomanes se débrouillaient pour gagner de quoi se payer la drogue qu’ils consommaient. Et parfois, ils travaillaient, ou du moins ils exerçaient une activité licite ou illicite pour pouvoir se procurer ces singuliers tickets d’entrée dans les « paradis artificiels » que sont le cannabis, la cocaïne ou l’héroïne. Un congrès « Addictologie et travail » vient de lancer une alerte sur un phénomène nouveau : celui des « dopés du quotidien » qui consomment des substances toxiques, non pas par toxicomanie spécifique, mais… pour mieux tenir au travail, dans les conditions devenues très pénibles de nombreuses situations professionnelles. Cette consommation qui se banalise est devenue un vrai problème de santé publique.

Devant un travail devenu souvent plus stressant, où la notion de rendement a atteint des sommets vertigineux et où la pression sur les individus s’est énormément accrue, désormais on se drogue pour faire face aux nouvelles « normes ». La drogue est devenue un outil pour mieux travailler. Mais pour mieux vivre ? Non ! Les effets négatifs sur la santé des nouveaux « dopés » du travail contemporain ne se font pas attendre : absences mentales, pertes d’équilibre psychologique, dépression nerveuse, et le cas échéant, c’est à craindre, tendances suicidaires…, sans compter des troubles du comportement, réactions imprévisibles, manifestations d’agressivité.

« Le travail, c’est la santé », chantaient naguère les potaches dans les salles d’étude des lycées pour narguer leurs « pions ». Plus résignés mais pas vraiment plus sages, leurs aînés, aujourd’hui, se dopent avec des produits illicites. Et c’est en effet leur santé qu’ils mettent en péril. Sans parler de l’équilibre d’une société déboussolée par une nouvelle forme de fuite en avant.